● Une ligne de crédits britanniques est à la disposition des Tunisiens pour la croissance et pour le développement ● L'Union européenne va prévoir 240 millions d'euros pour aider les pays arabes à reconstruire. M. Martin Day, porte parole régional arabe du gouvernement britannique
La pluie qui s'est abattue Mardi matin n'a pas empêché M. Martin Day, porte parole régional arabe du gouvernement britannique de recevoir la poignée de journaliste vennue à se rencontre. Souriant et très décontracté, c'est dans une salle bien au chaud que s'est déroulée la conférence, et il n'a pas manqué de souligner que ce climat lui rappelle le climat traditionnel britannique. En parfait arabisant, son discours riche et diversifié a ciblé directement les derniers événements de Tunisie, la position du gouvernement britannique y afférente, les événements en Libye en particulier et les événements au Moyen-Orient en général (Egypte, Bahreïn…). M. Day est le deuxième responsable anglais à avoir visité la Tunisie après la Révolution tunisienne, après celle du ministre des Affaires étrangères, William Hague, il ya quelques jours. Le gouvernement britannique, à travers son ministre, encourage et exhorte le gouvernement transitoire tunisien à atteindre et achever la démocratie, par le biais d'élections transparentes et dans le respect des libertés humaines. Le peuple tunisien est le précurseur, puisque c'est grâce à lui que la Tunisie a commencé à se diriger vers la démocratie et la transparence. A ce niveau, la communauté internationale joue un rôle essentiel pour l'aider à concrétiser ses aspirations. Le gouvernement britannique, pour sa part, a déjà exprimé son accord et sa disposition pour soutenir le projet tunisien. La Royaume-Uni apportera son appui politique et économique. La Tunisie Les ratifications politiques et économiques En premier lieu, comme le voit M. Daly, le gouvernement provisoire tunisien doit minimiser le rôle de la bureaucratie, combattre la corruption et préparer ainsi le terrain aux investissements. La Royaume-Uni insiste pour que le gouvernement transitoire créé un climat sérieux aux opportunités, partis politique et particulièrement l'opposition. Le plus important est de préparer une élection transparente et des commissions de supervision dans le respect de la Constitution. Le peuple tunisien doit conduire et présider ces opérations. Mais il ne faut pas oublier le rôle de communauté internationale et les autres gouvernements qui sont intéressés par la révolution tunisienne. En deuxième lieu, M. Day a bien souligné, quant à la situation économique, de la disposition de son gouvernement à soutenir et assister la Tunisie. Après avoir retrouvé la calme, la Tunisie doit élaborer un projet d'investissement. Pour sa part, le gouvernement britannique a le grand plaisir à investir en Tunisie. Le premier bénéficiaire de ces investissements est le peuple tunisien. Le marché tunisien a besoin d'investissements. Il a bien insisté sur le fait que les sociétés britanniques sont parmi les premières en termes d'investissements en Tunisie. Alors les deux gouvernements doivent collaborer pour développer ce partenariat. En outre, il faut bien reconnaître que la G.B, de par sa position, va choisir et va sélectionner les marchés les plus profitables pour investir. Il y aura une concurrence qui s'établira entre ces marchés. Il y a par exemple, à part le marché tunisien, le marché de Dubaï. Donc, il devient nécessaire de pour travailler pour attirer et encourager l'investisseur à choisir la Tunisie. Une ligne de crédits britanniques est à la disposition des Tunisiens pour la croissance et pour le développement. Il est déjà connu que William Hague a déjà déclaré cela lors de sa dernière visite en Tunisie. Même si le gouvernement britannique finance de petits projets modestes, cela représente une première solution au chômage en Tunisie. Durant les 3 prochains ans, l'Union européenne va prévoir 240 millions d'euros pour aider les pays arabes à reconstruire. La G.B participe avec 17% à cette aide. Le nouveau rôle des medias Les medias, de tout type, en Tunisie, doivent avoir conscience de leur nouveau rôle. Quel est ce nouveau rôle? Comment va être le media tunisien après la Révolution? Cette nouvelle époque représente une bouffée d'oxygène pour avoir une presse libre et orientée vers la réalité et la transparence. Mais, ce qui est remarquable c'est que Monsieur Day a bien souligné l'idée du média équilibré envers le gouvernement. Le media est le quatrième pouvoir, son rôle est d'éclairer et d'expliquer les réalités, une presse libre mais positive. Un media qui ajoute, analyse et critique en faveur du pays sans aucune influence politique, régionale ou religieuse. Pour M. Day mais il ya aussi la Libye qui était parmi les points essentiels proposés. La Libye «Je ne trouve pas les mots pour parler de la Libye». Ces sont les premiers commentaires de monsieur Day concernant la Libye. L'utilisation de la force, la violence contre un peuple désarmé. Le gouvernement britannique, sans aucune ambiguïté condamne ce que le gouvernement libyen est en train de faire. Il faut finir immédiatement avec ces massacres. Les autorités libyennes doivent connaître que tout le monde est en train de suivre la situation là-bas. Puis, le porte parole britannique a traité la situation au Bahreïn et au Yémen en insistant sur le fait que que les gouvernements doivent bien écouter leur peuple. Aussi, ils doivent accepter le dialogue et fournir des explications. Le conflit palestinien-israélien Le truc à ce niveau est «l'absence de confiance entre les deux parties», la poursuite de la colonisation approfondit cette incrédibilité. Ces colons sont illégaux et la position britannique est très claire à ce propos. L'obligation d'avoir des négociations directes puisque la paix ne peut s'accomplir que par l'existence d'un dialogue direct et franc. La Palestine doit être libre avec des frontières bien déterminées. Elle doit être indépendante. C'est un appel à la commaunité internationale pour reconnaitre l'Etat de Palestine. Il ya aussi le problème des réfugiés. Quelle solution pour eux et quel est leur avenir? Le gouvernement britannique a déjà voté pour faire stopper la construction illégale. Un dernier point qui pose des soucis et touche le gouvernement britannique est l'Iran et son projet d'enrichissement d'uranium. Iran et l'uranium L'Iran le droit de développer son programme nucléaire à buts pacifiques mais sous certaines conditions et dans le respect des conventions internationales. Le gouvernement britannique n'a pas de problème avec ce projet. Malheureusement, l'Iran n'a pas encore les technologies pour réaliser cette opération. Monsieur Day a ajouté «l'Iran est comme un homme qui achète le diesel mais qui n'a pas de voiture. Nous sommes prêts à offrir les nouvelles technologies pour produire l'uranium à but pacifique, mais l'Iran refuse notre proposition». Voila un résumé de ce que monsieur Day a soulevé lors de cette conférence. Un numéro prochain de «l'Expert» va publier une interview qu'il a bien voulu nous accorder.