Un juge au tribunal de première instance du Kef a ordonné, le 1er décembre, le mariage d'une fille mineure (13 ans) avec un homme de 20 ans dont elle est tombée enceinte. Depuis que cette information est parvenue au public, hier, une vague d'indignation a vu le jour. Des mobilisations marqueront cette journée au Kef et à Tunis, condamnant le mariage du violeur avec sa victime. Ce mariage a également été condamné par la déléguée régionale du Kef et par le délégué général à la protection de l'enfance. Le Procureur de la République au Kef a déclaré, ce matin à Express fm qu'il était impossible de faire un recours, car le code du statut personnel ne le permet pas. Mais qu'il était possible d'engager un procès pour demander l'annulation du mariage auprès du juge aux affaires familiales.
Article 6 du code du statut personnel- (Modifié par la loi n° 93-74 du 12 juillet 1993). Le mariage du mineur est subordonné au consentement de son tuteur et de sa mère. En cas de refus du tuteur ou de la mère et de persistance du mineur, le juge est saisi. L'ordonnance autorisant le mariage n'est susceptible d'aucun recours.