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La femme comme point de mire
Arts plastiques: A la Galerie Saladin à Sidi Bou Saïd : exposition de groupe de l'Association Bassamet des Beaux-Arts de Tunis
Publié dans Le Temps le 10 - 02 - 2012

La Galerie Saladin abrite, depuis le 04 février une exposition de groupe intitulée «Ecume », qui se poursuivra jusqu'au 23 de ce mois. Organisée par l'association «Bassamet», cette exposition propose des œuvres d'art, alliant peinture, céramique et photographie. Ces travaux sont réalisés par des professeurs ou d'anciens maîtrisards de l'école de Beaux-Arts de Tunis.
Les exposants sont au nombre de huit : quatre hommes et quatre femmes. Il s'agit de Fadhel Guedira, Mohamed Bouaziz , Habib Jamaï , Machfar Bennour , Ilhem Larbi Zarrouk , Radhia Tlili , Chahrazed Fekih et Wissal Addel . Plusieurs thèmes sont abordés : le corps féminin en mouvement, la liberté, le patrimoine architectural, la révolution…
Les œuvres de Fadhel Ghédira, faites essentiellement en pastel, révèlent un traitement cubiste de tous les sujets abordés. On a l'impression d'être devant des éléments en décomposition totale : émiettement du portrait d'un africain (Africana), irrégularité, balancement et oscillation des objets et des modèles qui paraissent en perpétuel mouvement. (Danseuse, Cavaliers). On retrouve cette même folie discordante et ce chassé-croisé dans les lignes et les couleurs dans tous les tableaux exposés (Femme au violon, Kharja, Nature morte). Selon Fadhel Ghedira, « il s'agit du cubisme contemporain, car depuis son apparition, explique-t-il, le cubisme n'a cessé de se développer et chacun des peintres cubistes y a laissé ses propres empreintes . Un travail basé sur le démontage des éléments pour les reconstruire de nouveau au gré de l'imagination de l'artiste et selon sa vision artistique. Personnellement, j'ai essayé à ma manière d'imprégner mes ouvrages d'une marque personnelle, spécifique, celle de notre patrimoine et de notre authenticité… »
Quant à Radhia Tlili, elle essaie de montrer à travers ses tableaux à huile inspirés de la Révolution la position de la femme dans la société, le rôle qu'elle a joué pendant la révolution et ses attentes de cette révolution. Dans « Nation persécutée, nation libérée », elle essaie de montrer la libération de la femme qu'elle assimile à la Nation, l'arabité, l'humanité, la civilisation, toutes ces notions qui sont au féminin sont incarnées par la femme qui a toujours été soumise, assujettie et humiliée et qui se libère enfin… Avec sa libération, c'est la renaissance de toute la nation. Dans ce tableau intitulé « Révolution » où l'on voit une dominante de la couleur rouge et l'éclatement d'une chaîne, on ressent cette aspiration à la liberté et à des jours meilleurs qu'on n'est pas sûr d'atteindre. Ce troisième tableau intitulé « Méditations métaphysique », où figure encore une fois la femme, l'accent est mis sur l'appréhension de l'avenir, de ce qui va suivre, de ce qui va se passer après la révolution : une femme pensive en train de méditer sur l'avenir. Les traits en spirales traduisent les idées bouleversantes qui hantent l'esprit de cette femme qui reste tiraillée entre optimisme et pessimisme. Cet autre tableau « L'humanité en question » qui représente encore une fois deux femmes, la deuxième étant en miniature, comme pour rappeler la première, ayant une certaine posture, bien solide, bien ancrée, l'allure noble et fière qui dénote ce profond attachement à la terre, au pays, au patrimoine.
Machfar Bennour est présent avec ses quatre photographies intitulées respectivement « Ouverture », « Radès », « Sidi Bou » et « Architecture ». Il ne s'agit pas de photos ordinaires, plates, mais plutôt composées. Des photos où les éléments de l'image sont orchestrés de telle façon à prendre l'aspect d'une œuvre plastique. Ces quatre ouvrages traitant de la Médina sont l'aboutissement d'une recherche plastique qui consiste à mettre en relief les spécificités de ces lieux antiques (couleurs, formes…), ce qui donne au final une composition semi-figurative basée à la fois sur la technique photographique et l'art plastique. « Je suis un plasticien qui travaille sur la photographie, nous a indiqué Machfar Bennour, je ne présente pas l'image dans son aspect normal, j'interviens pour y opérer diverses compositions en agissant sur les lumières, les formes et les contrastes, ce qui donne ce résultat final, tout en mettant en relief les spécificités de l'élément ou de l'objet en question… ». C'est en définitive la photo traditionnelle qui a subi des transformations plastiques.
Les trois tableaux de Mme Ilhem Larbi Zarrouk sont en acrylique et ont pour titre « Marge privée », « Intuition » et « Aura ». Le premier tableau relève de la vie privée de l'artiste, alors affligée d'avoir perdu sa mère. Il s'inscrit donc dans une approche intimiste, privée. Il comporte des formes et des couleurs qui riment avec l'état d'âme de l'artiste. Dans « Intuition », l'artiste se laisse aller au gré du pinceau, laissant libre cours à ses sentiments qu'elle traduit avec beaucoup de transparence et de lyrisme. « Même sans réfléchir et en s'adonnant totalement à l'intuition, nous confie l'artiste, on ressent que la raison doit triompher à la fin, ces deux traits parallèles et rectilignes symbolisent la raison. »


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