Le conteneur était plein à craquer de marchandises. 14 jeunes candidats à l'émigration clandestine ont profité de l'aide et de la corruption de certaines personnes pour s'infiltrer à l'intérieur du conteneur avant son transbordement sur le paquebot fret à destination de l'Italie. Certains agents de la police du port ainsi que des agents de la douane ont été également mêlés à cette affaire. Alors que le paquebot traversait le large de la méditerranée, un jour d'été où il faisait très chaud, les jeunes ont suffoqué de chaleur, ils avaient très soif. Ils ont profité d'une fente au niveau du mécanisme d'ouverture du conteneur pour l'ouvrir et le quitter afin de pouvoir respirer et surtout boire. C'était la chose qui était imprévisible lors de cette embarcation et les 14 jeunes ont été découverts, arrêtés et remis aux autorités Tunisiennes. Une enquête a permis d'arrêter tous les inculpés au nombre de 23 dont l'un est un homme d'affaire exportateur. C'est lui qui a pris le conteneur à son compte pour exporter vers l'Italie ses produits. Ils ont été traduits devant une chambre criminelle qui les a condamnés à des peines variant entre une et quatre années de prison ferme. Les agents de police et de douanes impliqués ont été condamnés à des amendes vu leur manque de vigilance dans l'exercice de leur fonction. L'homme d'affaires en question résident en Italie a été condamné à l'époque à 4 années de prison ferme par contumace car considéré en fuite. Apparemment l'inculpé était de bonne foi car dès qu'il a su qu'il faisait l'objet de poursuites et particulièrement après sa condamnation a tenu à revenir en Tunisie pour faire opposition au jugement et prouver son innocence. Il a comparu hier en liberté devant la 2ème chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. C'est son avocat qui a longuement plaidé pour expliquer au juge que son client a été inséré dans cette affaire par la faute d'un autre homme d'affaires avec qui il traité et en qui il avait entière confiance. Il a expliqué que ce dernier voulant acquérir de l'argent d'une manière détournée a organisé cette émigration clandestine en utilisant le conteneur de son client inculpé. L'avocat a ajouté que son client n'a jamais été au courant de cette affaire et ignore totalement ceux qui ont contribué à l'organiser. Il a demandé l'annulation du jugement et de prononcer l'acquittement d'autant plus que son client est revenu en Tunisie sans aucune contrainte sachant qu'il est innocent et qu'il voulait défendre son intégrité et son honneur. L'avocat a conclu qu'au cas où le tribunal n'est pas convaincu de cette thèse il a demandé à rouvrir une enquête qui permettrait de déterminer la responsabilité de chacun. L'affaire a été mise en délibéré. Le verdict sera prononcé dans les jours qui suivent.