WASHINGTON, 3 nov 2009 (TAP) - Le cancer du sein affecte de plus en plus les pays pauvres, où une mortalité très élevée est enregistrée à cause d'une prévention et d'un accès aux traitements insuffisants, ont révélé lundi des experts sanitaires américains à la veille d'une conférence sur le sujet. "Nous avions l'habitude de penser que le cancer du sein concernait seulement les femmes des pays riches mais nous savons désormais que cette maladie touche aussi celles des pays en développement", explique Felicia Knaul, spécialiste de santé publique de l'Université de Harvard (Massachusetts, nord-est). Selon les chiffres de l'Ecole de santé publique de l'Université de Harvard, quelque 1,35 million de cas de cancer du sein seront diagnostiqués dans le monde en 2009, comptant pour 10,5 pc de tous les nouveaux cancers, au second rang après celui du poumon. Cette année, plus de 55 pc des 450.000 morts qui résulteront de ce cancer se produiront dans les pays manquant de ressources pour diagnostiquer suffisamment tôt la tumeur et la traiter efficacement. C'est ainsi que la probabilité de décéder d'un cancer du sein -très traitable quand il est pris à un stade précoce- est de 56 pc dans les nations les plus pauvres, de 39 pc dans celles à revenus intermédiaires et de 24 pc dans les pays riches. Devant cette situation, Felicia Knaul et d'autres experts dont des cancérologues de la faculté de médecine de Harvard et du Dana Farber Cancer Institute de Boston (Massachusetts) ont établi un groupe de travail international et organisé une conférence devant se tenir à l'Université de Harvard du 3 au 5 novembre. Des représentants de plus de 50 pays y sont attendus.