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Les sondages qui chantent et qui déchantent !
Publié dans Le Temps le 08 - 06 - 2014

Le dernier sondage « Sigma » est très révélateur des indicatifs et des humeurs des Tunisiennes et des Tunisiens en cette fin... interminable... de transition politique où l'on gère un peu partout les affaires courantes avec plus ou moins de bonheur et de réussite. Le fait de ne pas se réveiller le matin, sur un désastre lié au terrorisme, relève déjà du miracle et d'une bénédiction divine.
Pour le reste on survivra trois années de pagaille, de laisser aller, de déficit d'Etat et de délabrement des villes ont déjà raboté les caractères les plus exigeants. Bref on s'habitue à la médiocrité, on revoit à la baisse toutes les évaluations et on arrive même à ne pas « voir » toutes les saletés qui jonchent l'espace collectif urbain.
Alors, que peut on attendre de ces sondages, sinon, un coup d'épée dans l'eau parce que la classe politique dans son ensemble et ses acteurs ne représentent plus les Tunisiens ou si peu.
Mais, faisons l'effort de lecture, il arrive aux journalistes les plus optimistes de perdre leurs illusions sur un renouveau possible de ce pays totalement défiguré depuis 3 ans, par les idéologies de la terreur du fanatisme et du mysticisme mensonger à grande échelle, où rien ne colle à la vérité et où tout le monde essaie de flouer tout le monde.
Première constatation, M. Mehdi Jomâa, Premier ministre et son gouvernement, sont les grands absents du sondage.
L'équation scellée par la feuille de route y est pour quelque chose et M. Jomaâ n'est pas « moralement » éligible pour ces prochaines élections. Ceci ne veut pas dire qu'il va totalement « disparaître » du paysage politique et économique après les élections (si elles ont lieu.. !).
Mais, il faut tout de même relever que le gouvernement semble lever le pas après un démarrage de haute voltige et de « Formule 1 ». On sent une certaine lassitude et un certain relâchement, les ministres de M. Jomaâ sont confrontés à des difficultés très sérieuses et pesantes sans avoir les moyens de faire face. Donc, laissons le Premier ministre vaquer à ses tâches avec les moyens du bord en attendant les futures élections.
« Nida Tounès » réalise un joli coup médiatique et une nouvelle percée. Il refait surface.... dans la continuité alors qu'on pensait qu'il allait laisser quelques plumes suite à ses divergences internes. Miraculé, ce mouvement qui est finalement plus porté par l'espoir des Tunisiennes et des Tunisiens à stopper - toutes tendances confondues -, que par la lucidité de certains de ses cadres. M. Béji Caïd Essebsi demeure la locomotive incontournable du mouvement et son image rassurante, alors que les « jeunes » piaffent d'impatience. Je leur conseillerai pour ma part la devise d'un certain Talleyrand : « Allons doucement, je suis pressé ».
Nida Tounès, toujours d'après le sondage, est non seulement populaire mais plébiscité un peu malgré lui !
C'est un peu comme en football parfois une équipe ne joue pas bien et gagne parce que l'adversaire lui facilite la tâche. C'est aussi le cas de la Nahdha qui a tellement traumatisé et fait peur aux Tunisiens, qu'elle a fini par donner une certaine immunité et une renaissance électorale à Nida Tounès.
Ennahdha entame sérieusement sa courbe descendante selon le sondage. Elle ne rassure plus parce que son discours « multicolore » ne convainc plus personne à part ses adhérents zélés ou ceux qui attendent « l'aumône » politique, pour avoir une petite place sur son orbite. 24% d'intention de vote pour les législatives et 12,8% pour son secrétaire général « présidentiable », M. Hamadi Jebali, ne pourront pas lui donner espoir de faire la « razzia » du 23 octobre 2011.
Pour le reste, rien à signaler, sauf peut être ces chefs de « partis » surdimensionnés et qui chassent un peu sur les terres de la Nahdha comme M.Mohamed Abbou, quand même à 8% pour les présidentielles et devant son ancien camarade de parcours, notre très énigmatique président, Dr. Moncef Marzouki.
Mais, l'autre énigme demeure le « Front national », (El Jebha Achaâbiya) qui n'arrive pas à remonter au-delà de 7% des intentions de votes. On a l'impression que la gauche classique s'essouffle quelque part. Nous l'avons déjà dit ici même parce que ses leaders ne veulent pas faire la « messe » d'Henri de Navarre et de François Mitterrand, au parti socialiste français, aller au « centre » pour rassurer les entrepreneurs la bourgeoisie nationale, les classes moyennes attachées à la liberté du commerce et de l'Industrie. Tout cela fait le bonheur de « Nida Tounès » poussé... poussé... par le brave peuple de Tunisie qui en a marre des extrémismes religieux et des incertitudes qui le ballottent.
Et pourtant, les sympathisants de ce mouvement ont eu chaud et des sueurs froides du fait de l'inexpérience de certains de leurs cadres et de la campagne médiatique bien orchestrée, il est vrai, pour enfoncer des clous dans la « maison » Caïd Essebsi !
Oui, Si Béji.... Est encore le préféré des Tunisiens, qui sont fatigués de jouer les cobayes des grandes puissances, lesquelles veulent faire de la Tunisie le laboratoire de « l'Islam politique » et sa comptabilité hypothétique avec la démocratie occidentale. Or, jusqu'à présent, seul le terrorisme a fait tâche d'huile de Baghdad à Lagos auNigeria et rien que la semaine dernière nous avons comptés de nouveaux crimes terroristes à Kasserine, et la mort de quatre de nos braves policiers. Le ciel tunisien est très assombri, les sables mouvants de Libye n'arrangent pas les choses et la Tunisie n'a plus d'immunité à ce niveau.
Les Tunisiens sont aussi lassés par l'absence de plans directeurs et de projections sérieuses pour l'avenir.
Le provisoire a exprimé lamentablement ses limites. Place au « durable », mais avec de grosses pointures qui ont fait leurs preuves et qui peuvent être capables de remettre à niveau la Tunisie. Seul un homme d'Etat et de commandement visionnaire et de grande expérience nationale et internationale pourrait le faire. Messieurs, dames, à vous de choisir !
Mais attention de ne pas rééditer le fatal 23 octobre 2011 !
K.G


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