Le Temps-Agences- Le nombre de cas de racisme anti-Noirs et anti-musulmans, touchant surtout les hommes, a été en augmentation en 2010 en Suisse, selon un rapport publié hier qui dénonce des discours politiques favorisant l'exclusion et la xénophobie. Ces dernières années, une partie des élus se sont employés à nier la présence du racisme dans notre société, explique le document publié conjointement par la Commission fédérale contre le racisme (CFR), structure nationale indépendante, et l'ONG humanrights.ch. Ce faisant, ils créent un terrain favorable à l'exclusion et à la xénophobie: le seuil d'inhibition pour les actes de dénigrement commis par des particuliers, parfois même envers des groupes de population tout entiers, s'en trouve abaissé, ajoute le troisième rapport de la CFR. Par ailleurs, il y a toujours une couche de racisme anti-Noirs, ajoute-t-elle, spécifiant toutefois que les chiffres montraient que personne n'était à l'abri. Selon le rapport, les incidents vont du racisme subtil ordinaire aux blessures corporelles, même si la majorité des discriminations ont pris la forme de déclarations verbales dénigrantes, blessantes ou injurieuses.