Tunis : huit mois de prison pour un gardien de parking illégal qui a agressé violemment un client    Alerte Météo : Pluies fortes et risques d'inondation lundi 22 septembre, sécurité sur les routes prioritaire !    Dernier rappel : Déposez votre deuxième tranche d'acompte avant le 25 septembre !    4 500 cinéastes du monde entier : appel au boycott des institutions culturelles de l'entité sioniste    C1 – Premier tour aller (16H00 a Rades) – USM-EAST END LIONS FC (SIERRA LEONE) : Dans la peau d'un favori    Ligue 1 – 7e journée – CA : Arguments offensifs    La Tunisie célèbre, le 25 septembre, la Journée du Littoral Méditerranéen    Port de Radès-nouvelle saisie record de stupéfiants dans un conteneur : une enquête ouverte    Le Royaume-Uni s'apprête à reconnaître l'Etat de Palestine    Une députée néerlandaise porte un maillot aux couleurs du drapeau palestinien au Parlement    Eclipse de l'Equinoxe: un spectacle rare à ne pas manquer dans l'hémisphère sud !    REMERCIEMENTS ET FARK : Mokdad ZOGHLAMI    Tourisme de luxe : la Tunisie part à la conquête des voyageurs chinois    Ligue 2 – 1ère journée : ASK-Jendouba, choc entre outsiders    Spéculation : quand la République reprend la main    Tunisie : vers le lancement imminent de la carte d'identité biométrique    435 376 élèves bénéficieront de l'aide dès le 22 septembre !    Tunisiens et autres voyageurs : ce qu'il faut savoir sur le transport de devises en Libye    Sousse : relance de l'usine laitière de Sidi Bou Ali pour soutenir l'économie locale    Pluies éparses et orages attendus cet après-midi !    Mohamed-El Aziz Ben Achour: La Tunisie et l'Union française    L'Italie adopte une loi pionnière sur l'intelligence artificielle    Un ancien ministre allemand des Affaires étrangères : L'Europe contrainte de négocier avec la Tunisie sur la question migratoire    Moez Echargui en finale du Challenger de Saint-Tropez    Etats-Unis - Le Pentagone veut verrouiller l'information, la presse s'insurge    Météo Tunisie - Pluies éparses et orages attendus au sud-est    Le courant ne passe plus monsieur le président !    Fatma Mseddi appelle à la création d'un front citoyen pour sauver le processus du 25-Juillet    Accidents mortels : Sfax dépasse Tunis    Visa H-1B : Trump ferme la porte aux talents étrangers    Plus de vingt grossistes et intermédiaires arrêtés lors d'une campagne contre la spéculation    Cinéma : Dorra Zarrouk et Mokhtar Ladjimi sous les projecteurs du Festival de Port-Saïd    Non, le Maroc n'a pas imposé de visa permanent aux Tunisiens    Mustapha Mnif: Vivre pour autrui    La pièce de théâtre tunisienne « Faux » triomphe en Jordanie et remporte 3 prix majeurs    Youssef Belaïli absent : La raison dévoilée !    Travaux dans le sud de la capitale : prolongation de la déviation nocturne à Ben Arous    Coupe du monde 2026 : l'Afrique du Sud menacée d'une lourde sanction !    USMO : fin de l'aventure pour Victor Musa    Kais Saied dénonce les coupures intentionnelles d'eau et d'électricité et critique la gestion administrative    Kaïs Saïed dénonce une « guerre acharnée » contre l'Etat tunisien    La Tunisie gagne des places dans le classement de la FIFA    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    "The Voice Of Hind Rajab » film d'ouverture du Festival du film de Doha    Mois du cinéma documentaire en Tunisie : une vitrine sur le cinéma indépendant et alternatif    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La crise en Europe, pénalisante pour la compétitivité de l'économie tunisienne (expert financier)
Publié dans TAP le 18 - 11 - 2011

TUNIS (TAP) - La crise de la dette en zone euro serait pénalisante pour les exportations tunisiennes, le tourisme et les IDE mais aura, aussi, un impact sur la compétitivité de l'économie nationale.
Pour M. Moëz Laabidi, expert économique et financier et enseignant à la faculté des sciences économiques et de gestion de Mahdia, la nouvelle équipe au pouvoir a tout à gagner à démarrer des réformes structurelles dès la première année et à ramener la dette externe à un niveau incompressible, en restructurant le secteur financier.
Question: Quel est l'impact de la crise de la dette en Zone euro sur l'économie tunisienne? Quels sont les secteurs les plus exposés? Les risques éventuels?
Réponse: La montée du risque de défaut souverain, dans la zone euro, aurait un quadruple effet sur l'économie tunisienne.
Primo, les tensions récessives, alimentées par la hausse des taux de défaut et la contraction du crédit, seraient pénalisantes pour les exportations tunisiennes, le tourisme et les IDE.
Secundo, l'agitation sur les marchés de dettes européennes, les doutes sur l'efficacité des plans d'ajustement, a même de ramener l'équilibre budgétaire ainsi que la politique monétaire de la BCE (banque centrale européenne) qui restera très expansionniste, sont autant de facteurs qui poussent vers une dépréciation de la monnaie unique, ce qui pourrait affecter négativement la compétitivité de l'économie tunisienne.
