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Instance Vérité et Dignité (IVD), l'étalon qui finit en tocard!
Publié dans Tunisie Numérique le 19 - 10 - 2016

Souffrant de malformation congénitale aigue, notamment le critère de quota dans la désignation de ses membres et la nomination à sa tête d'une personne trop controversée pour faire l'unanimité au sein ou en dehors de l'instance, l'IVD essuie de plein fouet le retour de manivelle. Entre démissions et évictions, elle a perdu la légalité de ses réunions et de ses décisions. Pendant ce temps, la présidente Sihem Ben Sedrine (SBS) continue de dégager en touche et de se couvrir non seulement de ridicule mais également d'un bout de légitimité comme un cache-misère. Réduite à une peau de chagrin, l'IVD croule sur le poids des dossiers (plus de 60.000) qu'elle ne parvient pas encore à traiter, sans compter la pression de l'échéancier et de son mandat, sa mission étant fixe dans le temps.
Ce sera donc, pour l'IVD, une course contre la montre. Mais le nombre d'écueils sur lesquels elle ne cesse de trébucher détourne la marche et l'objectif. L'instance, issue de la Constitution, viole celle-ci dans la mesure où l'IVD méprise les arrêts du Tribunal Administratif, donc bafoue la justice et l'Etat. Depuis le 15 Décembre 2013, date de la promulgation de la loi organique, la justice transitionnelle peine à décoller et l'IVD tarde à établir son agenda de travail et à se lancer dans le vif du sujet, en matière de vérité, de poursuite, de réparation et de réforme institutionnelle, soit les quatre piliers de la justice transitionnelle.
L'IVD n'a jamais brillé par ses réalisations et ses conquêtes en matière de justice transitionnelle mais a défrayé la chronique en nourrissant la controverse et en se plaçant dans l'œil du cyclone. Elle ne vaut jusqu'ici que par ses scandales, n'anime l'actualité qu'à travers les frasques, les lubies, les sorties de route et les diktats de sa présidente et de sa clique. La visibilité de l'IVD est la chasse gardée de SBS, qui en donne le ton, le rythme et l'image. Toujours dans son sillage et en son otage. Ses bras de fer et ses levées de boucliers à l'encontre de tout avis contraire a fragilisé et discrédité l'instance. Revancharde, à l'ego surdimensionné, SBS a transformé l'IVD beaucoup plus en coquille vide qu'en instrument dédié à la réconciliation, à la justice transitionnelle et à la démocratisation.
Quand une instance, qui plus est émanation de la Constitution et pilier de la justice transitionnelle, est confisquée et phagocytée par un noyau dur de membres, caciques de la présidente, rien de surprenant que l'IVD ait les ailes plombées, loin d'être à la hauteur de sa noble mission et incapable de recouvrer et recouvrir son champ de compétence.Après tout, L'instance est mise sur pied pour faire évoluer le pays et ramener la paix social et non pour ajouter une autre couche de sédition et de désordre. Malheureusement, SBS est plus friande de combat que d'entente alors qu'elle est, de par sa fonction à l'IVD, censée forcer le consensus et traquer le compromis, et non les épreuves de force, et les manœuvres dilatoires. Que d'écrans de fumée et de joutes oratoires, au mépris de la vocation première de l'IVD.
Sur les quinze (15) membres de l'IVD, six (6) ont déjà été tout bonnement radiés ou ont claqué la porte, manifestement pour le même motif, en l'occurrence, « les pratiques dictatoriales » de la présidente (dixit Noura Borsali) et « l'absence de climat propice » au sien de l'IVD (dixit Mohamed Ayadi). Les quatre démissionnaires (les deux précités en plus d'Azouz Chaouali et Khemaïes Chammari) sont rejoints par Zouhaier Makhlouf qui, dans une lettre fuitée, adressée au président de l'ARP, a tiré des boulets rouges sur SBS, pointant dixit « ses défaillances de gestion et ses décisions unilatérales ». Pire encore, il a accusé la présidente de « mener une mobilisation et une véritable croisade contre l'Etat » ainsi que par Mustapha Baâzaoui et Lilia Bouguira (qui a remplacé Khemaïes Chammari ), qui s'est élevée contre « les décisions arbitraires et unilatérales de SBS », à l'origine du chaos de l'IVD et des critiques formulées par certaines organisations internationales pionnières en matière de justice transitionnelle.
La défection de six membres sur quinze rendent, techniquement et légalement, caduques les réunions et surtout les décisions de l'IVD dont la mesure où les dispositions pertinentes exigent un quorum de deux tiers, soit 10 membres. Mais bon, SBS et sa bande s'en moquent. Dès lors que la présidente gagne son coup, aussi tordu qu'il soit, aucune loi ne tienne la route. La fin justifie les moyens, aurait assené Machiavel
L'ARP est tenu d'assumer ses responsabilités et de diligenter une enquête pour que l'opinion publique soit au courant de ce qui passe à l'IVD en vue de rectifier le tir et de remettre l'instance sur la bonne voie. Le processus de la justice transitionnelle en dépend à tout point de vue.Aux dernières nouvelles, et eu égard au nombre de lettres de protestation et d'explication adressées à l'ARP par les membres radiés ou démissionnaires de l'IVD, SBS a décliné, contre toute attente et à contre-pied de la loi, une convocation à venir à l'hémicycle et s'expliquer sur les doléances et les griefs que les membres en question lui imputent. Là aussi, l'ARP est appelé à faire prévaloir ses prérogatives et forcer SBS à se soumettre à l'autorité et à la mission que le peuple lui a confiées.
Un autre point, et non des moindres, comment se fait-il que SBS s'empresse d'offrir à Rached Ghannouchi, dans le siège de son parti Ennahdha, le rapport annuel de l'IVD avant d'en remettre une copie aux trois présidents (république, gouvernement et Assemblée des Représentants du Peuple) ?! En a-t-elle consulté les autres membres ? Le motif bassement politique, voire politicien, n'est pas à démontrer. Les accointances sautent aux yeux. Et quand on l'accuse d'être la protégée de Mont-plaisir, SBS joue les vierges effarouchées, nie mordicus tout en bloc et lance aussitôt la contre-offensive.
Le plus choquant dans ce lugubre épisode est qu'aucune voix des trois présidences ne se soit élevée pour la rappeler à l'ordre sinon la faucher de son piédestal. Que nenni ! Bien sûr, qui oserait en piper mot quand la SBS est sous la coupe et dans les bonnes grâces de son éminence le guide spirituel Rached Ghannouchi, radhiaallahouanhou?! Autrement, ce serait un crime de lèse-majesté, commis par un ramassis de mécréants, égarés de la droite ligne et passibles de 100 coups de fouet à la place publique.
IVD ? Peut-être bien les initiales de « Interruption Volontaire de Démocratie » !


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