TEYYIT (Kirghizistan), 14 avr 2010 (TAP) - Le président kirghize Kourmanbek Bakiev, déchu la semaine dernière, a de nouveau laissé entendre mercredi qu'il pourrait démissionner et quitter le pays à condition que le gouvernement intérimaire assure sa sécurité et celle de ses proches. "Je ne m'accroche pas à mon fauteuil et je n'ai pas dit que je ne démissionnerais pas dans certaines circonstances", a déclaré Bakiev à des journalistes dans son village de Teyyit, dans le sud du pays, où il s'est réfugié depuis qu'il a fui la capitale Bichkek après le soulèvement du 7 avril. "Ce que je dis, c'est que si les questions concernant ma sécurité personnelle et la sécurité des membres de ma famille sont résolues (...) et si la stabilité revient au Kirghizistan, alors je suis prêt à considérer cette éventualité", a-t-il ajouté. "Prétendre que le président du Kirghizistan ne démissionnera en aucun cas et qu'il ne quittera pas le pays n'est pas la manière dont la question doit être envisagée", a poursuivi Bakiev. Mardi, il avait évoqué pour la première fois la possibilité d'une démission, une éventualité qu'il rejetait jusqu'alors. Le secrétaire d'Etat adjoint américain Robert Blake est arrivé mercredi au Kirghizistan pour des entretiens avec les nouveaux dirigeants.