Cette affaire remonte à la fin de l'année 2011. Un jeune homme âgé de vingt ans, dix huit ans à l'époque, était invité chez le plaignant. Il s'est rendu au domicile de ce dernier en compagnie de son oncle et d'une avocate. Au cours du dîner, le jeune homme a informé le propriétaire des lieux de l'existence d'un trésor dans son domicile. Le plaignant a reçu cette information avec beaucoup de précaution seulement il s'est tranquillisé lorsque la chose lui a été confirmée par l'oncle et l'avocate. Le lendemain matin, le jeune homme s'est rendu au domicile du plaignant en compagnie de l'oncle et l'avocate. Il avait emmené avec lui une vingtaine de jarres bien remplies, comme il prétendait, de pièces anciennes dont la valeur est inestimable. Il les a montrées au plaignant, ce dernier a vu les fentes des jarres, il y avait effectivement des pièces visibles. Il est vite tombé dans le panneau d'autant plus qu'une juriste faisait partie du trio diabolique. Le jeune homme s'est dit prêt à remettre le trésor mais il fallait qu'il soit payé pour les gros efforts consentis. Il a demandé la somme de quinze mille dinars. Le plaignant, était certain qu'il s'agit d'une modique somme par rapport à la valeur réelle du contenu des jarres, lui a remis la somme demandée. Juste après le départ du trio, le Monsieur tout content a commencé par vérifier le contenu des jarres. Grosse surprise, les jarres étaient pleines de terriers. Convaincu d'avoir fait l'objet d'une arnaque, le propriétaire s'est rendu au commissariat de police pour déposer plainte. Il a fourni les trois noms. Les investigations ont permis l'arrestation du jeune homme. L'oncle demeure à ce jour en fuite tandis que l'avocate a été auditionnée et laissée en liberté provisoire. Le jeune homme a comparu en état d'arrestation devant la sixième chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis. L'oncle en fuite tandis que l'avocate ne s'est pas présentée malgré sa convocation. Le jeune homme a nié l'accusation il a déclaré avoir seulement accompagné son oncle au domicile du plaignant et il a insisté à dire que c'est son oncle qui est à l'origine de cette machination. L'affaire a été reportée à la semaine prochaine. Elle est mise en délibéré et le verdict sera prononcé le 8 Mars prochain. A.A
Violation et cambriolage du domicile d'un magistrat Une dame, la trentaine, a comparu en état d'arrestation devant la première chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis accusée de violation et cambriolage de domicile ainsi que détention d'une personne avec menaces. Le 31 Octobre 2009, l'inculpée avec la complicité d'un de ses amis a épié le domicile du Président de la cour d'appel de Sousse. Après s'être assurée que ce dernier ait quitté son domicile en compagnie de son épouse, L'inculpée s'est introduite au domicile. La porte lui a été ouverte par la fille du propriétaire . Cette dernière a été ligotée par le complice cagoulé. Il l'a menacée de la tuer si jamais elle crie ou appelle du secours. La jeune fille tremblante a obtempéré. Le couple cambrioleurs se sont introduits et ont mis la main sur un ordinateur appartenant au Président du Tribunal. Plusieurs documents ainsi qu'un flash disque ont été détériorés. Tout de suite après ils ont quitté les lieux. Rentré chez lui, le magistrat après s'être rendu compte des faits, a appelé la police pour le constat d'usage. Il a déposé plainte demandant à poursuivre pénalement le ou les cambrioleurs. Les investigations ont permis d'identifier l'inculpée. Elle a été arrêtée. Son complice est arrivé à quitter le territoire. Un mandat d'amener a été lancé contre lui. La demande a été faite via Interpole. Interrogée par le juge la dame a nié totalement l'accusation. Elle a été confrontée par le témoignage de la fille du magistrat qui l'a reconnue au cours de l'enquête préliminaire. Aussi plusieurs témoignages de voisins confirment que la dame est devenue subitement très dépensière. L'époux de la plaignante également présent au box des accusés a prouvé que le jour des faits il était en prison et par conséquent il n'était pas au courant de cette affaire. Affirmation confirmée par les autorités judiciaires. Un autre ami de la dame, propriétaire de restaurant interrogé sur ses liens avec la dame, il a affirmé la connaître par ses plusieurs visites au restaurant en tant que cliente. Il a nié être au courant de cette affaire déclarant n'avoir aucun lien rapproché avec la dame. Après plusieurs heures de délibérations, l'accusée a été condamnée à une peine de vingt ans de prison. Son complice en fuite a été également condamné à la même peine avec exécution immédiate. L'époux ainsi que le gérant du restaurant ont été acquittés. A.A
Incarcérés durant plusieurs mois, libérés par le tribunal Cette affaire remonte à deux années, lors des premiers jours de la révolution. Des jeunes au nombre de sept ont commis des actes assez violents contre des institutions publiques et ont détruit des biens appartenant à la collectivité publique. Le soir des faits et profitant de l'état d'insécurité qui régnait dans le pays, ils ont attaqué un poste de police situé dans la banlieue ouest de la capitale. Ils ont détruit les documents et ont incendié les lieux. Ils ont mis la main sur plusieurs éléments transportables. Plusieurs mois après et à la suite de plusieurs investigations, une ronde de police s'est dirigée vers un souk populaire non loin de la ville et ont procédé à des contrôles sur les produits mis en vente. Ils ont trouvé une grande armoire reconnue comme faisant partie des meubles appartenant au poste de police sus-cité. Interrogé le vendeur leur a indiqué qu'il l'a achetée auprès d'un de ses amis de quartier. Arrêté ce dernier a fourni les noms de ses complices le soir des faits. Interrogés, ils ont nié les faits déclarant être innocents. Il s'agit d'une accusation qui n'est basée sur aucun élément juridique. Ils ont été traduits en état d'arrestation devant la 3ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Ils ont réitéré devant le juge leurs déclarations données lors de l'enquête préliminaire. Leurs avocats ont déclaré qu'il n'y a aucune preuve permettant d'incriminer les inculpés car durant la période indiquée, des centaines de jeunes ont attaqué plusieurs postes de police. Ces jeunes demeurent toujours en liberté sauf leurs clients. A ce titre ils ont demandé l'acquittement pur et simple d'autant plus qu'ils ont été incarcérés depuis plusieurs mois. Après les plaidoiries et les délibérations, tous les accusés ont été acquittés.