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La hausse des prix : Chokri Rejeb précise les véritables raisons
Publié dans Tunisie Numérique le 29 - 11 - 2017

Tout le monde parle ces derniers jours de la hausse vertigineuse des prix qui touche même les produits de première nécessité. Dans ce cadre, M. Mohamed Chokri Rejeb, directeur général de la concurrence et des enquêtes économiques a déclaré dans une interview télévisée que les opinions sont divergentes sur le sujet surtout sur l'origine de la flambée des prix.
La plupart des raisons invoquées par l'opinion publique sont en général secondaires et imputent le phénomène des hausses à la spéculation, au déséquilibre dans les réseaux de distributions et à la profusion des intermédiaires dans le secteur du commerce. M. Rejeb appelle tout le monde à prendre conscience des raisons réelles afin de diagnostiquer l'origine du problème, seule manière de remédier aux difficultés, voire d'accéder aux meilleures solutions.
Le constat d'aujourd'hui est que durant 2016-2017 l'augmentation du prix de certains produits compensés et de services comme le carburant, l'électricité, l'eau ou le fer est l'un des éléments qui a eu un effet direct sur la capacité du pouvoir d'achat du citoyen et un effet indirect sur la plupart des prix des autres produits agricoles, industriels ou tertiaire. Contrairement à ce croit le citoyen, la majorité de ces produits et services sur le marché tunisien sont depuis le début des années 90 soumises à la libre concurrence c'est à dire fluctuant selon l'offre et la demande. La flambée des prix est donc la conséquence de l'influence de la hausse du coût des produits et services compensés citées plus haut mais surtout à des raisons directes et structurelles en particulier à l'augmentation du coût de la main d'œuvre, à la dévalorisation spectaculaire du cours du dinar durant l'année 2017 et à un déséquilibre au niveau de certaines filières agricoles ainsi qu'au coût élevé des prix au niveau de l'approvisionnement.
Comme a souligné M. Mohamed Chokri Rejeb le déséquilibre au palier de certains produits de base tels que les pommes de terre, les tomates et les oignons est la conséquence du manque dans les eaux d'irrigation ce qui a eu un impact négatif sur les superficies exploitées et conduit à la baisse de la production et donc de l'approvisionnement au niveau des marchés de gros. Concernant les produits importés M. Rejeb a souligné que la plupart des intrants de production industrielle ou agricole sont importés de l'étranger et donc la hausse de leur prix sur les marchés mondiaux conjugués à la baisse de la valeur du dinar a influé lourdement sur les marchandises produites localement. Par conséquent, l'idée selon laquelle le monopole, les infractions sur les circuits de distribution et la spéculation, bien que signifiantes, ne peuvent expliquer à elles seules les hausses records des prix actuels. Il appuie sa thèse sur le fait que ces dépassements faisaient partie des données stables durant l'année 2016 et 2017.
Chokri Rejeb insiste sur le rôle que doit jouer le contrôle économique afin de réduire les effets négatifs de la concurrence déloyale, de veiller à la transparence des prix, de protéger le consommateur, et de diversifier la gestion du contrôle économique en modifiant les interventions dans les zones de régulation, sur les routes, dans les entrepôts frigorifiques, sur les marchés de vente en gros ainsi que les marchés hebdomadaires et municipaux . Il faut travailler sur l'approvisionnement des marchés en produits objet de pénurie en ayant recours aux stocks de réserves nationales au cours des périodes d'abondance de production. Il a été permis depuis un mois à des particuliers d'importer de la pomme en leur octroyant des licences spéciales et des privilèges fiscaux.
En ce qui concerne les solutions, M. Rejeb préconise de rester à l'écart des conclusions inutiles, faciles à soumettre et impossibles à appliquer, du style créer des points de vente du producteur au consommateur et abandonner le système actuel des marchés de vente en gros ou encore d'interdire l'activité des transporteurs des produits paysans. Il faut, dit M. Rejeb aller de l'avant dans un plan national nous permettant dans les meilleures délais de contrôler tous les points énumérées ci-dessus et particulièrement le cours du dinar face aux monnaies étrangères. Il nous faut réduire le déficit commercial en rationalisant l'import et en encouragement l'export. Il nous faut développer la productivité dans tous les secteurs et surtout résoudre le problème des eaux d'irrigation et développer ou restructurer efficacement les réseaux de distribution permettant ainsi aux marchés de production et aux marchés de gros de perdurer. Il faut développer leur nombre et diversifier leurs mécanismes de travail en suivant de près leur production. Il faut développer Le travail des compilateurs et les intégrer dans la chaîne de valeur des produits frais. Il faut enfin encourager les paysans et les soutenir dans la mise en commun de leurs produits et dans le transport vers les marchés par l'intermédiaire de la promotion du système des sociétés mutuelles.


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