Une nouvelle crise politique montre le bout de son nez! Comme par ordre alphabétique, leur nombre grandit d'heure en heure, ils se pressent au portillon pour dénoncer l'exclusion dont ils chargent la journée du mercredi 17 août alors que Béji Caïd Essebsi ne rencontrera qu'une petite cohorte de partis ayant pignon sur rue de la Haute Instance (Ennahdha, PDP, Ettajdid...), puis menacer de boycotter ce qu'ils estiment être un meeting de seconde zone réunissant tous les partis, les grands et les petits, en plus d'autres représentants de la société civile le 18 août. Celui qui lance la première pierre, c'est Mustapha Saheb Ettabaa, président du parti Al Wifek al Jomhouri, qui s'en prend directement à Béji Caïd Essebsi, Premier ministre, l'accusant de faire du deux poids, deux mesures. Il estime qu'il n'est pas normal que certains, qui plus est les mêmes, soient écoutés avec attention, et que d'autres doivent se contenter d'applaudir un discours écrit par les premiers qui, dit Saheb Ettabaa, ne nous feront pas oublier qu'ils viennent de l'ancien régime! Et il finit par appeler au boycott du meeting du jeudi 18 août. Dr Mourad Rouissi, SG du Mouvement national de la justice et du développement (MNJD), insiste sur l'illégitimité du gouvernement et se demande pourquoi M. Caïd Essebsi ne rencontrait-il pas périodiquement les partis par groupes de 20 ou 30 personnes. Lazhar Bali, président du parti Tounes el Karama, soupçonne que l'attitude du Premier ministre ne soit pas sans arrière-pensée et que nous serions devant un complot qui veut se saisir de la Révolution. Me Karim Missaoui, président de l'Alliance pour la Tunisie, nous dit que ces deux jours (17 et 18 août) n'ont pas fini de soulever des interrogations.