Suite à la polémique qui ne cesse d'enfler autour des prix exorbitants de l'huile d'olive et des propos du ministre de l'Agriculture, Samir Taïeb qui a déclaré que ce produit ne faisait pas partie des habitudes culinaires des Tunisiens, la question qui se pose est : « Si l'huile d'olive tunisienne ne fait pas partie de nos traditions culinaires, où va-t-elle ? Qui en consomme ? » Malgré le tollé provoqué sur les réseaux sociaux, le ministre persiste et signe sur les ondes de Mosaique Fm: « la moyenne de consommation d'huile est de 23 Kg par an, celle de l'huile d'olive ne dépasse pas les 7,2 Kg, le reste c'est de l'huile végétale ».
La Tunisie, oliveraie Africaine du Nord par excellence avec des exploitations oléicoles étendues sur 1.8 millions d'hectares et 88 millions de pieds d'oliviers répartis sur tout le territoire tunisien et une production qui couvre 8% de la production mondiale envisage l'exportation de près de 200 mille tonnes d'huile d'olive dont plus de 25 mille tonnes conditionnées, au vu d'une récolte record prévue au cours de la saison 2017/2018, pour ainsi occuper le deuxième rang mondial après l'Espagne alors qu'elle était en tête de liste des pays exportateurs de cette denrée au cours de celle de 2014/2015. L'huile d'olive tunisienne est exportée vers 54 marchés internationaux, notamment ceux de l'UE (Union Européenne) qui accaparent la part du lion avec plus de 56 mille tonnes, suivis des Etats-Unis d'Amérique avec 35 mille tonnes dont 7 mille tonnes d'huile conditionnée. La Tunisie a accédé à de nouveaux marchés prometteurs, au cours des dernières années, à savoir les marchés Russe, Indien, Japonais et Africains.