Quand on se laisse piéger une fois, çà pourrait, à la limite, passer. On pourrait mettre çà sur le compte de l'immaturité de l'administration tunisienne de la post-révolution. Mais qu'on tombe dans le même piège à peine deux semaines plus tard, surtout qu'on ait été ébranlé par le premier épisode, et qu'on n'ait pas été épargné par les médias, cela tourne à la nonchalance, à la plus basse marche de la médiocrité, au laisser aller, à la négligence, à l'indifférence aux critiques et à... Deux semaines, à peine, après le premier scandale qui a secoué les autorités de l'aéroport de TunisCarthage, lors du premier jour des vacances, quand elles se sont laissé avoir par l'afflux énorme de voyageurs, ce qui a contraint ceux-ci à plus d'une heure et demi de files d'attentes, pour accéder à l'intérieur de l'aéroport, voilà que la même administration se fait piéger par le même phénomène, auquel elle ne pouvait nullement prétendre ne pas s'être attendue, s'agissant du mouvement de retour du même nombre de voyageurs qui avaient transité par l'aéroport lors du premier épisode. Et comme pour la première fois, comble de l'ironie, l'administration n'a rien trouvé de mieux, pour expliquer sa défaillance, que de prétendre qu'elle ne disposait pas de suffisamment de scanners pour contrôler les nombreux arrivants. L'OACA a, donc, reconnu qu'il n'a pas retenu la leçon du premier épisode et qu'il s'en fout, à la limite des critiques et du qu'en dira-t-on, blasés qu'ils sont devenus par les multiples critiques, dues à leur incompétence, au point qu'ils y sont devenus totalement insensibles. Ce qui a fait qu'aujourd'hui, les voyageurs qui ont rejoint l'aéroport de TunisCarthage ont du poireauter pendant pas moins d'une heure et demi, chacun avant de pouvoir rentrer. Autre plaie pour laquelle l'OACA n'a pas pu, ou n'a pas voulu, trouver une solution, le vol de bagages qui continue de plus belle. Dernier épisode en date, ce samedi après midi quand une citoyenne d'un pays voisin a eu la désagréable surprise de trouver ses bagages ouverts et aux quels il manquait les objets de valeur. Pourtant, ayant eu vent de ce qui se passait dans nos aéroports, la dame en question avait pris le soin de fermer ses valises à l'aide de cadenas de valeur, réputés inviolables. Mais c'était compter sans la dextérité et la maîtrise de nos voleurs de bagages à l'aéroport de Tunis, qui sont passés pros dans le traitement de tous types de cadenas et de moyens de sécurité, ayant eu le temps de se perfectionner en l'absence de toute mesure dissuasive à leur encontre. Et dire que la dame en question est venue en Tunisie en voyage de travail, représentant une grande firme algérienne venue prospecter auprès des compétences tunisiennes dans son domaine de spécialité. En guise de compétence tunisienne, elle aura été servie, et comblée, d'entrée. Ce qui va, certainement, la convaincre de faire appel à nos compétences qui sont devenues hors compétition.