Le Stade Tunisien jouera son dernier match de la saison chez lui, au Bardo, sur ses terres comme cela était décidé, il y a quarante huit heures. Cette conclusion ne fut pas facile à adopter car les avis des intervenants étaient, au départ, trop divergents... Qu'importe... La longue marche qui a conduit au nouveau stade – dont le ‘naming' est attribué semble-t-il unanimement à cet homme qui a offert le site au club du Bardo, Feu Mohamed HédiEnnaïfer, le meilleur président vert et rouge avec le fondateur Feu Mohamed Ben Salem – n'a pas été du tout facile. C'est sous son impulsion que le projet a vu le jour. Au passage il faut retenir que ces deux grands responsables voulaient faire du Stade Tunisien un club simple convivial multidisciplinaire. Le premier est le ‘père' de l'actuel site, et il ne faut pas oublier non plus que le second avait à son époque concédé un terrain, où s'était érigé l'ancien stade au cœur de la localité du Bardo, là où aujourd'hui a été édifié on ne sait par quelles combines ce mastodonte en béton qu'on nomme Bardo Centre. La feuille de route initiale n'a pas été respectée, à telle enseigne que les stadistes toutes classes confondues ont crié par moments, en particulier lors des assemblées générales, au complot et n'ont pas hésité à tirer des boulets rouges sur les autorités politiques et sportives. Personne ne nie que les promesses de ces dernières, impliquées dans le dossier, sont toutes restées lettre morte et jamais suivies d'effet. Personne ne voulait assumer son devoir (politique et sportif) envers leBardo et envers ses jeunes qui rêvaient tous d'un site sportif propre à eux. Le Stade Tunisien dérangeait sûrement certains décideurs, car il a fait face à tout genre de complication. On a tout fait pour lui mettre les bâtons dans les roues. Personne ne voulait non plus lui faciliter la tâche sur le plan administratif, à l'exception de Tarek Dhiab du temps de son passage à la tête du ministère des sports... Petite anecdote, les Stadistes se demandaient des fois si leur ST chéri était un club de Tunisie comme tous, ou s'il venait d'une autre planète, étant éternellement sans ‘stade fixe'. Le nombre de problèmes rencontrés était incalculable, il est vrai. Ils ne comprenaient pas le ‘mépris' des anciennes autorités publiques envers leur club... Ne nous attardons pas plus sur ces faits car l'heure est à la joie. Ce complexe sportif dont le stade central sera réservé aux rencontres officielles de l'équipe première pourra être une enceinte multifonctionnelle puisque sa capacité est de dix mille spectateurs. Il est conçu bien entendu pour le football mais il peut bien accueillir une programmation riche et diversifiée : spectacles, concerts... Il s'inscrit comme un élément structurant la localité du Bardo, et espérons que lesstadistes en feront un lieu unique de partage et d'émotions, de vie sociale au tour d'un esprit SPORTIF, de convivialité et de plaisir comme ce fut le cas dans l'ancien stade rasé stupidement et à des fins sombres. Un grand bravo à toute l'équipe de bénévoles qui ont tout fait pour que le stade soit prêt avant la fin de la saison en cours (Dr Bettaïeb, les frères Bédoui, les Mamoghli, Balja, Bouallègue, Khouaja, Ghachem,Belhaj et que ceux qu'on ne cite pas, faute d'espace nous excusent)... Il y en a même qui sont venus de l'étranger pour pousser dans le bon sens. Espérons aussi que les supporters sauront être à la hauteur et honorent la mémoire de tous ces anciens responsables ‘coubertiniens' comme personne et qui sont partis au ciel. MAE NDLR:si le complexe sportif va porter le nom de FeuMohamed Hédi Enneïfer, le terrain central doit porter le nom du fondateur du club, Feu Dr. Mohamed Ben Salem