Depuis la Révolution, les « Rcédistes » parmi les destouriens sont aux abois et ne savent plus à quels saints ni à quels leaders se vouer, du fait des accumulations énormes héritées de leur alignement inconditionnel au système de Ben Ali et du 7 novembre. Beaucoup, même parmi les grosses pointures et les anciens ministres de Ben Ali, (pas tous), ont tenté de refaire surface en créant des partis éphémères et sans consistance au niveau du poids électoral, faisant plus de mal à l'héritage destourien « bourguibien » que de bien et ce, pour servir non pas la résurrection du parti de l'indépendance et de la reconstruction de l'Etat national moderne, mais pour se remettre en selle et se refaire une nouvelle place au soleil, comme par le passé Comme quoi le pouvoir tel une drogue est bien difficile à traiter dans la thérapie politique ! Maintenant et après les tentatives d'alliances douteuses et avortées du temps de la Troïka, où, on a vu des « fantômes » de « leaders » faire la queue du côté de Montplaisir, siège de la monumentale Nahdha gonflée à bloc après le raz-de-marée des élections pour la Constituante, à la recherche d'un « strapontin », libre et non accaparé par les appétits de la Troïka, revoilà encore quelques « destouriens » (lesquels !) qui reviennent à la charge pour relancer le dialogue de l'union « sacrée » autour d'un parti aux contours vaporeux et avec bien des accumulations à décanter et à oxygéner. Cette « énième » tentative de groupuscules divers et de personnalités portant étiquette « destourienne » sera vouée elle aussi à l'échec, tant que les « Rcédistes » au pouvoir du temps de Ben Ali n'auront pas compris qu'il faut rendre le tablier et quitter la table parce que l'amour du peuple est desservi ! Plus que jamais, ceux qui ont fait parti de la nomenclature et du système plus que controversé du 7 novembre, sont rejetés par le peuple tunisien et ses élites des nouvelles générations de la 2ème République. Ces hommes du pouvoir « Rcédistes » qui sont allés à côté des valeurs néo-destouriennes et bourguibiennes, du temps de la dictature, n'ont plus leur place sur l'échiquier politique nouveau et pour preuves leurs résultats catastrophiques aux dernières élections. Ils doivent comprendre une fois pour toute qu'ils ont eu leur « heure » et que maintenant ils doivent accepter dignement la « retraite politique » ! Le peuple, chers messieurs ne vous aime plus ! Par contre, le peuple aime Bourguiba ! Oui, le leader de la Nation, de grandeur inimitable, combattant hors pair, président éclairé, visionnaire et enfin et surtout un homme d'une probité incomparable pas seulement en Tunisie, mais dans le monde car les chefs d'Etat qui sont morts sans laisser de patrimoine et d'héritable matériel ni maisons et demeures en pleine propriété ne courent pas les rues de la planète terre : Alors que faire ! Recréer un parti destourien « bourguibien » avec les valeurs du vrai Néo-Destour et non du « RCD » avec les valeurs du Bourguibisme progressiste moderniste attaché à l'authenticité tunisienne et son identité spécifique et non ceux de l'opportunisme qui a prévalu à la veille de la Révolution. D'ailleurs, ce parti doit porter toutes les synthèses du Bourguibisme, avec le trio gagnant : Habib Bourguiba-Farhat Hached et Fadhel Ben Achour ! Une combinaison magique entre le leader politique national, le leader syndical national et le cheikh El Islam, grand savant et érudit de l'Islam authentiquement libéral et progressiste tunisien ! Mais, on peut relever que cette « synthèse» c'est celle qui sous-tend le projet «Nida Tounès» ! Bien sûr que oui, dans l'absolu, sauf que les «destouriens» les vrais, ceux qui n'ont pas tourné le dos à Bourguiba, et qui ont été limogés et écartés du temps de Ben Ali et du 7 novembre et dont beaucoup et même la majorité étaient dans les bases du RCD (et pas au sommet) sont une race spéciale : celle de l'honneur et du combat pour la pérennité de la Tunisie éternelle ! Les destouriens, ces chevaliers de la République, héritiers des combattants pour la liberté de la patrie du temps de la colonisation et bâtisseurs de l'Etat national moderne sous la férule de Bourguiba sont encore largement majoritaires dans le corps social tunisien, surtout après les désastres du 7 novembre 1987, et la faillite de la transition troïkiste après la Révolution. Ceux qui en doutent n'ont qu'à consulter le net, pour voir la popularité du leader, le « combattant suprême », ce 3 août 2015 ! L'anniversaire de Bourguiba et son ombre bienfaitrice ont plané sur la Tunisie menacée de toute part, par la « désertification » religieuse et le terrorisme obscurantiste. Les solutions ne sont pas nombreuses. Ou bien les destouriens (les vrais), les Bourguibiens, font bloc et adhèrent à « Nida Tounès » où ils doivent avoir la place qu'ils méritent et qui est la leur dans la culture politique et la dynamique du renouveau national. Ou bien, ils n'ont qu'à se serrer les coudes et se mobiliser pour créer le parti destourien du renouveau du « Bourguibisme ». C'est la seule chance à mon humble avis, d'accrocher les nouvelles générations et de coller à la nouvelle locomotive du train : Tunisie. Toutes les autres tentatives de faire du neuf avec du vieux, des ex-Rcédistes du pouvoir, ne sont que des mirages qui ne peuvent aboutir qu'à faire des « destouriens » des laisser-pour compte et un appoint aux grosses cylindrées et de l'Islam politique ascendant ! Le « RCD » qui n'a pas été fidèle et loyal à Bourguiba est bien mort et pour l'éternité ! Mais le « Néo-Destour » et le « Bourguisibme » sont bien vivants dans le cœur des Tunisiennes et des Tunisiens qui sont attachés à la souveraineté de la Tunisie sa liberté, sa solidarité, son modèle méditerranéen, son ouverture et son rayonnement dans le monde qui compte. Faites un sondage... vous verrez ! K.G