L'inflation atteint au mois d'août 2013 le seuil de 6,2%. Un niveau très élevé en dépit des signaux d'apaisement miroités par les officiels pour faire avaler la pilule de l'infime ralentissement mensuel enregistré de la hausse généralisée des prix à la consommation familiale pour passer de 6,3% au mois de juillet 2013 à 6,2% au mois d'août. Et pourtant, l'inflation est passée du simple au double en deux ans, soit 3,2% réalisés en mois d'août 2011. Dire que la situation économique est sous contrôle, serait « une vérité de la palisse ». La dégradation du pouvoir d'achat est un indicateur de base qui reflète la physionomie économique et sociale du pays. La hausse paroxystique des prix touche à tous les secteurs d'activité sans exception aucune. Pis encore, la persistance de cette tendance haussière risque de se prolonger dans le temps et dans l'espace, surtout au cas d'un probable attaque contre la Syrie. L'embrasement menacera à coup sûr la courbe des prix de l'énergie. Le baril risque selon les analystes de frôler la barre des 150 dollars en raison des tensions géopolitiques et stratégiques qui empuantissent la région. Les cours des autres matières premières dont le blé, l'or et autres ne fait pas mieux non plus et le risque de frénésie des cours internationaux n'est pas à écarter. Bref, ça ne présage rien de bon. Ajouter aux aléas exogènes, la volonté du gouvernement de différer les négociations salariales pour le prochain exercice et la persistance de l'imbroglio politique, l'inflation poursuivrait peut-être son ascension et risque de passer à la vitesse supérieure pour s'approcher dangereusement d'une inflation à deux chiffres. L'inflation est située aujourd'hui dans le niveau de l'inflation dite ouverte (intervalle allant de 5 à 10%). on s'approche petit à petit d'un seuil d'inflation à deux chiffres. Entre temps, nos décideurs et nos élites sont plutôt préoccupés à user et gaspiller leur énergie dans un combat de leadership omettant les revendications et le calvaire enduré par le citoyen et du père de famille qui ni gauche, ni droite ne l'intéresse sauf avoir droit à une vie digne et une amélioration de son pouvoir d'achat. La politique est son dernier souci. Yosr GUERFEL AKKARI
Les différents niveaux d'inflation : * Stabilité des prix : taux d'inflation inférieur à 2% ; * Inflation rampante : 3 à 4% par an ; * Inflation ouverte : 5 à 10% de hausse (avec des pointes à 20%) ; * Inflation galopante ou hyperinflation : plus de 20%.