La réunion de la cellule de coordination sécuritaire et de suivi, hier, au Palais du gouvernement à la Kasbah, a été consacrée à l'examen de la situation sécuritaire dans le pays et les derniers développements en Libye à la lumière de la prolifération du groupe Daech dans ce pays et les tentatives d'infiltration d'éléments terroristes sur le sol tunisien. Présidée par le chef du gouvernement, Habib Essid, la cellule a mis en exergue les efforts déployés en vue de prévenir et lutter contre le terrorisme, se félicitant, à cette occasion, du succès des opérations anticipatives, de la traque des terroristes outre la mise en échec de plusieurs plans terroristes. Selon un communiqué de la Présidence du gouvernement, la cellule de coordination sécuritaire et de suivi a décidé le renforcement de la présence militaire et sécuritaire sur la frontière. «La menace terroriste qui pèse sur la sécurité nationale commande de faire preuve de vigilance et de ne pas entraver les efforts des forces de sécurité et de l'armée dans leur combat contre le terrorisme», lit-on dans le même communiqué. La cellule a, également, décidé d'effectuer des visites d'inspection aux établissements pour assurer la concrétisation des mesures relatives à l'autoprotection des institutions concernées. La cellule a passé en revue l'avancement des projets arrêtés visant le renforcement d'équipements et de matériels des institutions militaire et sécuritaire et l'amélioration des conditions matérielles des agents de sécurité. La réunion s'est déroulée en présence des ministres de la Défense nationale, de l'Intérieur, des Affaires étrangères ainsi que de hauts cadres militaires et sécuritaires. Système complémentaire de défense D'un autre côté, le ministère de la Défense nationale vient de parachever la mise en place d'un système complémentaire de défense à la frontière Sud-est avec la Libye pour prévenir les menaces sécuritaires (infiltration de terroristes, migration clandestine, contrebande de produits subventionnés, médicaments, armes et devises). Ce système de défense qui s'étend sur 250 km entre Ras Jedir et Dhéhiba est composé de tranchées et de barrières de sable. Il vient d'être finalisé en quatre mois au lieu d'une année, comme il a été initialement prévu, grâce à la conjonction des efforts entre l'Etat, le ministère de la Défense et des sociétés privées. Ce système a contribué à réduire le phénomène de la contrebande. La valeur des marchandises saisies à la frontière a sensiblement baissé, en janvier 2016, atteignant 500 mille dinars, contre 2 millions de dinars, en décembre 2015, selon les données présentées lors d'une visite dans la zone frontalière organisée, samedi dernier, par le ministère de la Défense à l'intention des journalistes. En plus des tranchées et des barrière de sable, un système de surveillance est mis en place tout au long de la frontière à travers des postes d'observation et de contrôle ainsi que des déploiements militaires, en attendant la mise en place d'un système de surveillance électronique, dans le cadre de la coopération avec les Etats-Unis et l'Allemagne. Face à toutes éventualités, la Tunisie est capable, selon le ministre de la Défense, Farhat Horchani, de protéger sa frontière et d'affronter toutes menaces avec les moyens militaires nécessaires.