TUNIS, 17 jan 2010 (TAP) - Les travaux de la deuxième session ordinaire du Comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) tenus, à la Maison du RCD, à Tunis, se sont poursuivis, dimanche. Une communication sur les dimensions sociales, l'emploi et la solidarité dans le programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis», a été présentée, à cette occasion, par M. Ali Chaouch, membre du Comité central, en présence, notamment, des membres du Bureau politique du RCD. La dimension sociale, a-t-il souligné, prévaut dans tous les axes du programme présidentiel, reflétant l'engagement constant en faveur de la promotion des ressources humaines de manière à permettre à la Tunisie de se hisser au rang des pays avancés. M. Chaouch a fait valoir que la politique tunisienne de développement est fondée sur l'adéquation entre l'économique et le social et la volonté de garantir le développement global, la justice et l'égalité des chances pour tous. Il a, également, mis l'accent sur la lutte contre la pauvreté, l'exclusion et la marginalisation et la promotion de la solidarité à large échelle. Les dimensions sociales, l'emploi et la solidarité dans le programme présidentiel Pour le prochain quinquennat, le programme présidentiel vise, dans son volet social, la consolidation de la paix sociale notamment, à travers l'élargissement de l'espace de dialogue et de participation, conformément à une vision globale et complémentaire des droits de l'Homme. Passant en revue les indicateurs illustrant l'amélioration du niveau de vie en Tunisie, il a évoqué la baisse du taux de pauvreté au niveau de 3,8 pc, l'augmentation de l'espérance de vie à la naissance à 75 ans et l'amélioration de la couverture des villes et villages en eau potable, et électricité. Il s'agit, aussi, du renforcer la classe moyenne atteignant 80 pc de la population. Ces avancées ont permis à la Tunisie de se rapprocher des standards internationaux en matière de développement humain. Les objectifs contenus dans le programme présidentiel (2009- 2014) tablent sur l'augmentation de la couverture sociale au taux de 98 pc, le renforcement de la proportion des familles propriétaires de leur logement à 90 pc, la hausse du revenu individuel à 7 mille dinars, l'instauration d'un système médico-sanitaire évolué, l'amélioration des transferts sociaux et la promotion de la condition des catégories faibles. La priorité sera accordée à l'emploi avec comme objectifs la création de 425 mille postes, la baisse du taux de chômage d'un point et demi et la garantie d'un emploi pour au moins un membre de chaque famille tunisienne d'ici 2014. Lors du débat, les intervenants ont exprimé leur gratitude au président Ben Ali pour l'intérêt qu'il accorde à l'amélioration de niveau de vie des tunisiens. Ils ont, hautement, salué les objectifs ambitieux contenus dans le programme présidentiel, notamment, dans ses volets se rapportant à la promotion des catégories nécessiteuses et la dynamisation de la politique de l'emploi au service du développement. Les dimensions cognitives du nouveau programme présidentiel Pour sa part, M. Lazhar Bououni, membre du comité central du RCD, a analysé les dimensions cognitives du programme électoral du Président Ben Ali, programme qui reflète l'importance du savoir et des connaissances dans l'édification civilisationnelle et leur rôle dans l'impulsion de l'innovation, de la créativité et de l'intelligence. M. Bououni a affirmé que le programme électoral "Ensemble, relevons les défis" permettra, à travers l'amélioration du système de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologie, de parachever les bases de la société de l'intelligence et du savoir. Il s'agit aussi, a-t-il dit, de parfaire la mise à contribution de ce système dans l'amélioration de l'encadrement des entreprises économiques, leur dotation en compétences scientifiques et technologiques et la consolidation de leur compétitivité. M. Bououni a passé en revue les principaux indicateurs du système de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ainsi que son évolution qualitative et quantitative, ce qui a permis à l'école tunisienne de se hisser au niveau des standards internationaux, d'instaurer les attributs de la qualité et d'exploiter au mieux le progrès scientifique et technologique au service de l'économie et de la société. S'agissant du système éducatif, M. Bououni a affirmé que tous les objectifs fixés à ce secteur dans le programme présidentiel pour la Tunisie de demain (2004/2009) ont été atteints. Les réalisations accomplies, a-t-il ajouté, seront confortées à la faveur des orientations stratégiques du nouveau programme présidentiel qui jette les bases d'un système d'enseignement de qualité, adapté aux besoins de l'époque. Il a, également, évoqué les réformes des différentes composantes du système de l'enseignement supérieur qui ont permis d'accroître le taux d'accès à l'Université, de réaliser la décentralisation universitaire et de favoriser l'interaction entre les différentes institutions d'enseignement. M. Bououni a indiqué que les efforts seront centrés au cours de la prochaine étape sur l'amélioration de la qualité de l'enseignement supérieur pour le hisser au niveau des standards internationaux, particulièrement à travers le parachèvement du système "L.M.D", la consolidation du partenariat avec l'environnement économique et professionnel, le renforcement de la formation des formateurs et la mise en place de l'enseignement à distance. Il a, également, passé en revue les objectifs visant à renforcer la recherche scientifique et technologique en tant que pilier de la nouvelle économie, soulignant que la Tunisie est parvenue à mettre en place un système national de recherche scientifique et d'innovation technologique capable de soutenir les entreprises économiques et d'en améliorer la compétitivité. Lors du débat qui s'est instauré à cette occasion, les membres du comité central ont exprimé la fierté de la réussite de la Tunisie à moderniser son système éducatif, à réformer l'enseignement universitaire et à assurer la complémentarité entre les systèmes de l'éducation et de la formation, de manière à permettre aux jeunes générations d'acquérir les connaissances et de développer la culture d'initiative et de créativité. Ils ont souligné l'importance de renforcer les filières des sciences humaines compte tenu de leur rôle dans l'enrichissement du patrimoine intellectuel national et dans le renforcement de la recherche dans le domaine sociale, appelant à la nécessité d'associer davantage les jeunes et en particulier la jeunesse estudiantine à la vie publique. Les membres du comité central ont souligné l'impératif d'adapter le contenu de la formation aux exigences du marché de l'emploi, à travers le renforcement de l'enseignement pratique, l'impulsion des efforts visant à faire connaître l'efficacité des programmes coconstruits avec les établissements étrangers et l'encouragement de l'interaction entre les universités et l'environnement professionnel et économique.