Les professeurs du secondaire ont poursuivi, ce mercredi, leur deuxième journée de suspension des cours, décidée à l'appel de la fédération de l'enseignement secondaire, dans une nouvelle escalade destinée à faire plier le ministère et le gouvernement, dans le but de satisfaire leurs revendications. Les quelques élèves qui ont daigné faire le déplacement sont restés devant leurs établissement à flâner et à discuter de tout et de rien, au lieu d'être en classe entrain d'appendre. Quelques parents sont également présents, désabusés et stupéfaits de la tournure prise par le mouvement de protestation des enseignants qui ne reculent devant rien pour faire prévaloir leurs doléances. Mardi, le même scénario a eu lieu, avec le rassemblement de quelques parents devant les collèges et lycées pour protester contre le sort réservé à leurs enfants, demandant à ce qu'on ne les prenne pas en otage ou comme moyen de pression dans le bras de fer qui oppose le ministère de l'Education au syndicat de l'enseignement secondaire. Il semble que la crise de l'enseignement secondaire se soit engouffrée dans une impasse appelée à perdurer, à moins que la raison ne triomphe au profit de l'intérêt collectif. Seule perspective pour ce mercredi, une réunion prévue entre l'UGTT et le gouvernement, a annoncé le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi. En tout cas, les professeurs sont de plus en plus isolés dans leur mouvement et de nombreux parents d'élèves se sont désolidarisés des enseignants, demandant au ministère et au gouvernement de ne pas céder au change et de laisser les professeurs assumer à eux seuls tout ce qui adviendra de l'année scolaire. A quelques semaines de la fin d'année et des examens finaux, suspendre les cours est une décision dont les motivations sont douteuses et le but ultime est de faire échouer l'année scolaire, ont indiqué de nombreux analystes. Il n'est pas question, selon ces mêmes analystes que le gouvernement renonce à son exigence de restitution des notes avant toute reprise de négociation.