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Bravo, on a bien réussi à les en détoutner !
Publié dans Le Temps le 08 - 07 - 2014

Les informations concernant l'avancement des inscriptions sur les listes électorales laissent apparaître un désintérêt et une indifférence inquiétante. Il n' ya point d'engouement cet été pour la chose publique. Pourtant l'année dernière en plein Ramadan et en pleine saison estivale il y avait une grande mobilisation dans le sit-in « Errahil » avec une autre mobilisation de l'autre côté des militants d'Ennahdha. Cette année nos compatriotes passent leurs soirées à regarder les feuilletons ou les matches de football de la Coupe du monde. Qu'est-ce qui a changé ?
Abdessattar Sahbani, sociologue et universitaire reconnait qu'il y a un désenchantement. Il déclare au Temps : « Il est vrai que l'été dernier, il y avait une grande mobilisation et une contre mobilisation. La société tunisienne a été entrainée dans une vague de peur de la violence et du terrorisme. Ce fut une réaction basique. La société tunisienne supporte mal la violence. En 2000 ans, elle a connu 14 civilisations avec lesquelles elle a composé. Avec l'avènement de l'Etat nation et l'indépendance, pour la première fois dans l'histoire il y a eu réconciliation entre l'Etat nation et la société. Le premier choc a eu lieu 3 ou 4 ans après avec les dossiers des putschistes, Salah Ben Youssef, les Perspectivistes et puis l'échec du Socialisme destourien. La Révolution du 17 décembre-14 Janvier devait présenter la voie du salut avec la Démocratie. Ça n'a rien donné. Tout au long de la campagne électorale des promesses ont été faites et non tenues. Le nombre de partis politiques a explosé. Ils sont 100 ou 150. Personne ne connait leur nombre. Personne ne peut dire quel est le nombre des associations. Nous vivons dans un flou total avec un discours économique défectueux, un baccalauréat où la triche a dominé...Quant aux élections, le Tunisiens moyen n'y pense pas beaucoup. Il accorde très peu d'intérêt à ce qui se passe au Chaâmbi. La classe politique est en train de prendre le dessus sur la société. La vie est dure. Les mouvements sociaux spontanés ne retiennent plus l'attention. Lors des dernières élections, la moitié des Tunisiens n'ont pas voté. Ceux qui n'ont pas voté la dernière fois, sont-ils en mesure de le faire cette fois-ci ? Est-ce que les Tunisiens peuvent avoir une idée claire sur l'échiquier politique ? Est-ce qu'il y a un intérêt national ou des intérêts particuliers ? »
Sur le plan sociologique, le Tunisien n'a pas d'idée assez claire sur l'avenir politique du pays, compte tenu de ce qui se passe en Libye et en Algérie.
Notre sociologue estime que le Tunisien ne fuit pas la réalité, mais il voit mal le développement des choses. Les élections législatives auront lieu le 26 octobre, dans 3 mois. Elles seront suivies par la présidentielle prévue le 23 novembre dans son premier tour. D'ailleurs, le nombre des prétendants à Carthage est exceptionnellement élevé. On ne constate pas une grande mobilisation. «A qui profite le crime» ? La Troïka qui a fait le plein des voix lors des dernières élections, n'a pas intérêt à ce qu'il y ait de nouveaux inscrits qui peuvent ne pas lui être acquis. D'ailleurs, au pouvoir, elle n'a pas essayé de favoriser une culture publique. Il n'y a pas eu d'actions engagées sur le terrain par l'Etat pour amener le citoyen à s'intéresser à la chose publique.
Si la Troîka n'a pas intérêt à ce qu'il y ait une forte participation, qu'en est-il des forces démocratiques ? Ces forces n'ont pas les moyens financiers pour engager des campagnes de sensibilisation à l'inscription sur les listes électorales.
« Le social est en train de développer une réaction négative à ce qui se passe dans le pays. La classe moyenne tunisienne est en déconfiture. Elle est divisée entre modernistes, fondamentalistes, destouriens, Front populaire, avec plusieurs projets de société. Nous avons de tout. Le problème est que le Tunisien moyen n'a pas les outils pour lire de façon critique le paysage politique. Nous ne disposons pas de presse spécialisée pour sortir de l'évènementiel et aller à l'essentiel. Nous vivons la crise de la classe moyenne. Qui dit classe moyenne, dit administration et Etat. Le mérite n'est plus pris en compte. On est revenu à la loyauté et à l'appartenance politique pour avoir des promotions. Beaucoup de questions se posent aux Tunisiens avec très peu de réponses », conclut notre sociologue.


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