Ligue 1: Désignation des arbitres de la 10e journée    Green Hydrogen : TotalEnergies H2 s'associe avec VERBUND pour un grand projet en Tunisie    Le critique de cinéma et journaliste Khémais Khayati est décédé    BCT : Hausse de 91,3% des services de la dette extérieure    Tunis grimpe dans le classement des villes chères pour les expatriés en 2024    Enquête : La France a fournit des armes utilisées par Israël dans le bombardement d'un Hôpital à Gaza    Niger : Bloomberg lâche la bombe, elle pourrait fracasser les ambitions nucléaires de la France    Hajj: L'Arabie saoudite met en garde contre un pic de chaleur    Le journaliste Khémais Khayati n'est plus    Dates, lieux, horaires : Le calendrier de l'Euro 2024    23 décès parmi les pèlerins tunisiens à la Mecque    Recette parfaite pour rafraîchir votre journée : une délicieuse glace au citron maison    Ghar El Melh : Deux jeunes filles meurent noyées    Les experts en changement climatique s'attendent à un été chaud et à des températures record    Khemais Khayati, le grand journaliste et critique tunisien tire sa révérence    Ragheb Alama à l'ouverture du Festival Arabe de la Radio et de la Télévision au Théâtre de Carthage    Décès du diplomate Mohamed Antar    L'association Reconnectt Lance "Tunisia CyberShield" pour renforcer les capacités en cybersécurité en Tunisie    Météo en Tunisie : Températures élevées, cellules orageuses l'après-midi    L'Aïd al-Adha: Vers une célébration accessible, solidaire et durable pour tous !    Exécutif – Réformes à tour de bras : Pas de répit pour le gouvernement Hachani    Ons Jabeur ne sera pas présente aux JO Paris 2024, pourquoi?    Festival Carthage 2024 : Hommage à Lotfi Bouchnak et retour triomphal d'Assala Nasri    France : Premières reculades de Bardella face aux difficultés, première déception des fans et pas la dernière    Après Microsoft, Bill Gates veut révolutionner le nucléaire    La FTF dévoile la date de la saison 2024-2025    Partis et personnalités de la société civile publient la Charte Républicaine    L'économie circulaire : Un levier de progrès économique, social et environnemental    Créer un lien structurel avec les TRE    Kiosque international    Sur la même lancée: Un contingent fort de 854 militaires Tunisien qui gagnera l'estime de tous au Rwanda (1994 – 1995)    Ounaies : la Tunisie a été invitée à la réunion du G7 en tant que pays de passage des migrants    Pourquoi | Le démarchage par téléphone    Hajj : Des pèlerins Tunisiens portés disparus et décédés    Natation – Championnat de France et coupe méditerranéenne : Ahmed Jaouadi et Rami Rahmouni brillent !    La JS Omranienne accède en ligue 1 : Le passé et l'avenir sont à elle !    Un défenseur reconverti en buteur : Une satisfaction nommée Taïeb Ben Zitoun…    L'écrivaine Marie Nimier à La Presse : «Je voulais créer une œuvre qu'on lit avec plaisir»    QNB Sponsor Diamant de la conférence internationale "Financing Investment and Trade in Africa"    Le youtubeur américain Doug Barnard découvre l'amphithéâtre d'El Jem    Ons Jabeur ne prendra pas part aux JO de Paris 2024    Festival du Film Oriental de Genève 2024 : Un film tunisien rafle le FIFOG d'or    CONDOLEANCES DE LA PRESSE: Souad AYACHI    Mes humeurs: Médias français, Netanyahou intouchable ?    Belgacem Mfarrej: Défendre la pharmacie à l'hôpital Fayçal au Rwanda    Naufrage de Zarzis : cinq condamnations allant de quatre à dix ans de prison ferme    L'histoire de l'Eau de Zamzam : Source inépuisable pour les pèlerins    Journée mondiale du don de sang : Un geste qui sauve    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Aujourd'hui 20 mars 2012 : Après l'indépendance, la démocratie est en marche en Tunisie!
Publié dans WMC actualités le 20 - 03 - 2012

Aujourd'hui, une fête de l'indépendance qui ne ressemble pas à toutes celles qui l'ont précédée. En témoignent les appels lancés ici et là sur les réseaux sociaux pour inviter les Tunisiens de tous bords à y participer. Ce 20 mars 2012 a cela de spécial qu'il ne commémore pas uniquement les luttes et le dévouement de générations de Tunisiens et Tunisiennes pour la libération de leur pays du colonialisme mais il consacre le passage du pays d'une dictature vers une démocratie aux prix de vies, de sacrifices et de la perte de la dignité par des milliers d'autres Tunisiens mais après l'indépendance.
A la marche, prennent part les organisations de la société civile, presque tous les partis politiques, sauf Ennahdha -plus intéressée par l'application de la chariaâ dans la Constitution que par la haute symbolique que revêt l'indépendance du pays et son passage vers une ère de démocratie-, le CPR qui ne s'était pas prononcé jusqu'à lundi après midi ainsi qu'Ettakatol.
