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M. Béji Caïd Essebsi en débat télévisé sur les chaînes télévisées tunisiennes
Publié dans TAP le 30 - 03 - 2011

* « L'amélioration enregistrée au niveau sécuritaire demeure toujours insuffisante »
* La rigueur doit être de mise durant la phase actuelle et les protestations, les sit-in et les grèves ne sont plus tolérables même si elles s'appuient sur des revendications légitimes
* « Le budget de l'Etat sera restructuré pour allouer des fonds supplémentaires au développement régional »
* Respecter le prestige de l'Etat ne signifie pas nécessairement l'oppression, la violence ou le monopole du pouvoir
TUNIS, 30 mars 2011 (TAP) - « La priorité absolue dans la Tunisie post-révolutionnaire est le rétablissement de la sécurité. L'insécurité ne peut que se répercuter négativement sur l'investissement, l'économie et le tourisme », a déclaré M. Béji Caïd Essebsi, premier ministre du gouvernement provisoire.
« L'amélioration enregistrée au niveau sécuritaire demeure toujours insuffisante », a-t-il indiqué, formant l'espoir de parvenir à des solutions à cet effet dans les plus brefs délais.
Dans un débat télévisé diffusé en direct du palais du gouvernement à la Kasbah et retransmis, mercredi soir, par les trois chaînes télévisées « la télévision nationale tunisienne », « Hannibal TV » et « Nessma TV », M. Caïd Essebsi, a fait observer que la rigueur doit être de mise durant la phase actuelle, indiquant que les protestations, les sit-in et les grèves ne sont plus tolérables et ne doivent pas continuer, même si elles s'appuient sur des revendications légitimes.
Cette donne conjoncturelle doit changer et des mesures fermes seront prises pour y faire face, a-t-il soutenu, ajoutant que le désordre est refusé et que le gouvernement provisoire se penchera sur ces questions avec autant d'aptitude et de clairvoyance.
D'autre part, le premier ministre intérimaire a relevé que le gouvernement provisoire, constitué le 6 mars courant, a déjà entamé l'élaboration des programmes nécessaires, prenant en considération les conditions des zones d'ombre qui étaient plutôt, à ses yeux, des « zones d'injustice », soulignant, dans ce contexte, l'engagement du gouvernement à répondre aux aspirations du peuple, notamment, les catégories démunies.
Le gouvernement, a-t-il précisé, a élaboré des programmes et projets au profit de ces régions et catégories qui seront annoncés sous peu, indiquant que les membres du gouvernement se rendront dans les régions pour mieux faire connaître ces projets.
Et M. Caïd Essebsi d'ajouter : « Le budget de l'Etat sera restructuré pour allouer des fonds supplémentaires au développement régional », assurant que le nouveau budget qui sera annoncé en mai prochain accordera la priorité aux régions intérieures.
Le gouvernement, a-t-il rappelé, a décidé des incitations importantes visant à recruter près de 20 mille chômeurs dans le secteur public et 20 mille autres dans le secteur privé au titre de l'année 2011, tout en accordant une priorité aux diplômés de l'enseignement supérieur.
Répondant à une question relative à la polémique que suscite la composition de l'instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique, M. Caïd Essebsi a déclaré que l'élargissement de cette composition est « un fait indéniable », dés lors qu'il permettra d'aller de l'avant sur la bonne voie. Toutefois, il sera considéré comme étant inadmissible, a-t-il nuancé, au moment où le dessein de ceux qui le revendique consiste à entraver ce projet, soulignant que cette instance est indépendante et qu'il n'est jamais intervenu dans ses travaux et qu'il n'entend pas le faire.
S'agissant de la possibilité de reporter la date de déroulement des élections de la Constituante, le premier ministre intérimaire a souligné que la décision prise à cet effet est irréversible. La date d'organisation de ces élections est « raisonnable » et l'adoption du code électoral est une opération qui ne nécessite pas une longue durée, dans la mesure où le projet de ce code est en cours d'élaboration.
Il a fait observer que l'instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique n'a réellement entamé ses travaux que récemment, soulignant que toute personne qui tente d'entraver le bon déroulement des travaux de l'instance assumera sa pleine et entière responsabilité. Il a, à ce propos, appelé toutes les parties à agir avec responsabilité et civisme en cette conjoncture, afin que la révolution parvienne à réaliser la transition démocratique escomptée sans pour autant être en butte au désordre et à l'échec.
Répondant à une question sur les efforts déployés par le gouvernement provisoire en vue de restituer les biens volés par l'ancien régime, le premier ministre a relevé qu'une loi portant saisie des biens et avoirs du président déchu a été adoptée et qu'une commission d'investigation sur les fonds et avoirs de la Tunisie à l'étranger a été constituée, relevant que la réalisation de cet objectif exige un effort de longue haleine.
Il a souligné que la justice accomplit son devoir dans la pleine et entière autonomie et que toute personne ayant commis des crimes à l'encontre de la Tunisie et de son peuple ou porté atteinte à sa réputation sera poursuivie en justice.
