Monsieur Kamel Jendoubi invite de RTCI (radio tunisienne chaîne internationale) donne un compte rendu de la rencontre qui a eu lieu entre les membres sortants de l'instance supérieur indépendante pour les élections (ISIE) avec les membres du gouvernement, membres de l'ANC, des hommes politiques, mais aussi des associations et des diplomates. Il explique pour commencer qu'un an après les premières élections, la Tunisie a pris suffisamment de distance ce qui permet de revisiter ce qui s'est passé et de resituer les éléments actuels et voir les failles du processus électoral. Selon Monsieur Jendoubi, « cela permet de fournir de la matière à ceux qui s'intéressent aux élections, et que le processus électoral est devenu un savoir en tant que tel, mais aussi un savoir faire dont sont dotés les membres de l'ISIE et qui se traduit par un savoir être. » Il resitue le contexte actuel qui étant ultérieurement propice à « l'allégresse » et fût « suivi de morosité et de doutes, alors que de fortes attentes et l'espoir de changement étaient nés. » Il souhaite que cela reprenne « car machine électoral est fondé sur le capital confiance, basé sur caution que le peuple accorde à l'instance. » Et ce « en légiférant, et c'est cet élément qui renforce le sentiment de confiance du tunisien en une instance telle que l'ISIE » et c'est à cette condition que cela sera une mission accomplie. Monsieur Jendoubi rappelle que pour les premières élections, « la Confiance a été rétablie par l'ISIE qui a changé idée que l'on se fait des élections selon laquelle l'élection n'appartiens qu'à l'occident »ce qui est valable pour la confiance de l'ISIE par l'ISIE en « son sein même ». Aujourd'hui où en est l'ISIE ? Il informe du projet de loi pour l'instance indépendante électoral d'une part, et d'autre part du mode de scrutin des élections qui reste celui de 2010, donc le mode de scrutin à la proportionnelle. Mais il fait part d'une certaine appréhension car il existe un écart entre ce qui est écrit et ce qui est fait. Quoiqu'il en soit le Projet de loi qui va être retravaillé par une assemblée plénière et ce qui représente aux yeux de Monsieur Jendoubi du temps perdu. A son avis l'opinion publique se sent perdue suite à une remise en cause du travail de l'ISIE dont les travaux ont été interrompus. Interrogé sur le fait de savoir si l'évaluation a été faite en interne avec expert, et si pour ce faire ont été pris en compte par l'ISIE de divers rapports, et si oui quels sont-ils et quels sont les 5 points retenus, il répond, qu'il s'agit d'une approche évaluative en interne en se basant sur des rapports d'observateurs, ou autres organismes en tant que tels. Il énumère les points retenus suite à cette rencontre : 1- Ce qui est important c'est la préparation des prochaines élections et si cela va être des élections présidentielles, législatives ou municipales ? Car Monsieur Jendoubi présente le débat sur la permanence de l'ISIE comme secondaire. 2- Quel est le rôle du président de l'ISIE ? Ses prérogatives ? Est-ce un poste honorifique ? Quel est son pouvoir et sur qui ? Est-ce il a des compte à rendre au tunisien ou gouvernement ? Car rien n'est mentionné dans le rapport pas d'éléments sur les prérogatives du président. 3- S'il est entendu que l'ISIE est une administration, mais comme c'est une nouvelle administration créée, quelle est son rôle ? 4- La Question de se mettre d'accord sur date des élections. 5- Enfin il insiste sur l'obligation d'être pédagogique, de simplifier, de vulgariser pour expliquer au citoyen tout le processus électoral. Monsieur Jendoubi dénonce le problème d'absence de dispositif, de vide juridique et institutionnel. Il met l'accent sur l'importance qu'il y'ait un processus de neutralité et d'objectivité qui passe par le respect du doit à l'information et le principe de liberté du journaliste d'avoir accès à l'information. En conclusion selon lui le climat de tension social et politique, et la violence sont autant de facteurs de déstabilisation qui peuvent influencer le vote des électeurs par la contrainte mais aussi peut entraîner l'annulation des élections. « La sécurité dans le processus électoral est fondamental. »