Mohamed Ali Nafti rencontre les ambassadeurs des pays de l'UE    Poulina souhaite acquérir 30% du capital de SAH Lilas    Abdelhamid Mnaja : pas de rationnement d'eau prévu cet été    Les réserves de devises remontent à 99 jours d'importation    USA: La Fed laisse ses taux directeurs inchangés    À Moscou, Xi Jinping appelle à une alliance sino-russe contre l'hégémonisme    Transtu : les syndicats menacent d'une grève les 20 et 21 mai    USA – Un juge fédéral bloque les expulsions de migrants vers la Libye    Ce pays Schengen va refouler la majorité des étrangers sans papiers    L'Allemagne durcit sa politique migratoire : des refoulements à la frontière critiqués par la Suisse    Temps instable : pluies orageuses au nord, fortes chaleurs au sud    Pluies bénéfiques dans le nord-ouest tunisien    Accord de libre-échange entre Londres et New Delhi : un tournant stratégique post-Brexit    Horoscope du 8 mai 2025 : Des décisions décisives et des surprises planétaires pour tous les signes    Mohamed Ali Nafti rencontre les ambassadeurs de l'UE en Tunisie    Tunisie – Saïed s'entretient avec Bouderbala et Derbali    Voyage sans visa : les destinations ouvertes aux Tunisiens en 2025    Tunisie – Développement des liaison aériennes entre la Tunisie et le Ghana    Disney Land bientôt à Abu Dhabi : immersion totale pour les familles du monde arabe    Imen Ouardani, un an derrière les barreaux sans jugement    Brillant exposé oral de la Tunisie devant la Cour internationale de Justice sur les obligations d'Israel dans le Territoire palestinien occupé    Zaghouan : La 39ème édition du Festival Nesri aura lieu du 17 au 25mai 2025    Eté sans coupures d'eau : une amélioration rassurante, mais la fragilité persiste    Espérance de Tunis : El-Sobki et Omri recrutés pour la Supercoupe et la Coupe d'Afrique    Al-Bireh (Palestine): Un boulevard baptisé au nom du "martyr du drapeau" l'étudiant tunisien Fares Khaled (Photos)    Ahmed al-Charaa à Paris : une visite sous haute tension diplomatique    CAN U20 – Groupe B (3e journée) – Tunisie-Maroc (Cet après-midi à 16h00) : Rien ne vaut la victoire...    « Le Retour des Phéniciens » : La 2e édition se tiendra dimanche au vieux port de Bizerte    Un Tunisien à la tête de la Fédération panafricaine des experts comptables    Divorce à l'amiable : Bientôt possible chez le notaire en Tunisie ?    LTDH et FTDES : appel à un Congrès national pour les droits, les libertés et la démocratie    Tunisie : Ariana célèbre sa 29e édition du Festival des Roses du 09 au 25 mai 2025    Au moins huit civils tués dans une frappe de missiles indienne, le Pakistan promet une riposte    "Les Enfants Rouges" de Lotfi Achour doublement primé au Festival de Malmö en Suède    Fathi Triki présente "Philosopher en terre d'islam" à l'IFT ce jeudi 8 mai    Projet d'aménagement de l'entrée sud de Tunis: Le taux d'avancement des travaux a atteint 70 %    Les ouvrières agricoles manifestent à l'avenue Habib Bourguiba    L'usage des traites a triplé en un an, affirme Mohamed Nekhili    La Chambre Tuniso-Espagnole trace sa feuille de route pour 2025    En vidéo : La MAE Assurances poursuit son engagement pour l'innovation et annonce la 2e édition du MutualHack    Météo : Pluies parfois intenses attendues l'après-midi sur les régions ouest du nord et du centre    Paris Saint-Germain – Arsenal : heure du match et chaînes de diffusion    Décès de Fathi Ennaïfar : l'ingénieur polytechnicien, le poète, et le soufi    Natation : la Tunisie accueille le 8e Open Masters avec 18 pays représentés    Masters 1000 de Rome : Ons Jabeur espère rééditer son exploit de 2022    Par Habib Ben Salha : La Bsissa prend la route de l'UNESCO    Classement WTA : Ons Jabeur chute à la 36e place après son élimination à Madrid    Gymnastique rythmique : la Tunisie en lice au Championnat d'Afrique au Caire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les entreprises publiques tunisiennes sont-elles restructurables ?
Publié dans Tunisie Numérique le 01 - 12 - 2021

Non en toute évidence, les entreprises publiques ne sont pas ou plutôt ne sont plus restructurables même si Nouredine Taboubi, le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a appelé aujourd'hui mercredi 1er décembre 2021, au sauvetage de ces entreprises, en leur restructurant, tout en dénonçant les appels à leur privatisation lancés par certaines parties qui veulent faire croire aux tunisiens, selon ses dires, que la cession des entreprises publiques est la seule solution dont dispose l'Etat, à cet effet.
