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Tunisie-[vidéo] Peine de mort, sécurité nationale, diplomatie, normalisation, libertés individuelles…Kais Saïed s'exprime
Publié dans Tunisie Numérique le 26 - 09 - 2019

Le candidat à la présidentielle, Kais Saïed dont les apparitions médiatiques sont rares, s'est exprimé le jour du débat télévisé ayant eu lieu le 9 septembre courant à propos de plusieurs sujet, notamment, la peine de mort, la sécurité nationale, la diplomatie, la normalisation ainsi que l'assistance aux familles de martyrs et aux blessés et sur les libertés individuelles.
Voici les réponses du candidat arrivé en tête du premier tour du scrutin présidentiel aux questions susmentionnées :
Peine de mort :
Saïed a affirmé qu'il est pour la peine de mort concernant les crimes qui nécessitent cette sanction : "Oui je suis pour la peine de mort concernant les crimes qui nécessitent cette sanction après un procès juste, bien entendu, où toutes les garanties sont données pour l'accusé. Sachant que dans ce genre d'affaires et dans certains cas de non stabilité de la société, la loi doit être appliquée dans son intégralité et pour tout le monde. D'ailleurs, la continuité de l'Etat nécessite que ce dernier soit fort et qu'il prenne les décisions nécessaires. Il est à noter que certains Etats qui ont choisi d'abolir la peine de mort opèrent des exécutions hors de la loi. Il faut faire attention à cela quand on compare notre situation à la leur" a affirmé Saïed.
L'assistance aux familles de martyrs et des blessés :
En réponse au journaliste qui lui a demandé s'il comptait mettre en oeuvre de nouvelles initiatives pour mieux assister les familles des martyrs des institutions sécuritaires et militaires, Kais Saïed a fait savoir qu'il a déjà proposé un projet de loi relatif à ce sujet avant même de se présenter à la présidentielle.
" Je l'ai déjà fait en tant que citoyen tunisien. J'ai proposé un projet de loi relatif à l'assistance aux familles des martyrs et des blessés. Paix à l'âme de ces héros qui se sont battus contre le terrorisme de toute leur force.
J'ai proposé depuis 2013 de créer une structure publique baptisée " wafa" (fidélité) ayant pour objectif l'assistance aux familles de martyrs et des blessés. Plus que cela, j'ai proposé que les institutions de l'Etat chapeautent cette structure. Grâce cette initiative, le martyr sera considéré comme toujours vivant en terme d'obtention de grade. Je n'ai pas attendu de me présenter à la présidentielle pour proposer ce projet mais je l'ai fait depuis des années.
Que représentent 40 millions de dinars et des funérailles. Ces martyrs et blessés sont des enfants du peuple, la majorité d'entre eux sont pauvres et il leur faut une assistance, ainsi qu'à leurs familles." a-t-il souligné.
Sécurité nationale :
Quand le sujet de la sécurité nationale a été abordé, le vainqueur du premier tour a tenu à saluer les efforts des unités douanières, qui œuvrent pour la sécurité nationale. "Il ne faut pas oublier la douane qu'on omet toujours. Ces unités douanières font l'objet de plusieurs accusations, alors que les efforts qu'elles consentent pour assurer la sécurité nationale sont aussi importants que ceux des autres forces de sécurité." a-t-il lancé ajoutant qu'il ne faut pas se limiter au terme "sécurité nationale" dans son sens stricto-sensu. L'éducation, l'agriculture et d'autres secteurs sont des secteurs de souveraineté."
"Nos choix doivent émaner de notre volonté pour assurer la sécurité nationale. Les ministères de souveraineté sont celui de l'Intérieur, des Affaires Etrangères, de la Justice et de la Défense. En revanche, les autres secteurs sont aussi importants et vitaux.
Rien n'empêche de créer de nouveaux concepts différents des concepts traditionnels. Même les barrages et l'eau rentrent dans la sécurité nationale parce que ce sont des considérations vitales pour les tunisiens et les tunisiennes." s'est expliqué le favori de la présidentielle tunisienne.