Il a, dans ce contexte, fait observer que des poursuites judiciaires ont été engagées à l'encontre de plusieurs personnalités, dont en premier lieu, le président déchu Ben Ali, qui a-t-il dit, a commis des crimes graves, affirmant qu'il y a aucune intention de dissimuler des vérités.
Au sujet de la dissolution du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD), le Premier ministre a relevé que la justice a prononcé son dernier mot dans cette affaire, précisant que rien n'empêche d'interdire aux responsables de ce parti d'exercer une activité politique pour une période déterminée, faisant ainsi allusion aux responsables du RCD qui ont, récemment, constitué de nouveaux partis politiques ou adhéré à d'autres formations de la scène nationale.
Répondant à une interrogation sur les motifs de la nomination d'un nouveau ministre à la tête du ministère de l'intérieur, M. Caïd Essebsi a affirmé que M. Rajhi n'a pas été limogé. Il s'agit, a-t-il dit, d'un remaniement ministériel et cette mesure relève de sa compétence en tant que Premier ministre.
Il a, cet égard, indique que nulle reproche ne peut être adressée à M. Rajhi qui, a-t-il dit, a accompli son devoir dans une période délicate et sensible.
M. Béji Caïd Essebsi a mis l'accent sur l'impératif de respecter le prestige de l'Etat, qui a-t-il précisé, ne signifie pas nécessairement l'oppression, la violence ou le monopole du pouvoir comme s'il était le cas à l'époque de l'ancien régime, soulignant la nécessité de faire en sorte que le citoyen respecte l'Etat et la Loi et que tous tirent les leçons des expériences passées.
Sur un autre plan, le premier ministre a démenti un éventuel conflit entre les services de la sécurité intérieure et l'armée nationale, précisant que le recours à l'armée s'impose en cas de besoin, notamment lors des crises, en l'occurrence les événements de janvier 1978 et les émeutes du pain ou encore lors des événements de Soliman survenus il y a quelques années et au cours desquels, l'armée est intervenue face à l'incapacité des services de sécurité à gérer la situation.
Au sujet de la dérive sécuritaire survenue dans le pays juste après le déclenchement de la révolution, le premier ministre a relevé qu'il s'agit là d'une conséquence logique, dès lors que le peuple était, des années durant, sous le joug du despotisme et de la dictature, mettant l'accent, à ce propos, sur l'impérieuse nécessité à faire en sorte que les conditions sécuritaires, économiques et sociales retournent à la normale.
Evoquant la conjoncture économique actuelle, notamment à la lumière de la perte par la Tunisie d'un grand marché comme la Libye à cause de sa présente crise, de la fuite des investisseurs et de l'échec des tentatives de sauver la saison touristique, M. Caïd Essebsi a souligné que le gouvernement a élaboré un programme à court terme qui, a-t-il estimé, est de nature à « rassurer les tunisiens ».
Il a, à cet égard, mis l'accent sur les initiatives de certains pays amis d'aider la Tunisie en cette étape difficile, précisant à ce sujet que « la Tunisie refuse les fonds qui ne contribuent pas au financement de projets qui seront utiles pour le pays ».
En réponse à une question sur la position de la Tunisie vis-à-vis des événements en Libye, le Premier ministre intérimaire a indiqué que « cette position prend en considération les intérêts de la Tunisie et répond aux constantes de la politique extérieure du pays dont notamment le respect de la légalité internationale », précisant que le Conseil de sécurité a pris une décision contraignante à tous les pays membres dont la Tunisie.
Il a, à cet égard, formé l'espoir de voir le peuple libyen sortir de « cette crise étouffante ».
Concernant la concomitance de l'annonce par la Tunisie du gel des avoirs de Kadhafi avec celle de la libération par les responsables libyens du journaliste tunisien Lotfi Messaoudi, le Premier ministre a indiqué que la Tunisie est intervenu aux plus hauts niveaux pour régler cette question et a reçu des promesses pour libérer ce journaliste.
En ce qui concerne le rôle de la diplomatie tunisienne au cours de la prochaine étape, M. Caïd Essebsi a souligné que la Tunisie est un pays petit par sa superficie et ses ressources naturelles, mais grand par ses positions, appelant, à ce propos, le peuple tunisien à redoubler d'effort pour permettre au pays de restituer la position qui est la sienne sur l'échiquier mondial.
La réussite de la révolution tunisienne, a-t-il affirmé est de nature à contribuer à la réalisation de cette ambition.
Sur un autre plan, il a évoqué le phénomène de l'émigration clandestine et en particulier l'émigration des tunisiens vers l'île italienne Lampedusa, soulignant, à ce propos, l'impérieuse nécessité pour l'Union Européenne d'aider la Tunisie à résoudre ce problème.
Au terme du débat télévisé qui a été animé par Abdelmalek Ben Rabeh de la télévision nationale tunisienne, Faouzi Jerad de « Hanniba TV » et Sofiène Ben H'mida de « Nessma TV », le Premier ministre du gouvernement provisoire a réaffirmé son engagement personnel, ainsi que celui du reste des membres du gouvernement, à ne pas se porter candidat aux prochaines élections. « Nous avons accepté cette mission en réponse à l'appel du devoir et de la conscience en cette étape conjoncturelle », a-t-il soutenu.


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