Le Stade Tunisien tentera tout à l'heure devant la grande Espérance Sportive de Tunisien de réussir un grand coup d'éclat, essaiera d'ensoleiller une saison bien morose, ponctuée par une kyrielle problèmes accouchés du fait de l'incapacité de son très léger bureau directeur à gérer les affaires. Embourbé dans une crise dont il n'arrive plus à s'extraire, le club du Bardo tentera de se redonner des couleurs. En a-t-il les moyens, et, la force? Il a, certes, mis fin à une longue série de résultats négatifs, lors de la dernière ronde, mais, mis à part le succès obtenu contre un rival souffreteux, on n'a pas senti un véritable déclic, un réel changement. Quand on sait que la maison d'en face, est auteure d'une série impressionnante de résultats positifs, on comprend que la mission des stadistes est quasiment impossible. «C'est peut-être le match le plus important pour nous», nous a ajoutés Taoufik M'hedhebi, accompagnateur de l'équipe, avant d'enchaîner, «non pas à cause de la rivalité entre les deux clubs, mais, un sursaut d'orgueil contre l'Espérance, effacera des esprits stadistes, un tant soit peu, tous les accrocs endurés, et nous donnera des ailes pour l'avenir.» Nous voulons bien le croire, mais les différences entre les deux clubs qui ont été historiquement semblables, et qui, de nos jours ne le sont plus, sont gigantesques. Ce match-là, perçu passé un temps comme un derby, est devenu par les temps qui courent un match des plus communs, et, ne revêt plus aujourd'hui l'enthousiasme d'antan, attendu les valeurs actuelles dans les deux camps. Avec une gestion claudicante, et, la valeur moins qu'ordinaire de son effectif, il faut se rendre à l'évidence. Les chances du Stade Tunisien de pouvoir tenir tête à l'Espérance sont des plus minces. On ne peut pas arrêter la marée avec du sable. En tous les cas, depuis ce fameux succès obtenu au forceps face à l'ASG, le club du Bardo a connu une très légère accalmie, pour pouvoir plonger dans la préparation de ce que certains s'entêtent encore à appeler derby. Un match difficile, durant quoi il commencera d'abord par essayer de limiter les dégâts, et, pourquoi pas s'en sortir au moins indemne. La révolution tant rêvée par les stadistes ne pourrait pas éclore ce dimanche, précisément, contre le plus gros bolide du pays, l'effectif accuse un retard considérable sur tous les plans, notamment sur le plan de la tenue physique où son concurrent du jour excelle. La formation qu'alignera en principe Ben Sassi, ne sera pas trop différente de celle vue la dernière ronde. Seul Sallami manquera à son devoir pour cause de suspension.