Le collectif de la société civile vient d'organiser un sit-in devant l'hôtel de ville pour exprimer son soutien à la délégation spéciale dont le sort serait sur le point d'être scellé, étant donné que les tractations en cours vont bon train pour former un nouveau conseil sur la base de la distribution proportionnelle entre les partis de la Troïka. La société civile semble jalousement attachée au principe d'indépendance de la délégation spéciale et bien déterminée à préserver sa neutralité politique tenant à ce que le choix de ses membres obéisse aux seuls critères d'indépendance et de compétence, comme ce fut le cas pour l'actuelle délégation et non pas en fonction de leur appartenance ou leur allégeance à un courant ou à une quelconque formation politique. C'est ce qui explique sa mobilisation pour apporter son soutien la délégation actuelle et s'opposer à la démarche attribuée à des constituants de la Troïka, qui consiste à nommer la nouvelle équipe.
Au cours de la récente conférence de presse donnée par la délégation spéciale en place, son président, Mohamed Nejib Abdelmoula, a exprimé sa profonde déception face à l'attitude des constituants présents lors de la dernière réunion au siège du gouvernorat et « à la focalisation des discussions non pas sur l'œuvre à accomplir au profit de la région mais sur la répartition politique des sièges au sein de la future délégation spéciale. », insistant sur le rejet total par l'équipe en place de la proposition de se séparer de certains de ses membres pour la simple raison qu'il s'agit d'une équipe soudée et travaillant dans l'harmonie.
Le président de la délégation spéciale et ses pairs ont esquissé le bilan des réalisations du groupe, un bilan qualifié de positif dans son ensemble eu égard à l'état de dégradation des services et des prestations municipales au moment où ils avaient été investis de leur mission et à la situation difficile, données défavorables, avec lesquelles la municipalité a dû composer pour mener ses actions.
En matière de réalisations, l'accent a été mis sur ce qui a été entrepris en matière de propreté, de voieries, d'économie de carburants, d'amélioration du système informatique, d'infrastructure en général, d'étalages anarchiques et d'actions de partenariat avec différentes composantes de la société civile. A ce propos, un hommage a été rendu à l'UGTT et plus précisément au syndicat des agents municipaux, pour leur « sens aigu des responsabilités et leur patriotisme. », en dépit du climat de tension et d'insécurité dans lequel ils devaient accomplir leurs tâches.
Volet difficultés, les interventions ont mis en exergue le climat de tension sociale, le manque de moyens matériels et financiers et surtout sur le manque de soutien de la part des autorités régionales.
La question à présent est de savoir quel sort sera réservé à l'actuelle délégation spéciale et si, comme le réclame le collectif de la société civile, des élections seront organisées pour trancher dans cette question épineuse ou bien si le dernier mot va revenir aux constituants de la Troïka. Affaire à suivre.