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Mémoire du temps présent: Ennahdha sur la voie royale !
Publié dans Le Temps le 13 - 09 - 2015

Le positionnement pour 2019-2020 ne fait que commencer ! Il y aura qui laisseront pourrir la situation économique et sociale avec l'espoir que le « fruit mûr de Tunisie » leur tombera entre les mains plus tôt que prévu comme au bon vieux temps des guerres impériales et coloniales.
N'a-t-on pas laissé l'Empire Ottoman et bien d'autres Etats, frappés de décadence, perdre leurs immunités de défense, pour récupérer leurs provinces une à une, par les nouvelles puissances émergentes par les armes et l'argent !
La Tunisie n'est pas loin des tourbillons internationaux et aura à faire, certainement dans le présent et le futur proche, à des appétits déclarés au nom de la multitude des Etats-armés dits islamiques et la complicité de tous ceux qui laissent faire tant qu'ils seront épargnés par les vagues tsunamiques qui s'annoncent du Golfe à l'Atlantique, sans parler de quelques commodités non négligeables, telles que le baril de pétrole soldé à 20 dollars U.S ! « Janna wa fiha brikaji – Un paradis où l'on sert des briks » !
Notre capacité de résistance est conditionnée et le sera encore plus dans les années à venir, par l'immunisation de l'Etat et ses institutions contre des ingérences prévisibles et de plus en plus perceptibles.
Or, la faiblesse de notre pays est la résultante de l'effritement de ses bases de soutien, ce que les sociologues et politistes américains désignent par « The Gate-Keepers » ou les gardiens des portillons et des murailles. Aujourd'hui, nous vivons une expérience « démocratique » avec un moins d'Etat flagrant !
L'Etat « fort » et transcendant s'est éteint avec la Troïka, et l'actuel pouvoir navigue à vue, avec une volonté réaffirmée de restaurer l'autorité de l'Etat, mais contraint de céder sous le poids des exigences. D'où cette situation de « stress » (pression) permanent, que l'exécutif essaie tant bien que mal de canaliser !
Faisons un peu « l'audit » des forces en présence et des intentions des uns et des autres à tirer un profit maximum, non pas de leurs propres forces ou de leurs programmes de développement et de gouvernement, mais des faiblesses de celui d'en face parmi les acteurs politiques et sociaux.
Au niveau des partis la crise persistante de « Nida Tounès » et de l'exécutif lâchés par l'UGTT de M. Hassine Abassi d'une part et les destouriens-bourguibiens qui commencent à critiquer ouvertement le projet « Nida Tounès » parce que de plus en plus éloigné des valeurs destouriennes et bourguibiennes.
On n'arrive pas à remodeler la machine « Nidaïste » au rythme et aux ambitions essentielles et initiales du « Néo-Destour » tel que conçu et imaginé depuis 1934 par Bourguiba et ses pairs.
Le « Nida » n'arrive pas par ses divisions de plus en plus étalées au grand jour et en public et qui semblent irréversibles, à s'affirmer comme parti de gouvernement ! D'ailleurs, ses timides positions de soutien à l'actuel Chef de Gouvernement, M. Habib Essid, le prouvent. Seul le Président, Béji Caïd Essebsi a l'air de savoir ce qu'il fait et ce qu'il veut.
Pour le reste, le parti « majoritaire » est comme frappé d'amnésie... Aurait-il perdu ses dents quelque part ? après la dernière bataille électorale !
En tout cas et pour reprendre le jargon des footballeurs : « Ma youjaâch, il ne fait plus mal ! Le « Nida » subit et perd du terrain parce que depuis la nuit des temps « seuls les audacieux ont la jouissance » et les peuples n'aiment pas les faibles parmi les gouvernants » !
La loi sur la conciliation nationale ne doit pas pourtant être citée comme critère de cette faiblesse, car le mal est plus profond. Les forces qui cherchent à affaiblir l'Etat et l'exécutif à deux têtes (Carthage et la Kasbah), n'ont aucune gêne ni complexe à ce niveau. Les partis minoritaires perdants aux élections, cherchent le pourrissement qui peut créer une nouvelle réalité sur le terrain en chauffant la mobilisation à l'extrême.
M. Hamma Hammami le sait fort bien et il s'est voulu « rassurant » en sortant de Carthage après l'entrevue avec le Président, ce qui ne l'a pas empêché de tenir à « sa » marche de contestation de la loi sur la conciliation économique.
L'objectif est politique, car l'économie tout le monde s'en fout !
La Tunisie s'accroche à la « Baraka » de Dieu et ses saints !
On a beau crié que le pays est en récession technique, que la croissance est égale ou proche de « zéro » que les investisseurs ne viendront pas dans un pays agressé et lubrifié par les grèves à répétition depuis cinq ans et ça continue... dans un pays menacé en long et en large par le terrorisme infiltré sur tout le territoire en zones rurales, urbaines et montagneuses, tout cela n'impressionne personne parmi les « leaders » affamés et aspirant au commandement politique !
Alors le résultat de l'effritement du « Nida » du lâchage de l'UGTT et des gauches plurielles du projet social démocrate du même Nida, ajouté à l'insignifiante pesanteur des alliés de la coalition « dite au pouvoir », sans l'être vraiment, tout cela nous fait rappeler ces beaux films de guerres et de stratégies qui vont de Hannibals et Césars, Carthago, romains, aux Darius perses, aux Napoléons et autres Duke Ellington et où ne sont vainqueurs que ceux qui s'arment de patience et savent attendre leurs heures !
Je sais que vous m'avez compris !
Oui, la « Nahdha » avance tranquillement sans faire de bruits vers une reconquête à l'horizon plus que méritée du pouvoir à l'horizon 2019-2020. Les Tunisiens et les Tunisiennes sont aussi des êtres humains, ils en ont marre et ils veulent vivre en paix et en liberté, travailler et jouir des fruits de leur labeur sans être pris en otage quotidiennement par la pression hallucinante des manifestations et des grèves.
C'est la combinaison à l'extrême du pouvoir et du contrepouvoir avec cette fusion alchimique et inédite, où on siège à l'ARP, avec siège non pas au Bardo... mais, à l'Avenue mythique de Bourguiba ! Mieux encore, nous sommes le premier pays au monde où l'accumulation du pouvoir et du contre-pouvoir n'est pas perçue comme : dictatoriale. Alors, qui oserait dire que notre « Révolution » n'est pas miraculeuse !
Mais, alors où est passée la « Nahdha » dans tout ça ! Il me semble avoir fait un rêve où je voyais le Cheikh Rached Ghannouchi, brillant stratège et grand manœuvrier, faire comme l'Empereur Abbasside, Haroun Arrachid, qui regardait le ciel brumeux d'automne à Baghdad, et disait : « Amtiri Haythou chéeti, fa inna Kharajouki lii » (Oh, nuages, pleuvez où vous voulez, la récolte sera mienne) !
Oui, la Nahdha a un coup extraordinaire à jouer. Rassurer les classes moyennes attachées au Bourguibisme et à la modernisation, se libérer de la tutelle identitaire des « Frères musulmans » d'Egypte restructurer le parti et la Centrale islamiste vers un parti similaire du parti démocrate chrétien de la chancelière allemande, Angela Merkel, (la CDU) et moi je parierai que la Nahdha ou plutôt la « Néo-Nahdha » sera bien présente et conquérante en 2020 !
Les pairs sont ouverts... faites vos jeux... De toute façon, rien ne presse !
K.G


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