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« X-Mimi : Evolution !!! », une exposition de Michaela Margherita Sarti au Salon EFESTO : Du ludique sérieux...
Arts plastiques
Publié dans Le Temps le 08 - 03 - 2013

Se tient actuellement et jusqu'à la fin du mois de Mars, « X-Mini : Evolution !!! » au salon des artistes EFESTO de Michaela Margherita Sarti. Une exposition qui apporte un souffle nouveau dans la sphère plastique. Une vision inédite qui ouvre les portes du souvenir, celui de l'enfance.
Car ce sont nos inquiétudes et notre perception du monde d'un âge révolu qui refont surface à travers la peinture de Michaela. Une revisite du passé sous les traits de Mimi, l'avatar de l'artiste, qui se décline à l'infini pour transcender une histoire qui a forgé les adultes que nous sommes devenus...
Lorsqu'on aborde l'œuvre de Michaela Margherita Sarti, on entre dans l'intimité d'un personnage qui se métamorphose, qui se promène entre les plis de l'histoire pour revêtir à chaque fois le costume d'une personnalité ou d'un anonyme. Mimi est tour à tour Eve, Marlène Dietrich et Marie-Antoinette ou tout simplement une petite fille, une femme dans un magasin etc. racontant des histoires qui se réinventent. On s'attarde devant cette nouvelle Shéhérazade, on se laisse transporter dans son univers fait de choses et de couleurs. Une palette plutôt chatoyante confère un mouvement intrinsèque à l'exécution d'ensemble. On entendrait les voix des personnages qui entourent Mimi. On verrait bouger le serpent, souffler le vent ou danser les chaussures. On tendrait l'oreille pour déceler la voix de l'avatar. Pourtant, il reste silencieux. Il occupe le centre de chaque tableau, les lèvres charnues, le visage rond, exhibant ou cachant un corps immuable comme si le temps n'avait aucun pouvoir sur ce corps. Comme si, dans sa course, il se suspend un instant face à cette figure d'une femme enfant. Une émotion nous envahit alors devant « cette version féminine de Peter Pan ». On se surprend alors à deviner au détour de l'arrière plan, l'univers peint. Tantôt, c'est l'histoire politique et sociale, tantôt ce sont les contes de fées qui sont réinvestis, dans d'autres tableaux c'est l'émotivité saisissante face à l'éphémère et à la fragilité des choses de la vie, voire de la vie elle-même qui sont suggérés.
Sous l'aspect ludique qui qualifierait de prime abord son travail, Michaela Margherita Sarti plonge dans l'enfoui et parfois le douloureux pour l'exprimer. Si l'émotion ne se dessine pas sur le visage du personnage central, elle se réalise dans tout ce qui l'entoure, dans le choix des coloris et dans la minutie du détail. Le monde féerique de l'enfance teinte le vécu et l'existence de l'adulte. En épigraphe à chacune des œuvres exposées, on pourrait inscrire le vers de Saint John Perse : « Sinon l'enfance, qu'y avait-il encore qu'il n'y a plus ? » Tout part de l'enfance et tout y revient. Les personnages Disney et des Looney Toons peuplent certaines toiles, ensuite ce sont les jouets et les ours en peluche qui prennent le relais, et le conte se mêle et se confond avec l'histoire des hommes et leurs tracas.
Par ce monde étrange à mi-chemin entre le juvénile et l'adulte, l'artiste s'inscrit dans la lignée dans le mouvement « pop surréaliste ». Un mouvement qui connut son apogée Outre-Atlantique dans les années 90 et qui a gagné peu à peu le Vieux continent et dont Michaela donne les premières manifestations en Tunisie dans cette exposition. Explorant les plaisirs et les cauchemars de la société américaine dans une peinture audacieuse et le plus souvent provocante, le « pop surréalisme » allie la représentation artistique et la culture pop. Loin de la violence qui caractérise parfois ce style de peinture, Michaela en offre l'expression de la profondeur, le sérieux de la pensée et sa dimension tragique dans une demi-teinte féerique. Le tragique est atténué, devenant presque une suggestion dont l'interprétation revient au regardeur.
On se complait dans l'œuvre de Michaela Margherita Sarti. On la laisse nous guider, nous prendre par la main pour nous raconter sa vie et la nôtre. Dans l'existence de Mimi, la nôtre se dessine et les petits enfants que nous sommes restés refont surface pour s'émerveiller, s'éblouir, s'émouvoir ou s'abandonner à la douceur du souvenir d'antan...


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