Tertio, la dégradation de la situation de l'emploi en Europe associée à des politiques d'austérité draconiennes, pourrait entraîner la chute des transferts des travailleurs émigrés tunisiens vers le pays et surtout retarder la reprise dans le secteur du tourisme.
Toutefois, un « effet revenu » négatif serait susceptible de drainer vers la Tunisie des touristes habitués à des destinations lointaines.
Quarto, il est également, probable que la Tunisie bénéficie du ralentissement de l'activité économique mondiale (révisions à la baisse des perspectives de croissance aux Etats-Unis et en Europe), suite à la baisse anticipée du cours du pétrole, en rapport avec la diminution de la demande mondiale. La Tunisie profitera, alors, d'une facture pétrolière qui soulagera sans doute, le budget de sa caisse de compensation.
En somme, l'économie mondiale entre dans une période de croissance anémique, à cause de l'essoufflement des instruments classiques de politique économique, de politiques monétaires plombées par des taux d'intérêt proches de zéro et de finances publiques criblées de dettes. Bref, la marge de manœuvre est limitée pour que nos partenaires européens puissent renouer avec une croissance solide.
La Tunisie sera amenée à réviser ses prévisions de croissance pour l'année 2012, à moins que la reconstruction de la Libye s'opère à un rythme accéléré.
Question: La situation des réserves en devises (10,551 milliards de dinars) est-elle grave pour le pays?
Réponse: La situation des réserves de change n'est pas très inquiétante. Nous sommes à fin octobre, à 114 jours d'importation. La Tunisie continue de bénéficier d'une bonne réputation malgré la sanction des agences de notation. Son positionnement aujourd'hui dans l'échelle de notation, en bas de la catégorie "Investment grade", n'a pas déclenché un rationnement du crédit à son égard. Des offres de crédits bilatéraux et multilatéraux sont sur la table, à condition de bien les négocier.
Dans cet environnement financier hostile (forte volatilité des marchés internationaux de capitaux), la Tunisie doit s'attendre d'une part, au renchérissement des conditions du crédit et d'autre part, à un tarissement des sources de financements à bon marché, surtout du côté européen. Espérons tout de même, qu'avec la crise de la dette européenne et le durcissement des programmes de rigueur budgétaire qui en résulte, nos partenaires financiers ne reviendront pas sur leurs promesses.
Avant les élections, l'incertitude politique plombe le climat des affaires et le déficit de transparence gangrène le travail de certains ministères (justice et intérieur). Aujourd'hui, le nouveau gouvernement doit s'efforcer de retrouver le dosage optimal entre bonne gouvernance politique et bonne gouvernance économique, pour rassurer ses partenaires commerciaux et ses bailleurs de fonds et inverser ainsi, la courbe des réserves de change.
Question: Quelles mesures préconisez-vous pour protéger l'économie tunisienne? La politique économique entreprise, actuellement, est-elle viable, dans ce contexte difficile?
Réponse: Sur le plan commercial, compte tenu des incertitudes liées à l'avenir de la Grèce en particulier et de la zone euro en général, il est difficile d'imaginer une sortie rapide de la crise. Nos partenaires historiques, les pays du Sud de l'Europe (France, Italie et Espagne) sont parmi les plus touchés. Ils demeureront pour une période assez longue, sous la pression des marchés. Leur croissance restera atone au moins pendant un an et demi. Ce qui est de nature à retarder le cycle de redressement de l'économie tunisienne. A court terme, la prudence est toujours de mise pour le financement externe, dans un contexte mondial où prévalent les politiques d'austérité et les tensions sur les marchés de taux d'intérêt. A moyen et long termes, la Tunisie devrait repenser sérieusement la structure de ses échanges commerciaux pour élargir ses sphères de partenariat économique vers les pays asiatiques et latino-américains, qui affichent des taux de croissance largement au-dessus de la croissance anémique de la zone euro.
Sur le plan financier, devant le tarissement des IDE en provenance de l'Europe, la montée des tensions sur les marchés financiers internationaux et la dégradation du rating financier de la Tunisie, le nouveau gouvernement se trouve devant une double exigence. D'une part, il est forcé de donner des signaux de bonne gouvernance et de stabilité politique pour atténuer la méfiance des investisseurs nationaux et internationaux. La Tunisie a tout à gagner en démarrant les réformes structurelles dès la première année. Le lancement des grands chantiers de la réforme serait déterminant pour le déclenchement d'un « effet d'annonce positif » envers les investisseurs et les bailleurs de fonds.
D'autre part, la nouvelle équipe au pouvoir devrait veiller à ramener la dette externe à son niveau incompressible, en renouant avec une croissance soutenue et en menant un assainissement réussi du secteur financier (restructuration du secteur bancaire et dynamisation du marché des capitaux, activation de nouveaux leviers financiers : finance islamique, fonds privés d'investissement-private equity-, microfinance).


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.