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Les cadres visés sauront-ils quitter la table ?
Début de la semaine du «Départ»
Publié dans Le Temps le 25 - 08 - 2013


• Avis mitigés au sein de la société civile
Le rendez-vous donné hier à 18h, samedi 24 août 2013, par le Front de Salut National aux citoyens tunisiens entrera dans les annales.
La semaine du «Départ» qui sacre le sit-in «Erhal» (Dégage !) installé depuis un mois à la Place de Bardo, a commencé hier. Elle vient entériner la panoplie des revendications du Front de Salut National dont entre autres le limogeage de toute personne nommée dans un poste clé au sein des institutions étatiques pour sa couleur politique pro-gouvernementale.
Pas de dialogue avant la dissolution du gouvernement au préalable
Quelques heures avant le démarrage de la marche de la Place de Bab Saâdoun, Le Temps a essayé de récolter le témoignage de quelques élus démissionnaires et de certains sit-inneurs sur place.
Porte-parole du Massar et élu démissionnaire, Samir Bettaieb se dit, certes, optimiste, mais demeure sceptique quant aux déclarations de Rached Ghannouchi à sa sortie de son entrevue avec Houssine Abbessi. Il voit dans les propos et le comportement du président du mouvement Ennahdha une volonté de gagner du temps et non une véritable initiative de dialogue. La preuve en est «les allocutions des représentants dans les médias juste après la déclaration de Ghannouchi. Cerise sur le gâteau, le communiqué de presse signé par ce dernier et qui dit exactement le contraire de ce que le président d'Ennahdha avait déclaré le matin-même ! Samir Bettaieb nous déclare, dans le même contexte : «Que Ghannouchi ait finalement accepté l'initiative de l'UGTT et de l'UTICA donne beaucoup d'espoir à la scène politique. Cependant, nous n'accepterons pas de nous concerter avec la Troïka que quand le gouvernement sera dissout ! Il est hors de question que le dialogue se fasse avant. Quant à nous, au sein du Front de Salut National, nous restons unis et solidaires au sein du Front de Salut National malgré toutes les tentatives exercées par le mouvement Ennahdha pour créer des failles. Nous prônons les moyens pacifistes et civilisés et appelons à la conscience citoyenne des Tunisiens quant au devenir de la Tunisie. D'ailleurs, la campagne Erhal connait un franc succès à l'échelle régionale. Les Tunisiens répondent de plus en plus présents à notre volonté d'assainir nos institutions publiques.»
De son côté, Nadia Chaâbane, élue démissonnaire du parti Al Massar nous confia : «Le démarrage De la semaine le «Départ» promet d'être grandiose ! Des dizaines de milliers de Tunisiennes et de Tunisiens ont répondu présentes à l'appel de la patrie. Des centaines de bus viennent de toutes la Tunisie pour se joindre à la marche. Cela prouve que le peuple tunisien est doté d'une conscience patriotique hors-norme et qu'il défendra la sécurité et l'avenir de son pays bec et ongle mais de manière très pacifiste et déterminée. Y en a ceux qui essayent par tous les moyens de nous mettre des bâtons dans les roues pour que le sit-in connaisse une grande désolidarisation de la part des citoyens. Or, nous demeurons soudés, forts et plus décidés que jamais à sauver la Tunisie et à ce que les revendications du sit-in soient respectées et réalisées. Notre cause est noble et nous ne lâcherons guère prise. Ce gouvernement a assez montré son incompétence à gérer le pays, l'ANC pareil. Il est temps que ces deux symboles du pouvoir soient dissouts et qu'un gouvernement de Salut National complètement élitiste, technocrate et indépendant prenne la relève le temps qu'on arrive le plus tôt possible aux élections.»
On ne le dira jamais assez, les tiraillements et les enjeux politiques trouvent leurs échos au sein même de la société. Avis divergents ou semblables et trop souvent paradoxaux. Les propos se partagent, s'entrechoquent et parfois se heurtent. Entre progouvernementaux et les pro-Opposition, le son de cloches diffère.
Myriam (étudiante en Sciences juridiques) :
«C'est désolant de voir à quel point la Tunisie est devenue un jeu entre les mains d'une classe politique encore immature et qui apprend sur le tas le jeu politique qu'elle n'a jamais exercé auparavant. Sincèrement, je trouve tous ces différents dérisoires voire absurdes parce que ces politiques. Qu'ils fassent partie de la Troïka ou de l'Opposition, ils nous font tous payer trop cher leurs désaccords. Les répercussions sont fatales sur notre économie, notre sécurité et notre quotidien. Cela devient à la limite invivable ! Ils jouent dans la cour des grands et c'est au peuple de payer malheureusement les pots cassés. Je boycotte et les manifestations progouvernementales et le sit-in Erhal parce que selon moi, il s'agit juste d'une lutte et course vers le pouvoir. Ces gens ont mis au placard leur patriotisme et leur militantisme d'antan. Tout ce qui me préoccupe c'est l'avenir de ma patrie. Le reste m'est complètement égal.»
Houssem (ouvrier)
«J'ai hâte que toute cette comédie cesse ! La vie devient de plus en plus chère tous les jours à cause de cette bataille que se livrent ceux que l'on a élus ! C'est pathétique ! Il est temps que ce gouvernement reconnaisse ses erreurs et fasse un pacte de paix avec l'Opposition. Je soutiens le sit-in parce que depuis leur élection, les membres du gouvernement de la Troïka, n'ont rien fait pour faciliter la vie à la classe démunie. Bien au contraire, tout devient plus cher. Les prix des aliments les plus élémentaires flambent. C'est où le mal de reconnaître ses erreurs ?! Quant à l'ANC, cela nous a couté les yeux de la tête pour qu'au final, elle y passe deux ans. On les suit à la télé ! Plus de la moitié est absente et touche des salaires faramineux par rapport à notre niveau de vie ! il est temps que toute cette comédie cesse.
Ikram (pharmacienne)
«En fait, j'ai une position assez personnelle. Je suis pour la dissolution du gouvernement mais pas celle de l'Assemblée nationale Constituante. Le gouvernement doit changer parce que jusqu'à présent, il a assez prouvé son incompétence surtout sur le plan sécuritaire. La Tunisien a plus que jamais besoin d'un gouvernement indépendant et loin de la lutte partisane. Ce dernier gèrera le pays le temps que l'ANC finisse par préparer l'instance des élections. L'Assemblée doit continuer son travail par ce que ce serait du gâchis que de tout annuler après deux ans de travaux et une centaine de milliards gaspillés. L'argent du peuple serait jeté par la fenêtre si l'on dissolvait l'Assemblée. Il faudra mettre l'intérêt de la patrie avant tout ou ce sera bonjour les dégâts.»


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