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«La Tunisie doit se doter rapidement d'institutions pérennes»
Eclairages - Entretien avec Tarek Abdellatif, Expert en Webmarketing, E-influencer, consultant en E-réputation
Publié dans Le Temps le 23 - 09 - 2011


Que représente pour vous le 23 octobre ?
Bien évidemment, comme pour les pour tous les Tunisiens, c'est la date de l'élection de l'assemblée nationale Constituante.
Cette date reflète-t-elle la volonté du peuple tunisien ?
A mon avis la question ne doit plus être à ce niveau, car que ce soit le cas ou pas, le processus est lancé et on doit essayer de le suivre. Il fallait bien après la révolution du 14 janvier passé à une autre étape politique. Des organes sont nés ça et là pour accompagner cette démocratie naissante, parmi lesquels une chargée des élections.
Remettre en cause la légitimité de cette instance remettrait également en cause toutes les autres. Il est alors question je crois d'essayer de mener à bien cette transition démocratique.
Vous avez évoqué comme d'autres personnes la question du référendum
Oui oui, je l'ai même vraiment sollicité pour une simple raison, la relance rapide et efficace de la machine Tunisie, aussi bien politiquement qu'économiquement. Pour moi il est question de doter le pays très rapidement d'institutions pérennes afin de faire face aux défis postrévolutionnaires. Vous savez notre démocratie, je dirai même notre politique est naissante. A ce titre, je pense que notre pays gagnerait mieux à faire le choix du long terme, et sortir de ce cycle transitoire, car cela a forcément un impact au niveau de certains bailleurs de fonds qui aimeraient bien investir en Tunisie.
Et maintenant que faut-il faire ?
Ecoutez, on est lancé dans la Constituante et il est question en ce moment que tout se passe bien. Seulement, je pense qu'il faille donner une certaine visibilité et traçabilité dans le processus, car il demeure toujours un certain flou sur l'après 23 octobre. L'ont craint le chaos politique après cette date, après que le pouvoir des uns et des autres, provisoire, serait arrivé à termes. Une autre inquiétude est liée à la durée de cette assemblée Constituante. L'idée d'organiser un référendum à la même date afin de limiter la durée de cette assemblée est née. Seulement, l'on se trouve aussi face à un mur : qui va décider de ce référendum, qui aujourd'hui passe pour être illégal ? Car ni le président de la République par intérim, ni le chef de gouvernement de transition ne sont habiletés à les proposer, ou même imposer, conformément aux textes qui ont permis la nomination du premier, et l'organisation des pouvoirs du second. D'où un consensus général ferait mieux l'affaire de tous.
Les partis politiques ont cependant adopté une feuille de route
Il s'agit de 11 partis sur une centaine. Qu'est-ce que cela représente ? Quand bien même ce sont des partis représentés au sein de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique, quelle représentativité peut avoir ce document ? À défaut d'un référendum, l'on aurait évoqué un consensus " national ". 11 partis peuvent-il faire l'objet d'un consensus ? De toute évidence, il est clair que cette déclaration n'engage que les partis signataires.
Selon cette déclaration, la Constituante, le nouveau président de la République (élu par la Constituante) et le nouveau gouvernement (avec l'aval de la Constituante) restent en fonction jusqu'à leur remplacement par des autorités permanentes en vertu de la nouvelle constitution adoptée par la Constituante. En d'autres termes, à ce jour on ne sait encore à quellen date la Tunisie pourrait être dotée d'institutions permanentes. 11 partis s'engagent donc et invitent les autres partis à s'engager avec eux pour plonger dans un autre processus transitoire pour lequel on ne connait la date de fin. La Libye voisine s'est donnée 22 mois afin de doter le pays d'institutions permanentes. Une feuille de route avec des délais et des dates pour chaque étape pourrait plus contribuer à rétablir la confiance entre les électeurs et leurs élus de la prochaine constituante, en ce moment où le doute est la chose la mieux partagée.
Pratiquement selon vous, qu'est-ce qu'il faut faire pour sortir de cette impasse ?
Donner des dates
L'ISIE interdit depuis le 12 septembre dernier toute publicité politique en relation avec la Constituante. Cependant certains partis dérogent à cette règle. Que pensez-vous de cette situation ?
Bien que nul ne puisse rejeter le travail effectué par l'ISIE, cela n'empêche qu'elle demeure une instance transitoire. C'est pour cette raison que j'affirme que le pays a besoin de doter le plus rapidement possible d'institutions pérennes. Apparemment cette décision de l'ISIE d'interdire la publicité politique pourrait paraître banale dans une démocratie. Seulement, je pense que dans une démocratie naissante comme la nôtre l'Instance essaie de faire une régulation au niveau des partis au niveau de la publicité. Car il est clair que certains partis ont des moyens colossaux et risquent d'étouffer les autres qui ont des moyens assez modestes. Il serait dont question de ne pas fausser le jeu démocratique dès le départ dans les esprits.
Que peut l'ISIE ?
Il faut reconnaître que c'est un véritable affront à l'endroit d'une Instance qui a réussi en quelque temps à abattre un travail salutaire. Si ces partis politiques ont décidé de participer à des élections organisées par l'ISIE, alors ils devraient comme tous les autres partis se plier à cette décision. Cela dit, à l'étape où nous sommes le débat n'est plus au niveau de la légitimité de l'Instance. Elle doit donc prendre ses responsabilités.
Une projection sur l'avenir de la Tunisie
Tous les projecteurs sont braqués sur la politique, l'économie, poumon de notre développement ne doit pas être en reste. Toutefois, il s'avère important pour un meilleur redécollage de s'appuyer sur des stratégies à long termes qui combinent promotion du libéralisme et du libre échange, qui seront misent en valeur dans des approches diversifiées incluant tous les secteurs de notre économie. Le pari doit donc aller de l'éducation de l'éducation aux nouvelles technologies, en passant par le tourisme et le secteur industriel. Cette volonté de diversification doit se traduire par d'ambitieux programme et visions à moyen et long termes.


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