Le secrétaire général de la centrale syndicale a annoncé en outre le lancement d'une étude sur la restructuration des entreprises publiques en déclarant qu'il est possible de sauver la Société des industries pharmaceutiques de Tunisie (SIPHAT), la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT), ainsi que les autres entreprises de l'Etat sans pour autant recourir à la cession.
Il a expliqué aussi que l'étude, en question, porterait sur les modalités de réformes des entreprises publiques au cas par cas. La SIPHAT sera la première à bénéficier des plans de restructuration qui seront établis, souligne Noureddine Taboubi.
Le chef de la Centrale syndicale a précisé que l'UGTT avait organisé une série de rencontres avec différentes ministères pour garantir la réussite de ce projet qui inclut, la Pharmacie centrale et sept autres entreprises.
Toutefois la réalité est tout autre. Et pour cause, il y a quelques jours le site économique international « The Banker » a mis en garde contre le risque lié aux crédits octroyés aux entreprises publiques qui représentent 3 fois les fonds propres des banques tunisiens, dans leur ensemble.
Ceci veut dire que les entreprises de l'Etat que l'UGTT œuvre pour les sauver, ont déjà consommé totalement leurs capitaux et réserves et sont actuellement « échafaudées » par les banques. En cas d'application de la loi relative aux procédures de la faillite, ces entreprises doivent être liquidées purement et simplement en raison de la consommation de plus des trois quarts de leurs capitaux.
Certaines de ces entreprises d'Etat à vocation presque purement « sociale » sont cotés en bourse et font ainsi appel public à l'épargne ce qui constitue une menace à tout le système financier tunisien au cas où elles s'écroulent : une éventualité de plus en plus probable.
Faut-il rappeler que le ministère des finances a publié au mois de mai 2020, deux rapports sur la situation des entreprises publiques et leur niveau d'endettement.
Les rapports en question ont présenté des indicateurs se rapportant à 110 entités révélant que les pertes des entreprises publiques sont, majoritairement, engendrées par l'accroissement des frais généraux et surtout des salaires qui est de l'ordre de 16%, en moyenne, entre 2016 et 2018.
L'analyse des indicateurs de 31 entreprises publiques qui représentent un peu plus de 90% du courant d'«affaires» de l'ensemble du secteur montre ce qui suit :
* Le montant du capital négatif des entreprises publiques, les plus vulnérables financièrement avoisine les 10 milliards de dinars,
* Ce capital négatif, dû aux pertes cumulées ces dernières années (4755 millions de dinars, fin 2018 soit 8.5% du PIB), est financé par les banques (16545 millions de dinars) ou le non-paiement des cotisations sociales et les fournisseurs locaux et étrangers. Le montant global des dettes de ces entreprises s'élève à 30968 millions de dinars,
* Ces dettes dépassent 7,5 fois les capitaux restants au total, de ces entreprises qui ne sont donc plus viables en considération de la situation dégradée de leur structure capitalistique.
Cette situation présente un risque très pesant pour le système financier notamment en cas de fluctuations importantes des taux d'intérêt, de la liquidité bancaire ou des cours de change des devises internationales avec des coûts fixes plutôt élevés (salaires, frais de fonctionnement, etc.).
Ceci oblige à faire des provisions conséquentes pour éviter des pertes élevées et l'écroulement du système dans des scénarios fort probables pouvant survenir, en l'occurrence en cas de chute importante de l'activité des entreprises publiques.
Les crédits aux entreprises publiques et les dettes de l'Etat représentent environ 50% des actifs des banques publiques ce qui pourrait créer un risque systémique. Le pourcentage des crédits douteux dépasse 20% des crédits ce qui révèle une situation intensément grave et critique.
Aussi, coté rémunération, en moyenne un employé dans une entreprise publique perçoit un salaire mensuel brut de 3251 dinars soit 9,5 fois le montant du salaire minimum garanti (SMIG).
Le «palmarès» des meilleurs salaires revient à la Banque nationale agricole (BNA) (6779 dinars brut par mois en moyenne), Tunisair, la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) et la Société tunisienne des industries de raffinage (STIR) qui sont, par ailleurs, toutes les trois déficitaires pour 1336 millions de dinars.
Il est à indiquer que, la situation globalement présentée n'a pas été mise à jour. En fait, mieux encore, d'après une note remontant à juin 2020 concernant l'état des lieux des états financiers des entreprises publiques, la moitié d'entre elles n'avaient pas encore arrêté leur états financiers audités au titre de l'exercice 2018. Une seule entreprise publique disposait d'états financiers certifiés par un commissaire aux comptes, pour l'année 2019. Des dizaines d'autres entreprises n'avaient même pas clôturé les bilans de l'année 2017.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.