Le Nigeria champion d'Afrique pour la 3ème fois «Coupe d'Afrique des Nations : le Nigeria impose à nouveau sa loi» : c'est le grand titre du quotidien nigérian Vanguard , avec la photo des footballeurs en vert en train de brandir le trophée doré. «Il y a 19 ans, le Nigeria remportait cette même CAN en Tunisie, rappelle le journal, et obtenait de bons résultats à la Coupe du monde aux Etats-Unis. Mais juste après, le football nigérian plongeait et faisait perdre au pays sa fierté. Une fierté retrouvée donc hier grâce aux joueurs de Stephen Keshi.» «Loin d'être favoris lorsque le tournoi a commencé il y a trois semaines, les Super Eagles ont atteint une nouvelle fois le sommet du foot africain après leur victoire face au Burkina Faso un but à zéro», relève le quotidien This Day. «La frappe de Sunday Mba à la quarantième minute a fait la différence. (...) Un but qui a mis fin à une attente de 19 ans» Au Burkina à présent, c'est également la fête...«Héroïques Etalons», s'exclame Sidwaya . «Les Etalons tombent les armes à la main», constate Le Pays . «Aux Etalons, la nation reconnaissante», lance L'Observateur . En effet, remarque le journal, « le rêve s'est donc brisé hier soir au Soccer City de Johannesburg. Mais rarement, rêve aura été aussi délicieux. (...) Ne l'oublions pas, rappelle en effet L'Observateur, vu nos statistiques qui ne plaidaient pas spécialement à notre faveur en partant en Afrique du Sud, l'objectif clairement avoué de notre onze national était de franchir, quinze ans après la première expérience du genre, le cap du premier tour. Contrat largement rempli.»
La loi du sport... En effet, quel bilan, souligne Le Pays, «les Etalons enregistrent leur unique défaite dans cette CAN. Ils tombent les armes à la main. Ils repartent avec 4 victoires, un match nul et une défaite pour 8 buts marqués et 4 encaissés. Ils ont fait la fierté du Burkina dans cette CAN. La Coupe a simplement décidé d'aller au Nigeria, constate Le Pays. Les Burkinabè rentrent au pays honorés. Ce n'est pas grave. C'est la loi du sport. Les Etalons méritent toute la reconnaissance du peuple burkinabè.» «Désormais sur le continent, les Etalons seront vus d'un autre œil, relève Sidwaya, car ne devient pas vice-champion d'Afrique qui veut mais qui peut. De plus, Pitroipa a été désigné meilleur joueur de la compétition.» Qui plus, conclut le site d'information Fasozine , «Le Burkina Faso attend impatiemment son équipe nationale ce lundi 11 février. Un accueil digne de leur nouveau rang leur sera réservé : bain de foule à travers les artères de la capitale, une cérémonie de décoration au stade du 4-Août, un déjeuner avec le chef de l'Etat, etc. Et personne ne doute que l'accueil des vice-champions sera à la hauteur de l'exploit accompli.» Le Soleil à Dakar félicite les deux finalistes... «C'est tout à l'honneur de ces deux équipes que personne n'attendait à ce stade de la compétition dont les favoris, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Mali, ont été écartés de la route du sacre. La sortie de ces ténors, en plus de l'élimination prématurée des équipes du Maghreb, ont finalement ouvert la voie aux Nigérians et aux Burkinabé qui ont marqué incontestablement la CAN sud-africaine.» Qui plus est, poursuit Le Soleil, «Stephan Keshi, symbole de la réussite de l'expertise locale, méritait bien cette consécration en misant sur de jeunes talents que le monde a pu découvrir sur le sol sud-africain. Et Big Boss, comme on le surnomme, peut aujourd'hui exhiber fièrement ses titres de champion d'Afrique comme joueur et entraîneur. A l'image de l'Egyptien Mahmoud El Gohary.»
Mali : pas assez de préparation ? Le Mali, lui, termine troisième de cette CAN, après sa victoire en petite finale face au Ghana. Mais la presse malienne ne s'en réjouit pas pour autant et tente d'analyser les raisons de cet échec relatif. Pour le journal Le 22 Septembre , l'élimination des Aigles en demi-finale par les Super Eagles est «le salaire de l'impréparation» : en effet, constate le journal, «délai de regroupement court, n'offrant aux joueurs aucune possibilité de développer des automatismes entre eux, chose si nécessaire à l'émergence d'un fond de jeu. Aucun match de préparation avec un sparring-partner digne de ce nom. Cerise sur le gâteau : c'est in extremis que la liste définitive des joueurs sélectionnés a été dévoilée. Un malheur ne venant jamais seul, certains des joueurs-clés n'avaient pas suffisamment joué avec leurs clubs, relève encore Le 22 Septembre. A l'image du Capitaine Seydou Keïta, parti pour son exil chinois préparer sa retraite à coups de salaires mirobolants.» Alors, conclut Le Pouce, autre journal malien, «mettons-nous au travail pour assurer le changement dans la continuité. (...) Il faut ouvrir les portes de l'équipe nationale à tous ceux de l'intérieur et de la diaspora qui veulent contribuer au rayonnement de notre football. Les éliminatoires de la Coupe du monde sont déjà à notre porte. Ce n'est pas le moment de renvoyer l'entraîneur, estime encore Le Pouce. Il ne sert à rien de s'offrir les services d'un autre qui mettra du temps pour réunir des joueurs et constituer une équipe.» En tout cas, conclut-il, «merci pour le maintien à cette 3ème place de la CAN, même si on pouvait mieux faire.»
