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Optimiser la relation entre le policier et le citoyen
Ouverture ce matin du colloque « La réforme du système sécuritaire post-révolutionnaire : état actuel et défis »
Publié dans Le Temps le 25 - 01 - 2013

La réforme du système de sécurité influe sur l'évolution de la transition démocratique. En effet, la stabilité politique et le développement économique de tout pays passent par un système de sécurité efficace et légitime aux yeux de la population.
C'est dans ce cadre que l' association « Réforme » y apporte sa contribution avec l'organisation d'un colloque internationale aujourd'hui et demain sur le thème : « La réforme du système sécuritaire post-révolution :Etat actuel et défis », en collaboration avec « L'initiative de la réforme arabe », « Le forum tunisien des droits économiques et sociaux », « La ligue tunisienne des droits de l'Homme » et « Le conseil national des libertés de Tunis »,Cette manifestation sera rehaussée par laz présence de Chritopher Stone Président de l'Open Society Foundation,. Said Mechichi Secrétaire d'état auprès du ministre de l'intérieur chargé de la réforme, Eka Zgouladze vice-ministre de l'Intérieur de la Géorgie, Jonas Loetscher Coordinateur de projets ‘MENA', Division Opérations Afrique et Moyen-Orient, au Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées – Genève (DCAF). Lazhar Akremi Avocat et juriste tunisien, Abdesattar Moussa :Avocat tunisien et Président de la LTDH, Ahmed Karaoud ex directeur du bureau de la région MENA d'Amnesty International, à Beyrouth (Liban). Derek Lutterbeck Conférencier en Histoire internationale, Jamil Sayah :Président de l'Observatoire Tunisien de la Sécurité Globale (OTSG ). Farah Hached présidente fondatrice du Labo Démocratique, Abderrahmane Lahdhili Président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES)Lotfi Azzouz Directeur de la section tunisienne d'Amnesty International, Sondos Garbouj Présidente de la section tunisienne d'Amnesty International, Kathrin Quesada avocate et coordinatrice de projet au « DCAF's Gender and Security Programme »Moncef Kartas chercheur au Graduate Institute's Centre on Conflict, Development and Peacebuilding (CCDP), àGenève, et coordinateur de Projet du programme d'étude des armes légères en Libye et en Afrique du Nord. ; Mohsen Kamal activiste et directeur adjoint de l'« Andalus Institute for Tolerance and Anti-violence studies » en Egypte. Sahbi Jouini membre du comité dirigeant du Syndicat des forces de l'ordre tunisien et chargé des affaires juridiques, Amina Bouayach membre du conseil de l'Organisation Arabe des droits de l'homme (Caire- Egypte), Amine Ghali directeur des programmes au centre Al Kawakibi pour les transitions démocratiques de Tunis, . Mondher Cherni :Secrétaire Général et cofondateur depuis 2003 de l' « Organisation contre la Torture en Tunisie ». Amna Guellali Représentante de l'association "human Rights Watch" en Tunisie, Salam Kawakibi :sociologue, expert en économie, relations internationales, droit humanitaire international, droit humain international et sciences politiques. Ce colloque sera un forum pour échanger les idées et les expériences afin de renforcer la participation de la société civile à la réforme et au développement du système sécuritaire, dans le cadre du respect des droits humains. Dans l'ordre du jour de cette conférence, seront abordés les défis qui se posent au système sécuritaire, avec un panorama sur les expériences des autres pays, pour déboucher sur la constitution d'un réseau régional, dont le but est de mettre en place un projet de réforme et de développement du système sécuritaire. Parmi les thèmes les plus saillants qui seront abordés lors de cette conférence :le système sécuritaire post-révolution ; les expériences internationales en matière de réforme du système sécuritaire et les droits de l'agent de police et le rôle des réseaux de la société civile dans le renforcement des droits humains, adaptés au système sécuritaire. Myriam Meziou, Présidente de l'Association Reform a bien voulu nous présenter l'objectif de ce colloque
Tout d'abord quel est votre objectif en organisant ce colloque international sur le thème : « La réforme du système sécuritaire post-révolution : Etat actuel et défis » ?
