Tout est aujourd'hui, clair pour ceux et celles qui se sont leurrés sur les mouvances islamistes et leur capacité à intégrer le moule démocratique. Le principal mouvement sur la scène politique tunisienne en l'occurrence Ennahdha se dévoile petit à petit et au fur et à mesure que l'on avance vers l'échéance électorale de l'Assemblée Constituante. Le discours conciliant adopté juste après la chute de la maison Ben Ali n'est plus de mise de nos jours. Hold up sur les lieux du culte Ennahdha veut tout simplement imposer sa vision de la démocratie. Ce parti qui tire le principal de sa force de son hold-up sur les lieux de culte devenus des tribunes politiques pour faire de la propagande et endoctriner jeunes et moins jeunes qui y vont pour accomplir un devoir religieux. Là où tous les autres partis civils n'ont pas le droit de se faire entendre la Nahdha, et certains groupuscules extrémistes sont à leur aise. Ils se sont appropriés ces espaces pour en faire leurs QG en plus bien sûr des espaces civils auxquels tout parti peut prétendre pour organiser ses réunions et meetings. Voilà un avantage qui rend la mouvance islamiste ( tous partis confondus) omniprésente et à toute heure de la journée ! Par ailleurs l'argent coule à flots et l'on ne peut en aucun cas nous faire avaler la pilule que cet argent provient uniquement des contributions des adhérents et les sympathisants. L'argent ( tout le monde le sait) vient d'ailleurs et notamment du Moyen-Orient dont l'intérêt de certains de ses dirigeants est de voir la Tunisie devenir un de leurs satellites. Et c'est là où réside tout le danger de tout ce qui trame dans les coulisses et parfois à visage découvert. Lieux de culte et de l'argent Ceci doit impérativement interpeller tous les Tunisiens jaloux de l'indépendance de leur pays pour faire front à ce noyautage qui augure de lendemains catastrophiques. Ces deux facteurs qui se complètent, ( les lieux de cultes et l'argent) ont permis à la mouvance islamiste de tisser une toile qui couvre aujourd'hui, tous les coins du pays. Celà permet d'être présent partout et à tout instant pour distiller le discours qu'on connaît et qui chatouille les fibres sensibles d'une société qui demeure attachée à ses valeurs. Mais cette société est aujourd'hui, manipulée par cette apparence d'un discours religieux. En fait c'est de politique qu'on parle. Certes il n'est interdit à personne de faire de la politique, mais encore faut-il que l'on fasse la part des choses pour dissocier la sacré qui demeure le bien commun de tous du temporel qui ne peut faire l'unanimité et qu'on est en droit de percevoir chacun selon son angle de vision. Mais l'on sait qu'on mêlant les deux concepts, le champ de liberté se rétrécit car le sacré d'après la vision qu'on fait du côté des partis religieux est tabou et ne peut faire l'objet du moindre débat. Partant de ce constat on ne pourra qu'emprunter le chemin que définissent ces partis. Et la démocratie, la liberté d'expression, deviennent ainsi des otages des frontières fixées par le religieux, sinon on tombe sous les coups des accusations les plus infâmes de la part des détenteurs de la vérité. Ces derniers s'estimant en position de force ne manquent pas l'occasion de le faire savoir. Le Consensus Ils profitent des espaces de libertés nés de la Révolution qui n'est pas la leur quoi qu'ils disent pour dénoncer tel ou untel ou agresser ceux qui ne partagent pas leur vision. Ennahdha et les autres groupuscules de la mouvance islamiste n'hésitent pas à incriminer telle ou telle personne pour Ghannouchi la Haute Instance est aujourd'hui, « illégale », ses membres sont attaqués et certains d'autre eux sont accusés d'être en connivence avec « l'Etat sioniste ». Ennahdha se retire de l'Instance. La raison ? « consensus n'a pas été respecté, selon Ghannouchi. Bien sûr pour lui consensus équivaut adoption des thèses de son parti. Sinon on est dans l'illégalité, par ailleurs on a le sentiment voire la conviction que les violences perpétrées à l'encontre des créateurs et artistes ont la bénédiction des Islamistes de tout bord. Rached Ghannouchi, toujours lui s'est dit « indigné et a condamné l'usage de la violence, mais Ennahdha ajoute-t-il dénonce toute attaque contre l'Islam », et ce à propos de l'agression commise contre les présents à l'Africa, lors de la projection d'ue film qu'il a qualifié d'«agression » et une « insulte envers les croyances sacrées. Voila qui est dit et bien résumé. Que tout le monde sache à quoi s'en tenir dans l'avenir que nous prépare cette mouvance au sein de laquelle il ne faudrait faire aucune différence, car le socle idéologique est le même et le but reste le même ! Les voiles sont tombés et tout un chacun devra bien réfléchir pour barrer la route à l'intolérance et aux futurs fossoyeurs de la démocratie naissante et à laquelle les jeunes tunisiens ont payé le tribut lourd.