Il s'agit d'une énorme boulette du service de presse de Barack Obama. Le Washington Post révèle ce lundi que le nom du chef de la CIA à Kaboul, normalement classé top-secret, a été rajouté à une liste communiquée aux médias, où figuraient les noms des hauts responsables devant prendre part à la visite surprise dimanche du président américain en Afghanistan. La liste a été distribuée par email à des journalistes qui se sont rendus en Afghanistan avec Obama, et diffusée ensuite dans un résumé de l'événement destiné à être partagé avec d'autres organes de presse. «La Maison Blanche a reconnu l'erreur et a rapidement émis une liste révisée qui ne comprenait pas l'individu, qui a été identifié sur la version initiale comme le chef de la station à Kaboul, une désignation utilisée par la CIA pour son espion de plus haut rang dans un pays», explique le quotidien. Une erreur qui tombe très mal «Cette divulgation est un exemple rare, où la couverture d'un espion de la CIA basé à l'étranger est percée par son propre gouvernement», ironise le journal. Le seul précédent de divulgation officielle du nom d'un espion de la CIA par le gouvernement américain est attribué à l'administration Bush (junior), lorsque Valerie Plame avait été exposée dans le but de discréditer son mari, ancien ambassadeur et critique acerbe de la décision d'envahir l'Irak. L'erreur du service de presse tombe au plus mal car la visite surprise de Barack Obama s'effectuait déjà dans un contexte diplomatique très tendu. Vendredi, le site WikiLeaks a affirmé dans un communiqué signé par son fondateur Julian Assange que l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) avait enregistré et stocké presque «tous les appels téléphoniques locaux et internationaux» passés en Afghanistan.