Normalisation :
Lors du débat, Kais Saïed a insisté pour expliquer le concept de normalisation. Ainsi, il a affirmé :
"Il faut que je parle du concept de normalisation. Il est supposé que je parle de trahison majeure et non pas de normalisation. Ce terme, d'ailleurs n'existait pas avant 1977. Malheureusement, la Ligue des Etats Arabes a une immunité de la mort et un empêchement d'évolution.
Elle existe mais n'évolue jamais. Il fallait qu'elle soit la ligue de la nation et non pas la ligue des états arabes. Beaucoup d'initiatives et beaucoup de textes de loi, notamment, le pacte de défense, mis en œuvre en 1952. Mais tout le monde est conscient de ce que vit la nation arabe au cours de ces années. Le problème ne concerne pas la Ligue mais comment les peuples arabes peuvent prendre des décisions. Il y a beaucoup de décisions et plusieurs pactes.
Les comités se réunissent et les assemblées aboutissent à des décisions sans trace. Pourquoi prendre des initiatives face à des parties qui ont l'immunité contre l'évolution. Il vaut mieux chercher de nouvelles solutions pouvant répondre aux attentes du peuple de construire une nouvelle histoire..."
Diplomatie :
Pour le candidat indépendant, la diplomatie doit être intégrale et non divisible soulignant qu'il faut revisiter certaines conventions.
"Il y a une règle principale en diplomatie : La diplomatie est intégrale et non divisible. On parle de diplomatie du sport et même de diplomatie des obsèques. Il faut qu'il y ait une seule diplomatie et une conception intégrale et globale des relations internationales. On ne peut pas être fort à l'extérieur si l'on ne l'est pas de l'intérieur en s'appuyant sur la volonté du peuple qui donne la légitimité d'affronter toutes les difficultés. En Tunisie, on veut respecter la volonté du peuple et on ne cherche pas de compassion sans respect. Si on veut être fort de l'intérieur on doit s'appuyer sur la volonté du peuple.
Concernant certaines conventions, elles sont comme les fleurs et les roses. Elles sont éphémères. A un moment donné, elles doivent être arrosées. De même ces conventions doivent être révisées quand il le faut." a-t-il averti .
Le premier pays que visitera Saïed en cas de son élection :
"Sans hésiter, ma première visite sera en Algérie. On ne peut pas changer la géographie mais on peut changer l'histoire. Je crois que parmi les considérations les plus importantes est celle de trouver de nouvelles solutions pour s'unir et ouvrir les frontières avec l'Algérie. Il ne faut pas s'arrêter aux concepts classiques de l'état d'union ou de confédération. Il faut qu'on instaure de nouvelles relations bilatérales et sur une volonté et je suis sûr qu'elle sera au rendez-vous. On va bâtir de nouvelles relations avec l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Libye. C'est notre espace dans la géographie pour construire ensemble une nouvelle histoire différente de celle qu'on a vécue. Cette région a assez souffert, le peuple arabe a assez souffert. Le grand Maghreb doit se concrétiser et il faut qu'on trouve de nouvelles solutions pour concrétiser l'union entre ces pays. Il ne faut pas se contenter de valeurs classiques venues d'outre-mer." a confirmé Saïed.
Libertés individuelles :
En réponse à la journaliste qui lui a demandé comment peut-on respecter la différence des tunisiens, surtout que la société tunisienne est un mélange de religions et de cultures, Saïed a estimé que ce genre de "faux débats" n'a pas de sens, affirmant que cela peut nous détourner des vrais problèmes socio-économiques.
"La société tunisienne est l'une des sociétés les plus harmonieuses dans le monde. Evoquer ce genre de faux débats n'a pas de sens. Chacun est libre de choisir sa religion et sa culture sans que l'Etat intervienne. Parler de conflits religieux est un peu exagéré. Nous vivons aujourd'hui dans un Etat de droit et d'institutions. On veut évoluer vers la société de droit et non vers l'Etat de droit parce que la loi sera inspirée des valeurs communes de la société. Il faut se passer des simples slogans qui n'ont abouti à rien, comme pour les constitutions et accords internationaux restés sans résultats.
La loi doit émaner du peuple, loin des divisions. Il n'y a d'ailleurs absolument pas de raison de parler de division. Ce genre de question nous détourne des vrais problèmes socio-économiques de la majorité des tunisiens." a-t-il conclu.

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