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« J'aime les tragédies parce que derrière, il y a toujours l'espoir... »
Entretien avec Hakim Belabbès, réalisateur de « Vaine tentative pour définir l'amour »
Publié dans Le Temps le 08 - 02 - 2013

Fresque cinématographique inspirée d'une légende berbère, « Vaine tentative pour définir l'amour » questionne comme son titre l'indique si bien l'amour. Brouillant les pistes, le réalisateur Hakim Belabbès raconte trois histoires qui se croisent à travers ce film qui réunit à la fois fiction et documentaire.
Le Temps : vous avez choisi pour la réalisation de votre film, le documentaire et la fiction. Pourquoi pas l'un ou l'autre ?
Hakim Belabbès : c'est une démarche que je n'avais pas choisie au départ mais qui s'est imposée au fur et à mesure. L'idée au début était de réaliser un film autour de la légende d'Isli et Tslit dans la région de l'Atlas que j'ai intitulé « Imlchil, une histoire d'amour ». Une histoire à l'instar de « Roméo et Juliette » inspirée d'une légende marocaine : deux amants empêchés par leur famille de s'aimer et dont les larmes ont formé le lac d'Isli et Tslit. Lors des repérages que j'ai effectués à Imlchil, j'ai changé d'avis. Je ne voulais pas tomber dans le simplisme en réalisant une sentimentale à l'eau de rose. J'ai décidé de tout refaire en procédant par bloc à la manière du réalisateur français Robert Bresson.
*En apportant des changements au scénario, vous avez du recourir à l'improvisation, est-ce bien raisonnable de prendre un tel risque ?
-L'improvisation requiert un certain professionnalisme. Il est évident que la majorité des séquences sont planifiées à l'avance, mais je suis adepte des situations imprévues qui vous entrainent hors des sentiers battus. L'équipe du film a été solidaire avec moi et a voulu suivre mon intuition. Une scène comme la naissance de la brebis, la rencontre avec le clochard sur la route ou encore la scène ou Zeineb, l'héroïne du film parle de sa virginité. Cinq années de recherche n'ont pas suffi à faire aboutir ce dont je voulais au préalable et j'ai donc dû recourir à l'improvisation. C'est d'ailleurs ce que j'aime dans le cinéma, sa complexité et en même temps, sa part d'imprévu.
*Il y a une grande partie documentaire qui vient enrichir la fiction. Comment avez-vous procédé pour imbriquer les deux ?
-Je pense qu'il n'y a pas qu'une vérité mais plusieurs vérités que j'ai essayé de révéler dans le film. J'ai dévoilé ce que je ressentais à cette époque là. Aujourd'hui, ce n'est plus la même chose, les vérités évoluent selon les circonstances et les époques.
*Le film sécrète une grande par de fatalisme et aussi de nostalgie. Le traitement dramatique devait-il passer impérativement par la tragédie ?
-J'aime les tragédies parce que derrière, il y a toujours l'espoir. Etant jeune cinéphile, les films de Bergman me donnent de l'espoir, pourtant ils sont angoissants. Je ne peux pas voir la misère sans me dire que j'ai de la chance de ne pas être misérable. Les meilleurs comiques sont ceux dont l'humour découle de la souffrance. Il faut prendre le contre -pied, c'est plus excitant.
*La nature est très présente dans le film, elle est même en symbiose avec l'histoire que vous racontez. Comment s'est fait le choix de cette région d'Imlchil tout à fait sublime ?
-Je m'intéresse à la dimension cachée de la nature, celle que les gens ne voient pas même lorsqu'ils passent devant. Imlchil est considéré comme une région abandonnée où il ne se passe presque rien et où vivent des gens démunis. Le cinéma est ce qui rend visible l'invisible voire sensoriel. Je n'utilise pas d'effets spéciaux, la beauté est naturelle, il suffit d'ouvrir l'œil.
*Comment les acteurs ont-ils réalisé qu'ils allaient jouer leur propre rôle ?
-Lors du casting Zeineb et Hamza devaient accepter les contraintes que je leur ai imposées. J'ai exigé d'eux qu'ils me révèlent leurs secrets. Ils ont accepté de s'embarquer dans l'aventure et ils ont accepté de contribuer à l'écriture de cette histoire particulière.
Propos recueillis par :
Inès Ben Youssef
Hakim Belabbès digest
Hakim Belabbès est né à Bejjaad au Maroc en 1961. Il vit et travaille à Chicago. Après des études de Littérature américaine et anglaise à Rabat, il commence des études de cinéma à Lyon.
Hakim Belabbès part compléter sa formation aux Etats-Unis et obtient un Master des Beaux-Arts en Cinéma au Columbia College de Chicago. A son actif, il a plusieurs documentaires, courts- et longs métrages dont « Les Fibres de l'Âme » sorti en 2003.
Ses premières réalisations sont des documentaires, « Un nid dans la chaleur » (1996), « Toujours prêts » (1997), « Un berger et un fusil » (1998). Il tourne ensuite deux courts métrages expérimentaux, « Chuchotements » (2001) et « Raconte à l'eau » (2002). La même année, il signe son premier long métrage de fiction, « Trois anges aux ailes cassées ».


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