Le syndicat tunisien des propriétaires de pharmacies privées, a décidé, aujourd'hui, 12 décembre 2015, à l'issu d'une assemblée générale extraordinaire, d'appeler à une grève de 24 heures, le 22 décembre 2015. Rached Gar Ali, secrétaire général du syndicat, a expliqué dans une déclaration à Mosaïque FM, que la TVA imposée sur la vente des médicaments, généralisée dans le budget de l'Etat pour l'exercice 2016, à tous les niveaux du commerce du médicament, alors qu'elle s'arrêtait au niveau de la production, causera des pertes pour les pharmaciens et les vendeurs des médicaments en gros. Les pertes avoisineront les 20%, pour les pharmaciens officinaux et arrivera à 100% chez les grossistes répartiteurs, a-t-il assuré. Ce qui causera, selon une étude effectuée, la faillite d'au moins 500 pharmacies privée et la fermeture de la totalité des dépôts de grossistes, avec à la clé, des dizaines de milliers de personnes au chômage, et un déséquilibre flagrant dans le réseau de distribution et de vente des médicaments. Déséquilibre qui touchera, essentiellement, les zones défavorisées, où les pharmaciens, ont déjà, du mal à rentrer dans leurs frais. Rached Gar Ali a annoncé aussi, l'indignation des professionnels de l'attitude du ministre de la santé actuel envers eux, et s'est indigné du refus du ministre de discuter de cette mesure avec les représentants du métier alors qu'elle lui avait été soumise depuis le mois d'avril dernier pour l'étudier, justement, avec les pharmaciens, chose qu'il n'a pas jugée utile, selon Gar Ali. Le ministre aurait renvoyé la proposition à l'ARP sans y émettre de réserves et sans en référer avec les pharmaciens. Quand les professionnels ont eu connaissance de ce projet, ils ont vainement tenté de rencontrer le ministre de la santé, et il a obstinément refusé de leur accorder la moindre entrevue. Les pharmaciens ont, alors, essayé de rectifier le tir au niveau de l'ARP, mais le projet était déjà lancé, et on leur a signifié qu'ils pouvaient régler le problème en concertation entre le ministre de la santé et son homologue du commerce. Et pour ce faire, ils sont revenus à lui demander audience, avec toujours, la même obstination de la part de Saïd Aïdi de ne pas les recevoir. De ce fait, les pharmaciens ont décidé d'entamer, en première intention, une grève de 24 heures, le 22 décembre courant, en prévoyant une escalade des manifestations en cas de persistance du blocage de la situation. Décidément, et depuis son investiture au poste de ministre de la santé, Saïd Aïdi semble bien incapable de s'accommoder avec les professionnels de son département, toutes spécialités et tous grades confondus, et semble bien décidé à toujours, s'attirer la foudre de leur colère, puisqu'il détient désormais le triste record du ministre qui a « généré » le plus de grèves, comptant certainement sur un hypothétique soutien de la population, en donnant une image péjorative des corporations médicale et pharmaceutique, celle d'une corporation de nantis qui ne cherche que le gain facile, au détriment du bien être du citoyen Or, depuis le début, et suite à toutes les confrontations qu'il a eu avec les gens du métier, Saïd Aïdi n'a réussi qu'à renforcer le capital sympathie des professionnels de santé auprès du grand public et à s'attirer leur hargne et le mécontentement des citoyens, justement, qui se trouvent, à tous les coups, lésés par les conséquences de ses prises de position.