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La crise en Europe, pénalisante pour la compétitivité de l'économie tunisienne (expert financier)
Publié dans TAP le 18 - 11 - 2011

TUNIS (TAP) - La crise de la dette en zone euro serait pénalisante pour les exportations tunisiennes, le tourisme et les IDE mais aura, aussi, un impact sur la compétitivité de l'économie nationale.
Pour M. Moëz Laabidi, expert économique et financier et enseignant à la faculté des sciences économiques et de gestion de Mahdia, la nouvelle équipe au pouvoir a tout à gagner à démarrer des réformes structurelles dès la première année et à ramener la dette externe à un niveau incompressible, en restructurant le secteur financier.
Question: Quel est l'impact de la crise de la dette en Zone euro sur l'économie tunisienne? Quels sont les secteurs les plus exposés? Les risques éventuels?
Réponse: La montée du risque de défaut souverain, dans la zone euro, aurait un quadruple effet sur l'économie tunisienne.
Primo, les tensions récessives, alimentées par la hausse des taux de défaut et la contraction du crédit, seraient pénalisantes pour les exportations tunisiennes, le tourisme et les IDE.
Secundo, l'agitation sur les marchés de dettes européennes, les doutes sur l'efficacité des plans d'ajustement, a même de ramener l'équilibre budgétaire ainsi que la politique monétaire de la BCE (banque centrale européenne) qui restera très expansionniste, sont autant de facteurs qui poussent vers une dépréciation de la monnaie unique, ce qui pourrait affecter négativement la compétitivité de l'économie tunisienne.
Tertio, la dégradation de la situation de l'emploi en Europe associée à des politiques d'austérité draconiennes, pourrait entraîner la chute des transferts des travailleurs émigrés tunisiens vers le pays et surtout retarder la reprise dans le secteur du tourisme.
Toutefois, un « effet revenu » négatif serait susceptible de drainer vers la Tunisie des touristes habitués à des destinations lointaines.
Quarto, il est également, probable que la Tunisie bénéficie du ralentissement de l'activité économique mondiale (révisions à la baisse des perspectives de croissance aux Etats-Unis et en Europe), suite à la baisse anticipée du cours du pétrole, en rapport avec la diminution de la demande mondiale. La Tunisie profitera, alors, d'une facture pétrolière qui soulagera sans doute, le budget de sa caisse de compensation.
En somme, l'économie mondiale entre dans une période de croissance anémique, à cause de l'essoufflement des instruments classiques de politique économique, de politiques monétaires plombées par des taux d'intérêt proches de zéro et de finances publiques criblées de dettes. Bref, la marge de manœuvre est limitée pour que nos partenaires européens puissent renouer avec une croissance solide.
La Tunisie sera amenée à réviser ses prévisions de croissance pour l'année 2012, à moins que la reconstruction de la Libye s'opère à un rythme accéléré.
Question: La situation des réserves en devises (10,551 milliards de dinars) est-elle grave pour le pays?
Réponse: La situation des réserves de change n'est pas très inquiétante. Nous sommes à fin octobre, à 114 jours d'importation. La Tunisie continue de bénéficier d'une bonne réputation malgré la sanction des agences de notation. Son positionnement aujourd'hui dans l'échelle de notation, en bas de la catégorie "Investment grade", n'a pas déclenché un rationnement du crédit à son égard. Des offres de crédits bilatéraux et multilatéraux sont sur la table, à condition de bien les négocier.
Dans cet environnement financier hostile (forte volatilité des marchés internationaux de capitaux), la Tunisie doit s'attendre d'une part, au renchérissement des conditions du crédit et d'autre part, à un tarissement des sources de financements à bon marché, surtout du côté européen. Espérons tout de même, qu'avec la crise de la dette européenne et le durcissement des programmes de rigueur budgétaire qui en résulte, nos partenaires financiers ne reviendront pas sur leurs promesses.
Avant les élections, l'incertitude politique plombe le climat des affaires et le déficit de transparence gangrène le travail de certains ministères (justice et intérieur). Aujourd'hui, le nouveau gouvernement doit s'efforcer de retrouver le dosage optimal entre bonne gouvernance politique et bonne gouvernance économique, pour rassurer ses partenaires commerciaux et ses bailleurs de fonds et inverser ainsi, la courbe des réserves de change.
Question: Quelles mesures préconisez-vous pour protéger l'économie tunisienne? La politique économique entreprise, actuellement, est-elle viable, dans ce contexte difficile?
Réponse: Sur le plan commercial, compte tenu des incertitudes liées à l'avenir de la Grèce en particulier et de la zone euro en général, il est difficile d'imaginer une sortie rapide de la crise. Nos partenaires historiques, les pays du Sud de l'Europe (France, Italie et Espagne) sont parmi les plus touchés. Ils demeureront pour une période assez longue, sous la pression des marchés. Leur croissance restera atone au moins pendant un an et demi. Ce qui est de nature à retarder le cycle de redressement de l'économie tunisienne. A court terme, la prudence est toujours de mise pour le financement externe, dans un contexte mondial où prévalent les politiques d'austérité et les tensions sur les marchés de taux d'intérêt. A moyen et long termes, la Tunisie devrait repenser sérieusement la structure de ses échanges commerciaux pour élargir ses sphères de partenariat économique vers les pays asiatiques et latino-américains, qui affichent des taux de croissance largement au-dessus de la croissance anémique de la zone euro.
Sur le plan financier, devant le tarissement des IDE en provenance de l'Europe, la montée des tensions sur les marchés financiers internationaux et la dégradation du rating financier de la Tunisie, le nouveau gouvernement se trouve devant une double exigence. D'une part, il est forcé de donner des signaux de bonne gouvernance et de stabilité politique pour atténuer la méfiance des investisseurs nationaux et internationaux. La Tunisie a tout à gagner en démarrant les réformes structurelles dès la première année. Le lancement des grands chantiers de la réforme serait déterminant pour le déclenchement d'un « effet d'annonce positif » envers les investisseurs et les bailleurs de fonds.
D'autre part, la nouvelle équipe au pouvoir devrait veiller à ramener la dette externe à son niveau incompressible, en renouant avec une croissance soutenue et en menant un assainissement réussi du secteur financier (restructuration du secteur bancaire et dynamisation du marché des capitaux, activation de nouveaux leviers financiers : finance islamique, fonds privés d'investissement-private equity-, microfinance).


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