D'abord et pour commencer, la Tunisie a très peu de ressources naturelles, surtout minières, ce qui a amené notre premier président de la République Habib Bourguiba à opter pour une population éduquée et cultivée. Ce projet a, peut-être, réussi à ses débuts. Mais il semble être, de nos jours, plutôt mourant. Autrement dit, il a besoin qu'on le réanime et qu'on lui insuffle de nouvelles méthodes. Les débâcles qu'on a récemment vues au sein de l'enseignement scolaire en minent le niveau et on peut constater cela à travers les résultats du bac, une année après le repêchage avec les fameux 25%. Le système éducatif tunisien est représentatif de son environnement marqué, malheureusement par les passe-droits, favoritisme, etc. Certains vont jusqu'à dire que nous avons un système scolaire catastrophique, ce qui a un impact néfaste sur notre économie sachant que la corruption et l'injustice sociale se développent chaque jour, un peu plus. Ainsi, certaines formations demeurent inadéquates et incomplètes, faute de passerelles entre le cursus classique et d'autres disciplines. Toutefois, cela a généré, d'un côté, des entreprises à faible taux d'encadrement et, de l'autre, un marché de travail saturé à cause de la surabondance des diplômés. En outre, il y a un écart entre le profil des jeunes et les besoins des entreprises puisque le système n'encourage pas l'esprit éducatif. Or, pour résoudre cette problématique il faut répondre à la question : comment peut-on réaliser le rêve de nos jeunes à un avenir meilleur grâce à un emploi qui le revalorise? En résumé, les experts sont convaincus que la Tunisie et les Tunisiens méritent mieux que ce que nous leur offrons. Pour y parvenir, la solution résiderait dans la nécessité d'investir encore plus dans l'éducation, les droits et l'épanouissement des enfants, l'objectif étant d'aboutir à l'émergence d'une génération en paix avec elle-même et avec le monde dans lequel elle vivra. Cyrine Aloui