Selma Elloumi Rekik , nouvelle ministre du Tourisme exerce officiellement ses fonctions. Elle a pris les rênes de ce département ministériel stratégique des mains d'Amal Karboul. Elle a, par ailleurs, fait part de sa détermination à veiller à la mobilisation totale pour que le ministère accomplisse parfaitement sa mission « nous rentrons aujourd'hui dans une ère de stabilité. Nous ne pouvons plus prétendre être dans le provisoire, nous avons 5 ans pour continuer à réformer et à faire progresser le secteur. Nous devons poursuivre dans une synergie d'actions et dans un esprit de complémentarité les réformes entamées par l'équipe sortante mais aussi de définir de nouvelles priorités afin de pourvoir améliorer de façon notable la compétitivité du tourisme tunisien en collaboration avec les professionnels » Radhouène Ben Salah, Président de la FTH « La nouvelle ministre voudrait bien écouter les doléances des professionnels » Il y a des priorités à voir dans l'immédiat notamment l''endettement qui préoccupe la profession. La FTH a toujours milité en faveur d'une solution radicale du problème de l'endettement. Nous allons présenter au ministre du tourisme les propositions des hôteliers en vue de faire face à ce fléau qui guette le secteur. Les hôteliers attendent une solution qui sauvegarde les intérêts de l'hôtelier sans pourtant léser les banques. La solution doit être juste pour les deux partenaires. Si on arrive à résoudre ce problème, on pourra rénover nos unités et améliorer le produit. Il faut travailler en parallèle sur l'amélioration de l'image et de la communication. La nouvelle ministre voudrait bien écouter les doléances des professionnels et nous devrons travailler la main dans la main pour consolider ce partenariat public-privé. Elle a la volonté d'imprimer un nouveau souffle à l'action du ministère et accompagner les grands chantiers Abdelhamid Zahag, hôtelier à Hammamet « Procéder au changement de l'image du pays pour toucher une nouvelle clientèle à forte valeur ajoutée » Je pense que La nouvelle ministre du tourisme doit s'atteler sur quatre grands dossiers à savoir le changement de l'image du pays pour toucher une nouvelle clientèle à forte valeur ajoutée. La conception de la commercialisation doit être revue avec une décentralisation du budget du marketing. La restructuration de l'administration est une priorité avec l'allégement des services rendus aux hôteliers. Le plus grand défi reste de créer un climat favorable aux échanges avec les fédérations des professionnels du Tourisme Wahid Ibrahim, ex cadre de l'ONTT « Souhaitons-lui bon vent » Wahid Brahim ex directeur général de l'ONTT appelle la nouvelle ministre à engager cinq actions prioritaires durant les premiers 100 jours « Comme j'accorde toujours un préjugé favorable à toute nouvelle figure nommée à la tête du ministère du tourisme , je me permets de lui souffler, humblement , les priorités suivantes : secouer tous les organismes placés sous sa tutelle ( cabinet , ontt, Aft ...) et réhabiliter la valeur travail quitte à donner un bon coup de pied dans la fourmilière du personnel d'encadrement aussi bien en Tunisie qu'à l'étranger, arrêter les "compteurs" de l'endettement hôtelier et donner un sursis d'une année ou deux pour les promoteurs qui ont vraiment envie de s'en sortir grâce à une meilleure gestion et à une plus grande transparence, engager une grande action nationale de nettoyage et de fleurissement des zones et des circuits touristiques, créer sans délais une Agence de Marketing Touristique avec la participation paritaire de l'Administration et des Professionnels ( hôteliers, agents de voyages , transporteurs aériens ...) et programmer sans délais des actions destinées à rétablir la confiance dans la destination, lancer. une instance de coordination intergouvernementale qui se réunit mensuellement et à chaque fois que cela est nécessaire pour faire en sorte que toute action décidée au niveau de chaque département serve les intérêts du secteur touristique ( Intérieur , Transport , Environnement , Affaires Etrangères, Agriculture , Finances, Commerce, formation professionnelle, culture...etc ).Pour être efficace et crédible , cette instance devra être présidée par le Premier Ministère .Je n'ai pas évoqué, exprès, le volet "Tourisme et Développement Régional " parce qu'il exige une stratégie intersectorielle globale spécifique devant être fixée au plus haut niveau . En attendant, on doit avouer que quand le tourisme balnéaire (injustement tant décrié, par ailleurs !) va bien, tout va bien, y compris la fréquentation touristique régionale .Je souhaite bon vent à la toute nouvelle Ministre du Tourisme » Mohamed Akram Cherif, hôtelier « Pour des solutions simples et tangibles » Nous professionnels connaissent les problèmes de notre tourisme et la démarche à poursuivre pour sortir de ce marasme, chaque jour de perdu dans les palabres inutiles ne fait qu'approfondir le fossé qui nous sépare de nos concurrents. Je crois que nous devons nous regrouper (hôteliers et agents de voyage) et commencer à proposer des solutions simples et tangibles. Une partie de l'argent récolté par le timbre de voyage des touristes servira à les financer. L'administration n'a pas changé ses méthodes depuis 30 ans. Les Tour-opérateurs ne veulent pas de l'Open Sky et laissent nos hôtels vides la plupart de l'année pour pouvoir exercer plus de pressions et intensifier notre dépendance vis à vis. Nous n'avons pas mille chemins pour sortir de la crise soit qu'ils commercialisent bien le pays soit qu'on procède à ouvrir le ciel avec les low costs. Le jour où un Tunis-Paris ou Tunis-Monastir coûtera 49 Euros et qu'un hôtel en hiver se vendra à 25 Euros en All Inclusive, l'hôtelier pourra souffler et investir à nouveau