Notre but est d'abord de créer un lien entre la société civile et le ministère de l'Intérieur, ce rapprochement permettra de joindre les efforts pour aboutir à une relation saine, à notre sens indispensable pour réussir une réforme de l'appareil sécuritaire.
Ensuite, pour entamer une stratégie, il nous semble que la prise de conscience de l'état actuel des choses et des actions entreprises permettra de définir une feuille de route claire pour l'avenir. Par ailleurs, nous voulons tirer profit des expériences entreprises à l'échelle internationale pour évaluer leurs points positifs et nous en inspirer.
Enfin nous voulons insister sur le rôle de la société civile dans la réforme.
D'après votre enquête, comment évaluez-vous le système sécuritaire tunisien ?
Le système sécuritaire tunisien est malheureusement très éloigné des attentes des Tunisiens, en effet d'après une étude 60% des Tunisiens se disent insatisfaits du rendement du ministère de l'intérieur. D'ailleurs l'appareil sécuritaire et ses lacunes fait souvent la une des journaux, entre les violences policières, les actes de torture et le manque de sécurité déploré par les citoyens, ce résultat n'est pas étonnant.
Par ailleurs, selon nos statistiques effectuées par Elka Consulting sur le grand Tunis, 81% des victimes de violences policières ne l'ont jamais signalé, souvent parce qu'ils pensent que c'est vain ou qu'ils ne savent pas à qui s'adresser. D'un autre côté seulement 25% se sentent en sécurité dans un poste de police. Il nous semble donc évident qu'il y a des réformes importantes à mettre en œuvre pour remédier à cette situation.
Comment votre association œuvre-t-elle pour optimiser la relation entre le policier et le citoyen ?
Optimiser la relation entre le policier et le citoyen est au centre de nos objectifs.
En effet, et à titre d'exemple, «Reform» compte organiser un tournoi de foot qui réunira, au sein d'une même équipe des policiers et des citoyens. Ces matchs permettront aux uns et aux autres de se rapprocher autour d'un but commun. Le foot étant le sport national le plus fédérateur en Tunisie, ces rencontres seront l'occasion d'échanges ludiques et contribueront à l'apaisement des tensions. De plus des débats seront organisés dans les quartiers (notamment dans les quartiers qui ont vécu des troubles sécuritaires) pour donner la parole aux deux parties
Pensez-vous que votre association puisse devenir le partenaire principal du ministère de l'Intérieur dans le processus de réforme afin de garantir une collaboration et une coopération optimale de ses fonctionnaires ?
Nous l'espérons, bien que ce ne soit pas notre but ultime. Notre objectif majeur est que le ministère de l'Intérieur coopère avec la société civile en général. Nous aimerions parvenir à créer un observatoire permanent constitué de composantes de la société civile et qu'une vraie réconciliation voit le jour.
Est-ce que la société civile pourra contribuer à consolider cette relation citoyen- système sécuritaire ?
Il est même indispensable que la société civile participe à cela. Pour que le processus réussisse, l'implication de la société civile est le moyen le plus efficace pour imposer la réforme et par la suite la réconciliation. La société civile doit être consciente de ses droits et de ses devoirs (ceci s'inscrit dans les campagnes de sensibilisation que nous avons entamées) et de la nécessité d'assainir la relation avec le système sécuritaire
Pensez-vous que la réforme du système de sécurité influe sur l'évolution de la transition démocratique ?
Oui, c'est même un pilier essentiel de la transition démocratique : aucune démocratie ne peut s'installer si le système sécuritaire est déficient ou s'il est oppressif. Nous avons vécu pendant des décennies sous des régimes dictatoriaux qui se sont appuyés sur le système sécuritaire pour asseoir cette dictature, donc nous dirions que la transition démocratique ne pourra se faire si le système n'est pas réformé d'urgence.


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