Devant une grande assistance formée essentiellement de jeunes capbonais, Ridha Belhadj secrétaire général du parti islamiste Hezb Ettahrir, a présidé hier un grand meeting à l'espace Palladium à Hammamet. Un événement marqué par une remarquable organisation ainsi qu'une importante présence policière devant la salle, veillant à assurer le bon déroulement du meeting et éviter tout éventuel débordement. Son discours enflammé semble plus s'intéresser à la Oumma qu'à la Tunisie. Le leader du Hizb Ettahrir a estimé que l'establishment ancien et nouveau veut voler la révolution du peuple. Les dirigeants post révolution ont raté beaucoup d'occasions pour défier l'occident oppresseur. Il a appelé les populations à saisir l'occasion pour s'associer à son parti en vue de réaliser le changement responsable et défendre les valeurs de l'islam. Il a présenté le projet de son parti en matière de régime de gouvernance, sous le slogan, « Etat de sollicitude, d'autosuffisance, et de bien-être » selon le modèle de Califat. « Nous défendons un régime reposant principalement sur la Chariaa. » avoue t-il .Evoquant les derniers événements de violence survenus à Douar Hicher, Ridha Belhadj a précisé que ces incidents s'inscrivent dans le cadre d'un complot. Ils ont été attribués à tort aux membres courant salafiste. Certaines parties ont monté ce complot afin de servir leurs agendas politiques. Notre force est dans le détail de nos propositions qui répondent à toutes les interrogations et offrent de véritables modèles éprouvés, affirme-t-il ajoutant son opposition à toute ingérence des forces étrangères dans la vie du pays, sous quelque forme que ce soit. A propos de la constitution, Ridha Belhadj a souligné qu'il obéit plutôt aux désirs des partis qu'aux aspirations du peuple. Ces partis ont monté une crise artificielle et ne cessent de présenter une vision laïque qui s'accompagne par une exclusion rapide de la charia pour contrer l'aspiration islamique. Il y a suffisamment de préceptes et de règles dans l'Islam pour établir une constitution » conclut-il