Jamais de leur longue et non moins riche vécu les Hammam-Lifois n'avaient présenté une copie aussi pale devant leurs vis-à-vis espérantistes. Tous les puristes gardent toujours en mémoire les confrontations épiques et très souvent équilibrées entre ces deux écuries qu'une très solide amitié exemplaire unit. Mais le temps d'un match, la rivalité prend le dessus avec pratiquement toujours un duel acharné et sans merci entre les 22 acteurs en présence. Ce dimanche à Radès, désenchantement de tous les puristes se frottant les mains et s'attendant à un coude à coude serré entre-eux. Une abdication totale des Hammam-Lifois curieusement recroquevillés derrière, défaitistes voire résignés.Saramagna après coup dira que les siens n'étaient nullement armés pour rivaliser avec leurs vis-à-vis ! Devrait-on alors comprendre que les instructions d'avant match étaient à la prudence excessive histoire de limiter la casse en dépit de l'urgence absolue de déclencher dans les plus brefs délais l'opération sauvetage ? Genèse et dessous de la crise Que d'autres écuries collectionnent les faux pas par manque de sérénité de leurs joueurs à l'esprit taraudé par les lourds arriérés non perçus, passe ! Mais les Hammam-Lifois aux dires même de leur président sont régulièrement payés et à l'avance même (Le Temps du 20 mars). Comment expliquer alors ce classement calamiteux des verts ? En premier, il faudrait évoquer la préparation boiteuse d'intersaison et notre journal a été le premier à tirer la sonnette d'alarme en été à ce propos. L'absence interminable de Ben Chouikha véritable tête pensante jouant à l'incontournable plaque tournante en pourvoyeur régulier des attaquants en ballons exploitables. Le départ des Karikari, Jbali, Saada que les Junior, Odorosi, Dridi voire Boussifi en dépit de toute leur bonne volonté ne parviennent pas à combler.N'étant pas habilités à jauger la valeur du travail effectué par le staff technique, nous nous garderons donc de nous immiscer dans cette affaire. Nous nous contenterons cependant de rapporter le courroux des inconditionnels locaux déversant leurs ire et réprobation sur les pages électroniques et dans les cercles de discussion avec des critiques très acerbes concernant les méthodes de travail, la tactique, la discipline, les rapports orageux, le choix des joueurs, l'appréhension des adversaires, etc... Place à l'union sacrée Quoi qu'il en soit, les verts nous avaient toujours habitués à se rebiffer et à sortir la tête de l'eau au moment où l'on s'y attendait le moins. Régulièrement par le passé, ils avaient réussi un redressement spectaculaire les propulsant des fins fonds du peloton vers le haut du pavé grâce à des victoires alignées avec la régularité du métronome. Place maintenant à l'union sacré autour d'un groupe assommé, gagné par le doute et la peur, KO debout. Adel Daâdaâ ramant tout seul contre courant devrait revenir sur sa décision de partir. Le staff devrait revoir ses options et choix tactiques et ne plus jouer aux attentistes, aux petits bras. Il doit de mettre définitivement en tête que Le CSHL n'a jamais fait partie des seconds couteaux, des laissés pour compte et a toujours rivalisé voire supplanté les meilleurs sans coup férir.Les membres du BD qui avaient pris leurs distances devraient revenir prêter rapidement main forte à leurs couleurs avec détermination précise des tâches et des prérogatives des uns et des autres. Mettre un terme en quelque sorte à ce « qui fait quoi » au sein du BD. Ce n'est que de la sorte que la machine Hammam-Lifoise parviendra à redémarrer et à prendre son envol coutumier. Et c'est tout le mal que nous lui souhaitons du reste.