L'association Kolna Tounes avait appelé, dans un communiqué, tous les Tunisiens à participer à une marche qui, dit-elle, célèbre en ce 20 mars «l'aboutissement des mouvements réformistes et progressistes que la Tunisie a engendrés à travers les siècles. L'Histoire de la Tunisie, ses gloires et ses revers et surtout une identité dont nous avons tous des raisons d'être fiers. Une identité nourrie de millénaires d'histoires, enracinée dans son arabité et dans son islam, singulière par ses spécificités et ouverte aux cultures du monde, au progrès et à la modernité. Le 20 mars 2012, nous célébrons le passé et traçons le futur, pour une Tunisie tolérante, libre et plurielle». C'est l'avenir que nous honorons, assure pour sa part, Emna Mnif. «Loin de toutes les divergences qui peuvent exister entre nous, et de tout ce qui peut nous opposer car ce qui nous réunit est plus fort que ce qui nous sépare. Nous appelons à l'engagement de tous et de toutes pour défendre les acquis de l'indépendance, couper avec l'oppression et ne pas tomber dans le jeu de la sédition et de la division. Il faut dénoncer et condamner ceux qui veulent créer un faux creuset qui peut menacer l'unité nationale et une cohésion dont nous avons toujours été fiers».
A l'origine du soulèvement en Tunisie, une fracture sociale justifiée par des raisons économiques, des déséquilibres régionaux et sociaux qu'il ne faut ne pas transformer en dissensions idéologiques, estime-t-on à Tunis. La Tunisie musulmane, a toujours été profondément liée à son histoire et communicative avec son environnement géographique et civilisationnel. Qu'il s'agisse du Maghreb, de la Méditerranée, de l'Afrique ou de l'Europe. Cela ne l'a jamais empêchée d'être enracinée dans sa culture arabo-musulmane et de poser sur l'autre un regard ouvert, tolérant et respectueux à tel point que tout étranger souhaite y vivre.
Ce sont ces traditions d'ouverture, de multiplicité, de tolérance, de pluralisme et de droit que l'on veut sacrer à travers la marche de la démocratie du mardi 20 mars. «Nous voulons un Etat à caractère civil, offrant des garanties constitutionnelles pour tout ce qui se rapporte aux respect des droits universels, de la démocratie et de la préservation des acquis. Nous avons le sentiment qu'il y a péril en la demeure et qu'à ce titre nous devons tous réagir. La fête de l'Indépendance représente pour nous une occasion pour faire entendre la voix du Tunisien tel qu'il a toujours été, ancré dans sa culture et respectueux de l'autre. Il ne reste plus beaucoup de temps pour répondre aux alliances créées entre Ennahdha, les salafistes et d'autres courants islamistes pour imposer ‘'Al Chariaâ'' comme source de loi dans la nouvelle Constitution. La deuxième République doit réaliser les vœux du peuple pour la démocratie, la justice et le respect des droits de l'homme», déclare Jawhar Mbarek du réseau Doustourna.
L'affranchissement de la Tunisie d'un mode de pensée et de gouvernance totalitaire est encore au stade embryonnaire. Les risques sont, dans ce contexte, latents et élevés car il s'agit en premier lieu de transformer un mode de pensée nouvellement «mis sur le marché» politique tunisien et accusant toute personne appelant à un Etat civil d'être un apostat, laïc et «kafer» en un sursaut identitaire répondant au modèle tunisien, musulman et tolérant.
Après la purge effectuée par Ben Ali en 1989 à l'encontre des islamistes, ce sont ces derniers qui feraient, d'après certains observateurs de la scène politique, une purge à rebours en traitant sous n'importe quel prétexte leurs compatriotes de renégats et d'infidèles. C'est ce qui explique, entre autres, l'importance d'être ensemble pour défendre les valeurs républicaines, l'esprit et les acquis de l'indépendance. C'est pour que la Tunisie ne soit plus gouvernée par un nouveau Ben Ali et que toutes les composantes de la société puissent y vivre dans le respect les uns des autres et protégés par la Constitution, loi suprême qui comprend les principes directeurs de l'ordre juridique étatique, les règles pour l'aménagement et la transmission du pouvoir d'Etat et l'énoncé des libertés fondamentales protégées par l'Etat.
Entre une Constitution coutumière, à l'instar de celle adoptée par l'Arabie Saoudite, et une Constitution écrite, sur laquelle s'étaient accordés tous les partis politiques tunisiens en 2011, se dessinera l'avenir de la Tunisie.
Et la marche du 20 mars sera pour beaucoup la marche des libertés pour la préservation du modèle tunisien unique dans la région arabe car aussi conservateur que moderne, aussi pieux que tolérant et aussi traditionaliste qu'ouvert, c'est la culture tuniso-tunisienne nourrie de toutes les contradictions des civilisations qui l'ont traversée pendant des millénaires.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.