A la veille des élections, notre société, apparait plus que jamais vulnérable aux évènements, dans certains cas, « déstabilisants» qui n'appartiennent pas au champ de l'expérience coutumière. Une complexité se manifeste aujourd'hui sous les traits de cette masse de situations, d'événements, de phénomènes que nous n'arrivons à comprendre ni à maîtriser faisant accentuer la crise de confiance et nous laissant croire à un courant « contrerévolutionnaire » ! L'effet d'une psychologie de masse « angoissée » ne fait qu'accentuer la situation ! Le « paradoxe en apparence » est que, ce déferlement de difficultés incoercibles a lieu au même temps que « fleurissent » des avancées « d'élections démocratiques prometteuses ».Des lors, certains faits observés qui dévoilent une problématique certaine et d'actualité, faisant d'elle une « représentation mental, un artefact» plus qu'une pratique « consciente » ! Une démocratie qui balance entre des formes représentatives et des formes participatives. Indécisions Dans cette «transition démocratique » si fragile et si chaotique, l'homme a vocation à être citoyen, à participer plus ou moins directement à l'élaboration des lois et des règles de la société. Le choix de la constituante est un pas vers cette démocratie participative. Toutefois, face à cette inflation politique, nombreux sont les citoyens qui sont indécis, sceptiques ou influencés. Peu sont ceux qui ont fait un choix personnel et sensé. Les pratiques observées, nous conduisent, à constater que cette démocratie « pré mature » est, une construction de l'esprit par essence subjective, confondue à une liberté « sans limite » génératrice d'autres formes de « dictature » ! Le déficit de démocratie participative qui se manifeste aussi, entretenu par une main mise de fait « de décideurs », tient la majorité (citoyens et autres) à l'écart de tous les lieux de prise de parole et d'élaboration collective. Ce comportement est de nature à instaurer le flou ce qui favorise une « attitude de louche !de doute » quant à la crédibilité des mesures prises et la réalité du vécu! Le paysage médiatique est sans doute en quête de rénovation et de « liberté sans censure » et tâtonne du degré de liberté « toléré » au risque de subir diverses formes de dérives « encore intolérables » de provocation, de manipulation, de maladresse, de scepticisme, de créativité, etc. Ces faits et autres, sont génératrices d'une attitude de passivité, de résignation, d'angoisse, de méfiance voire même de défiance aggravée par le sentiment de « manipulation, de provocation, d'attitude de complot d'une main invisible, » ressentie par un grand nombre de nos citoyens, qui dans les cas le plus extrêmes, « n'ont plus d'autres solutions » pour se faire reconnaitre que de se livrer à des éruptions de violence ! C'est bien beau de dénoncer ces comportements violents et loin de justifier l'injustifiable, serait- il plus judicieux de traiter les problèmes à leurs sources ! Les gens ne sont pas « schizophrènes » (c'est ce qui explique les manifestations de la psychologie de masse dûment observée dans divers pays), ils ont une attitude généralement homogène par rapport à ce qu'ils ressentent, ce qu'ils croient, ce qu'ils voient, ce qu'ils écoutent et agissent en conséquence ! A ce niveau de présentation, Il est clair qu'on n'est pas initié à la démocratie et que la réaction des gens jusque là est « normale » dans un contexte de transition où la compréhension et la maîtrise des évènements deviennent très difficile voire même impossible! Ceci dit, un certain nombre d'interrogations nous passe par l'esprit : Est- ce, la démocratie est un mythe ? Ou « la société avec toutes ses composantes » qui est encore non prête ?? Qu'a t- on préparé pour la démocratie? Est-ce la démocratie se limite à la réussite du processus électoral ? Que doit- on faire pour réussir la transition démocratique ? La responsabilité de qui ? Certes les valeurs n'ont pas disparu, mais elles sont portées par les individus de façons diversifiées, fragmentées et évolutives. Cette fragmentation nous condamne à une course poursuite épuisante dans la recherche des moyens d'adaptation. Eviter la « dégage-attitude » La responsabilité est à la fois individuelle et collective. Elle incombe à tous les composantes de la société. Le sens de responsabilité (surtout au niveau gouvernementale, médiatique et institutionnelle) devrait éviter tout scénario « d'une excuse attitude : on m'a induit en erreur !» qui provoque « une dégage attitude » et altère la confiance ! Une prise de conscience devrait nous conduire à une véritable alliance entre « la culture politique », «la culture citoyenne » et «la culture média » favorisant une « culture de démocratie ». Une culture politique démocrate, devrait reconnaître la possibilité de participation dans les décisions, la « libre » discussion, l'articulation discursive d'alternatives, la critique, l'enquête et la formation de contre-pouvoir, pour maintenir la confiance et la croyance dans la légitimité et la crédibilité des démocraties constitutionnelles. La culture citoyenne passe par une responsabilité individuelle et collective. Une culture de droits et de devoirs : Une culture de « démocratie consciente et responsable » ! L'enjeu de cette alliance culturelle réside dans « une culture de communication constructive» à tous les niveaux, fondée sur la tolérance, le respect mutuel, la responsabilité, l'éthique et bien d'autres valeurs d'une communication « de valeur par les valeurs » qui par la force des .choses, va soigner « la manière de communiquer » qui devrait être par essence « spécifique, adaptée et contextuelle ». Le rôle de la société civile est d'une grande importance. La création d'espace, de temps de parole, l'écoute, le dialogue sur les problèmes concrets, ne peut être que bénéfique pour la transition démocratique. Il faudra pourtant se rendre à l'évidence que le modèle « idéal » de démocratie n'existe pas et que le changement en faveur de la démocratie est un travail continue et contingent qui va évoluer en fonction de toutes les composantes et les efforts politiques, économiques, sociales, institutionnelles, culturelles, environnementales, mais aussi en fonction de l'évolution des intentions et des mentalités. Cette révolution mentale doit passer par une révolution à tous les niveaux, dans tous les domaines, notamment le système éducatif et d'enseignement, le paysage médiatique, la culture et le système de gouvernance. La démocratie a besoin du temps, de volonté et des rapports de confiance pour s'installer ! Les difficultés et les résistances rencontrées par « le changement » vont dépendre de la manière de le provoquer pour y faire adhérer les gens douce ou choquante, les réactions y sont témoins et apprenantes !