L'Institut culturel italien accueille les 22 et 23 février un colloque international organisé par l'Association internationale des études de langue et littérature italiennes, l'université de la Manouba et les services culturels de l'institut italien. Une vingtaine de chercheurs tunisiens, italiens et étrangers parleront du rôle de la maternité dans la culture méditerranéenne à travers l'évocation de parcours migratoires et symboliques. Une réflexion contemporaine et métissée... Alfonso Campisi et Meriem Dhouib sont les deux chevilles ouvrières du colloque international qu'accueilleront les salons de l'Institut culturel italien les 22 et 23 février. Campisi est universitaire, enseigne à la Manouba et préside la section d'Afrique de l'association internationale des études de langue et littérature italiennes (AISLLI). Auteur de plusieurs livres, Campisi s'intéresse aussi bien aux questions liées à la migration qu'à la riche histoire qui lie la Tunisie et la Sicile. Didon, Buzzati et Pasolini... Meriem Dhouib est également enseignante à l'université de la Manouba. Versée dans les questions littéraires et interculturelles, elle a contribué à la mise en place de ce colloque et y participera avec une communication qui promet d'être passionnante et sera consacrée à la figure matricielle de Didon dans la littérature italienne du "Cinquecento". C'est dire si ce colloque promet! Les travaux seront ouverts dans la matinée du 22 février par Habib Kazdaghli, doyen de l'Université de la Manouba, et Maria Vittoria Longhi, directrice de l'Institut culturel italien. Parmi les modérateurs, Raoudha Zaouchi-Razgallah et Silvia Finzi donneront à ce colloque des saveurs de retrouvailles et représenteront symboliquement l'héritage de recherches dans le domaine de la culture italienne au sein de l'université tunisienne. Les conférenciers seront nombreux et leurs communications permettront de multiplier les éclairages, avec d'une part, des interventions qui auront un clair ancrage littéraire et d'autre part des exposés plus tournés vers les questions interculturelles. A titre d'exemple, Luigi Brando évoquera la madone de Trapani alors que Vittorio Valentino parlera des migrations en Méditerranée. Parmi les autres intervenants italiens, citons Rosy Candiani, Raimondo Fassa ou Ilaria Guidantoni. Une matrice de progrès Dans le domaine littéraire, Nadia Tebbini s'intéressera à Dino Buzzati et Lucilla Bonavita à Oracio Costa alors que le cinéaste Pasolini sera aussi à l'ordre du jour à travers une communication de Flaviano Pisanelli. Deux contrepoints très attendus seront proposés à l'auditoire avec d'une part, Abdelkarim Hanachi qui parlera de l'école tunisienne de Mazara del Vallo et Alfonso Campisi qui s'intéressera aux Siciliens de Louisiane. Plus largement, ces travaux s'inscrivent dans le droit fil des recherches universitaires tuniso-italiennes et devraient permettre de faire le point sur l'état des études et des échanges. Une belle initiative qui, non contente de réunir les chercheurs, devrait accoucher de nouveaux projets et être à son tour une matrice de progrès.