Un homme d'affaires jouissant d'une bonne réputation a choisi malheureusement une voie qui ne pourrait lui rapporter que malheurs et regrets. Ayant comme ami un clerc d'avocat, il a poussé ce dernier à devenir son complice dans l'élaboration d'un faux contrat de vente d'un terrain agricole situé dans les environs de la ville de Béja. Le rapport de fin d'enquête stipule que les deux complices se sont liés d'amitié. L'homme d'affaires a proposé au clerc d'avocat de l'aider dans la falsification d'un contrat de vente contre la somme de deux mille dinars. Une fois d'accord le clerc a fait signer le contrat de vente au cabinet de son employeur en utilisant bien entendu le cachet du cabinet. Une fois le contrat en mains, l'homme d'affaires s'est déplacé à Béja pour informer les propriétaires du terrain de 110 Hectares que désormais le terrain lui appartenait. Il leur a montré le contrat signé portant le cachet de l'avocat. Devant cette situation les propriétaires du terrain ont déposé une plainte auprès du procureur de la République demandant l'ouverture d'une enquête et accusant l'homme d'affaires de malversations. Une fois invité à s'expliquer devant les auxiliaires de la justice, l'inculpé a avoué son forfait et a donné le nom de son complice. Ils ont été traduits en état d'arrestation devant la 4ème chambre criminelle du tribunal de Première instance de Tunis pour répondre de leur forfait. Alors que l'homme d'affaires a reconnu les faits et a demandé l'indulgence des juges, le clerc d'avocat a déclaré qu'il n'avait pas pensé que son ami était de mauvaise foi. Il a expliqué qu'il a été trahi et a demandé pardon. Devant les aveux de l'homme d'affaires son avocat a demandé au juge de lui accorder les circonstances atténuantes et lui infliger le minimum de peine. Les avocats qui ont plaidé en faveur du 2ème impliqué, ont essayé de convaincre le juge que leur client n'avait pas une intention criminelle et qu'il n'avait jamais participé à une opération de faux et usage de faux. Le seul reproche qu'on pourrait lui faire c'est d'avoir fait confiance à son ami. Ils ont demandé la clémence des juges. L'affaire a été mise en délibéré