Stephen Keshi, le boss du Nigeria «Je dédie ce titre à tous les entraîneurs qui m'ont précédé» Stephen Keshi, sélectionneur du Nigeria, est entré dimanche 10 février dans l'histoire de la CAN en remportant le titre comme joueur et entraîneur. Son équipe est devenue championne d'Afrique pour la troisième fois de son histoire en battant le Burkina Faso (1-0), en finale de la CAN 2013 à Johannesburg. Les Super Eagles succèdent à la Zambie. Déjà titré en 1980 et 1994, le Nigeria retrouve de sa superbe. Cette équipe jeune doit ce nouveau sacre à un homme, Stephen Keshi, le sélectionneur. « Quand j'ai pris la tête du groupe, mon rêve était de les emmener en finale », dit-il en souriant. Et le rêve est devenu réalité malgré un match de faible qualité face au Burkina Faso, qui a d'ailleurs été à l'image de ce tournoi. En 1994 en Tunisie, Stephen Keshi faisait partie de la glorieuse équipe qui était devenue les Super Eagles à la faveur d'un nouveau titre continental et d'une première participation à une Coupe du monde. C'était alors la génération en or des Okocha, Amokachi et Yekini. Voilà donc le sélectionneur auréolé d'un second titre. Surnommé le « Big boss », Keshi rejoint l'Egyptien Mahmoud El Gohary qui, comme lui, a connu la gloire en tant que joueur et entraîneur. « Je dédie ce titre à tous les entraîneurs qui m'ont précédé et à tous ceux qui conduisent une équipe africaine », lance-t-il. «J'espère que davantage d'entraîneurs africains auront des postes et rendront leur pays fier. C'est un peu difficile quand on est un coach africain, certaines fédérations pensent vous donner le boulot comme si c'était une faveur. Elles veulent tout de suite une équipe merveilleuse et gagner la Coupe du monde. Il faut un peu plus de patience en Afrique et nous laisser travailler ». Auparavant, Stephen Keshi avait dirigé le Mali et le Togo sans passer une seule fois la phase de poules. Ce qui lui a valu des critiques de la part de ses dirigeants lors des deux premiers matches.
Un début de compétition laborieux En effet, le Nigeria n'avait pas spécialement brillé avec deux matches nuls contre le Burkina et la Zambie (1-1) et une victoire sur l'Ethiopie arrachée grâce à deux penalties (2-0). Mais les Super Eagles ont fini par monter en puissance pour écarter la Côte d'Ivoire en quart de finale (2-1), avant d'infliger une correction au Mali en demi-finale (4-1). «Dans les cinq dernières minutes, j'ai pensé à tellement de choses que c'était un vrai tourbillon », confie Stephen Keshi. A l'heure qu'il est, ce doit être un tourbillon de bonheur pour cet entraîneur souriant et toujours prêt à faire un bon mot face aux journalistes.
Jonathan Pitroipa sacré meilleur joueur de la CAN L'international burkinabé Jonathan Pitroipa a été sacré par la Confédération Africaine de Football comme le meilleur joueur du tournoi de la CAN 2013. Le nigérian Emmanuel Emenike et grâce à ses quatre buts inscrits lors de ce tournoi termine meilleur buteur. Un autre nigérian, Victor Moses gagne lui le titre de meilleur espoir de la CAN 2013. La Tunisie remporte à travers Youssef Msakni le titre du meilleur but du tournoi grâce à son but inscrit face à l'Algérie lors du premier tour.
Onze type de la CAN Aucun joueur tunisien La Confédération Africaine de Football a aussi annoncé le 11 type de cette Coupe d'Afrique des Nations : Vincent Enyeama (Nigeria), Efe Ambrose (Nigeria), Bakary Konè (Burkina Faso), Fernando Neves(Cap Vert) , Siaka Tiéné (Côte d'Ivoire), Seydou Keita (Mali), John Obi Mikel (Nigeria), Jonathan Pitroipa (Burkina Faso), Victor Moses (Nigeria), Emmanuel Emenike (Nigeria) et Asamoah Gyan (Ghana). Le Nigeria, Champion d'Afrique pour la troisième fois de son histoire, représentera le continent lors de la Coupe des Confédérations qui aura lieu au Brésil au mois de juin prochain.