Il y a 59 ans décédait le leader syndicaliste et chef de file du mouvement national, Farhat Hached, assassiné à Radès par l'organisation La Main Rouge. L'identité des coupables n'est toujours pas connue, mais de nouveaux éléments exclusifs ont été révélés ce mercredi 23 novembre par le doyen des élus à l'Assemblée Constituante, Tahar Hmila. Seul l'ancien secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail, Habib Achour, avait été mis au courant par Tahar Hmila des informations concernant la mort de Farhat Hached. Aujourd'hui, l'élu du Congrès Pour la République a choisi de rompre le silence, “en assumant ses responsabilités”. Le 5 décembre 1952, après l'annonce de l'assassinat de Farhat Hached, Tahar Hmila, passionné de mécanique, s'est rendu dans un garage appartenant à un promoteur du nom de Sadok Mellouli. La Mercedes de ce dernier, et une Simca étaient maculées de sang, et leurs roues avaient été démontées. Selon le chef mécanicien italien, des individus ont prétendu avoir chassé le porc avec ces voitures, mais lorsqu'il se souvint avoir entendu dire que les assassins de Farhat Hached possédaient entre autres une Mercedes, Tahar Hmila a lié les deux éléments. L'enquête menée par une connaissance de Tahar Hmila “s'est soudainement arrêtée et le dossier a été plié une bonne fois pour toutes”. D'après Tahar Hmila, les assassins de Farhat Hached sont pourtant connus. Il s'agirait de deux habitants de Sousse, un Italien du nom de Gilardi, et un Tunisien répondant au nom de Khayat, qui ont avoué avoir participé à l'opération. Avec l'avènement d'une deuxième République Tunisienne née grâce à la Révolution, Tahar Hmila se dit prêt à confier le récit des révélations aux historiens.