Ca y est, c'est fait, les Français viennent de mettre en place le concept de « La Septième Salle » qui sera opérationnelle dès 2012. Il s'agit d'un cinéma à la carte, autrement dit, le spectateur est le programmateur du film qu'il souhaite voir dans une salle proche de son quartier. Comment s'y prendre ? En utilisant Internet. Ce projet permet de maintenir les films dans les salles mais surtout de faire en sorte que les salles de cinéma continuent à exister. En fait, concrètement, le spectateur est appelé à choisir sur le site de « La Septième Salle », le film qu'il aimerait voir parmi une liste établie par un comité de sélection. Un système de vote est donc mis en place. Une fois le quota de spectateurs atteint pour un film, (soit 20 à 30 spectateurs), la projection est organisée avec l'assurance que la salle ne sera pas vide. Un système ingénu qui implique directement les cinéphiles et leur donne la liberté de voir les films de leur choix qu'ils soient récents ou classiques. Ce cinéma via Internet a un double objectif : redonner envie aux spectateurs de retourner en salles et permettre à des films de faire carrière. Un marché nouveau risque de s'installer voire de prospérer qui répond à la demande du public. N'est-ce pas là un bon exemple à suivre dans nos contrées où le cinéma va mal notamment le circuit des salles qui a rétréci considérablement ces dernières années. Nos exploitants devraient trouver des formules similaires pour sauver leurs salles. Ils sont appelés à faire preuve de plus de créativité et ne pas compter sur la manne du ministère de tutelle. Les subventions peuvent sauver une saison mais pas un secteur en totalité, menacé par la concurrence d'autres médias dont Internet. Il serait judicieux de mettre Internet au service des salles et non d'en faire un ennemi potentiel. Les films ont besoin de la salle pour exister mais aussi d'autres supports comme la télévision, le DVD. Mais au lieu de vouloir les empêcher en les taxant de piratage et autres, il serait intéressant de composer avec eux et imaginer la manière dont peuvent servir les films dans les salles obscures pour que le spectateur puisse continuer à en jouir