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Quand la France se rattrape
L'éditorial
Publié dans Le Temps le 05 - 06 - 2012

15 janvier 2011. Nos concitoyens de France se rassemblaient pour entonner un hymne à la Révolution, pour chanter la délivrance de leur patrie. Ils furent rejoints par beaucoup d'autres émigrés arabes et par beaucoup, beaucoup de français. Les soixante-huitards français se revoyaient dans cette manifestation nostalgiques de leur célèbre slogan : « sous les pavés, il y a la mer ».
Où les minorités et les communautés peuvent-elles pouvoir s'exprimer ailleurs qu'en France – en Angleterre à un degré moindre – et, pour nous autres Tunisiens, la Révolution tunisienne interpellait l'âme arabe de la France... Et aux yeux des Français plutôt pris de court, le Printemps arabe dont l'étincelle s'est déclenchée en Tunisie, en finissait avec le fameux fixisme réducteur de l'« exception arabe ».
Mais l'establishment français cafouillait quelque peu. Car, quelque part, les mois à venir devait propulser la composante religieuse, avec ses outrances, et ses innombrables sons de cloche au devant de la scène. Car la France s'empêtrait elle aussi dans la récession européenne et, surtout, dans le bourbier libyen. De notre côté, nous n'avons pas su rasséréner et sécuriser nos jeunes qui bravaient les vagues de Lampedusa et dont beaucoup ont rejoint le territoire français dans l'espoir d'une deuxième délivrance. Est-ce entre autres pour ces raisons que la circulaire Guéant est venue rappeler aux étudiants étrangers, dont les 13000 de chez nous, qu'une fois le diplôme obtenu, il devaient rentrer chez eux ?
Manœuvre électorale pour séduire Madame Le Pen ou relents de xénophobie qui n'avaient pourtant jamais dépassé le seuil du tolérable. Le problème est là cependant : avec la circulaire Guéant la France se déjugeait ; renonçait à sa vocation humaniste et, surtout, universaliste, et renonçait aussi à la chasse aux cerveaux qui avait tant fait sa richesse après que les émigrés de la première génération eussent fait ses usines.
Sans doute comprend-on les Français lorsqu'ils voient et constatent quel mauvais pli prend le Printemps arabe et l'incantation aveugle pour le sang versé pour lui. Sauf que la France ne saurait brader ses investissements dans le savoir et il est bien temps que sa langue et l'universalité de ses valeurs humanistes rebondissent en cette époque préparant le grand choc des cultures et des religions. Hollande l'a compris. C'est sans doute plus tactique que stratégique de sa part. Il a surtout compris que tous ceux qui optent pour des études en France sont marqués autant dans leur culture que dans leur langue par cette dualité, un certain roman des origines. Car, finalement, les menaces pour la langue française sont latentes. Voyez chez nous : subjuguée par la fantasmagorie de la sublime porte, Ennahdha introduit l'enseignement turc dès l'année prochaine.
Au détriment de qui et de quoi ?
Raouf KHALSI
daassi
zarzour


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