MOSCOU (TAP) - Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré mardi avoir eu une rencontre «très utile» à Damas avec le président syrien, Bachar al-Assad, qui lui a promis de «faire cesser les violences d'où qu'elles viennent». «Nous avons eu une rencontre très utile. Le président syrien nous a notamment assuré qu'il s'était entièrement engagé à faire cesser les violences d'où qu'elles viennent», a déclaré M. Lavrov, cité par les agences russes, à l'issue des entretiens. «Il est clair que les efforts pour faire cesser les violences doivent être accompagnés d'un dialogue entre toutes les forces politiques», a poursuivi le chef de la diplomatie russe. «Aujourd'hui, le président syrien a confirmé sa bonne volonté de contribuer à ce processus», a-t-il ajouté. La Russie s'est pour sa part dite prête à continuer à chercher une solution au conflit syrien en se basant sur l'initiative de la Ligue arabe qui prévoit notamment le transfert des pouvoirs du président Assad à son vice-président. «Nous avons confirmé notre bonne volonté de contribuer à une sortie de crise sur la base de l'initiative proposée par la Ligue arabe», a déclaré M. Lavrov. M. Assad a aussi assuré le chef de la diplomatie russe que la Syrie voulait que la mission de la Ligue arabe continue de travailler dans le pays et qu'elle soit élargie. «La Syrie informe la Ligue arabe qu'elle a intérêt à ce que la mission de la Ligue continue son travail et soit élargie», a souligné M. Lavrov. La Ligue arabe a suspendu la semaine dernière sa mission d'observation en Syrie en dénonçant une recrudescence des violences, qui ont déjà fait selon les militants plus de 6.000 morts depuis le début en mars 2011 de la révolte contre le régime du président Assad. Une réunion au niveau ministériel est prévue le 11 février pour examiner les suites éventuelles de cette mission d'observation, qui était destinée à surveiller l'application d'un plan de sortie de crise prévoyant en premier lieu la fin des violences. La visite de M. Lavrov, accompagné du chef des services de renseignements extérieurs Mikhaïl Fradkov, intervient après le veto de la Russie et de la Chine samedi à l'ONU à un projet de résolution du Conseil de sécurité présenté par les Occidentaux et des pays arabes condamnant la répression en Syrie. Ce double veto sino-russe a soulevé l'indignation des Occidentaux et de plusieurs pays arabes. Selon plusieurs diplomates et experts occidentaux, ce geste pourrait encourager le président Assad à poursuivre sa répression des opposants syriens. Il a été qualifié de «permis de tuer» par l'opposition syrienne.